Bruno Pineda (Préparer-ses-vacances.com) : "Nous nous distinguons par l'utilisation à tout niveau d'Ajax"

JDN Solutions. Pourquoi avoir décidé de créer la société Préparer ses vacances.com ? Quelles sont vos ambitions pour ce site Web ?

Bruno Pineda. Nous avons décidé de créer la société en début d'année. Personnellement, j'ai toujours eu cette fibre entrepreneuriale, et nous nous sommes finalement lancés avec l'objectif de faire de l'e-tourisme, mais autrement.

Le concept du site repose sur des petites annonces de location de vacances. Nous nous distinguons par le biais de deux principaux aspects : la technologie d'une part puisque le site fait appel à la technologie Ajax et aux services Web, mais aussi par certaines fonctions communautaires de type partage de photos.

A quels besoins répond ce site Web ?

Sur notre page principale, nous présentons une carte de France, pour laquelle nous faisons appel au service Google Maps, mais avec des API supplémentaires développées dessus. Il suffit ensuite de cliquer sur un endroit de la carte pour obtenir sur une zone de 50 kilomètres autour, toutes les locations disponibles dans notre base de données.

Pour l'instant, ce sont des annonces de particuliers, d'agences immobilières en gestion locative ou des campings qui sont publiées sur notre site. Prochainement, nous allons nous intéresser aux hôtels, et peut-être à d'autres types d'hébergements par la suite pour se diversifier.

La principale particularité du site est d'être basé majoritairement sous Ajax, pouvez-vous nous détailler les fonctions y faisant appel ?

Déjà, si vous cliquez sur la carte, la partie inférieure de la page principale va se mettre à jour automatiquement et afficher les annonces de location disponibles sans charger une nouvelle page. Une fonctionnalité très pratique lorsque l'internaute souhaite faire de multiples recherches sans naviguer entre plusieurs pages.

Dans la liste d'annonces obtenues, en cliquant sur les photos il est possible de voir directement toutes les photos qui se rattachent à cette sélection et d'obtenir le détail du logement, là encore sans changer d'écran. Vous pouvez également sans changer de page consulter toutes les photos de la région déposée par les internautes pour mieux connaître votre lieu de vacance.

Si l'utilisateur souhaite consulter une autre annonce que celle qu'il a sélectionné, il appuie sur un bouton retour qui ne rejoue pas la requête. Enfin, il est possible de redimensionner ou de fermer les options que l'on ouvre pour éviter d'encombrer inutilement la page d'accueil, qui peut être longue car elle contient toutes les informations et toutes les options.

Vous avez développé avec l'API viaMichelin une fonction de calcul d'itinéraire. Comment celle-ci fonctionne-t-elle ?

En cliquant sur la carte, une fois la destination choisie il est possible de charger l'option calcul d'itinéraire. Automatiquement, une page se charge en incrustation et calcul le trajet de votre ville de départ jusqu'au lieu de location. Nous avons intégré dans ce service la levée d'ambiguité, pour éviter par exemple des noms d'adresses qui pourraient prêter à confusion. Cela évite aux clients des allers retours entre les sites de vacances et les sites de calculs d'itinéraires.

Quelles informations géolocalisées proposez-vous ?

Ces informations sont issues des offices de tourisme, dès lors qu'il y a du contenu disponible. Ces informations se présentent sous la forme de calendrier d'évènements, toujours sur la page d'accueil. Il est possible de replier cette zone, et c'est à l'utilisateur de personnaliser son affichage en fonction des informations dont il a besoin.

Cette organisation ne risque-t-elle pas d'alourdir la charge de la base de données ?

Non, c'est même plus léger côté base de données car l'information est proposée au fil de l'eau. Si l'utilisateur n'a pas besoin du calcul d'itinéraire, la fonction ne sera pas activée. Par contre s'il le demande, c'est une boîte de dialogue qui s'ouvre. Nous chargeons les données essentielles de l'annonce qu'il consulte et s'il veut aller plus loin, il clique sur une zone de la page.

L'avantage de cette organisation est d'avoir un site très évolutif, sur lequel on pourra rajouter des options petit à petit. Nous envisageons des partenariats avec d'autres sites pour ajouter plus tard de l'information. Nous utilisons pour cela un moteur de traitements des appels Ajax. Nous avons apporté une attention toute particulière sur les flux pour ne faire passer que ce qui est nécessaire. Une partie des calculs est en Javascript, donc côté client et il y a côté serveurs des scripts particuliers qui stockent les traitements les plus fréquents.

Où et dans quelle mesure utilisez-vous des services Web ?

Nous avons développé des services Web gratuits, comme PA Manager qui permet de concevoir une annonce, de la gérer et de lancer des requêtes sur le serveur depuis une interface Windows. Il permet de gérer plus facilement un grand nombre de biens. L'outil a été développé en Delphi, avec un serveur PHP. Nous avons également mis à disposition des propriétaires un petit logiciel de retouche d'images pour qu'ils puissent réaliser une description de leur bien facilement.

Les internautes naviguent-ils naturellement sur un site en technologie Ajax ?

C'est parfois un inconvénient en effet. Par exemple, les internautes ont l'habitude d'utiliser les boutons suivant et précédent plutôt que les contrôles de navigation sur le site pour revenir en arrière. Sauf que comme nous avons concentré le site sur une seule page, il sorte alors du site. Nous venons de trouver une parade technique.

Il est possible d'insérer des liens dans l'historique du navigateur à partir du moment où il y a des ancres sur la page. Nous simulons donc un clic sur un lien, l'ancre rentre dans l'historique puis un gestionnaire d'évènements analyse les actions de l'utilisateur et sa navigation. S'il choisit l'option précédent, le contrôle peut interpréter cette action et déterminer si l'internaute veut sortir du site ou juste retourner à l'option précédente.

Quelles sont les technologies que vous utilisez côté serveur ?

Le système Linux Ubuntu, avec PHP MySQL et Apache. Nous avions envisagé de le faire sous Windows, mais de notre point de vue Apache MySQL est plus fiable. Le garbage collector de .Net n'est pas aussi efficace que des développements en PHP. De plus, au moment où nous développions le site, le framework Ajax de Microsoft n'était pas assez abouti.