Pierre Melerowicz (Communauté urbaine de Dunkerque) : "Un de nos enjeux actuels : remplacer les collaborateurs qui partent à la retraite"

Quels sont les chiffres clés de votre DSI ?

Nous avons 900 postes de travail et 60 serveurs. Le budget d'investissement est de 7 millions d'euros. Le budget de fonctionnement est lui de 1.5 million d'euros.

Au sein de la DSI, nous travaillons avec 25 personnes réparties en 3 équipes. Nous avons une équipe "API" (Application Progiciel Informatique), une équipe infrastructure informatique et télécom, et une équipe d'assistance utilisateur de type hot line de premier niveau.

Quelles sont les caractéristiques de votre parc de machines et de votre réseau informatique ?

Pour ce qui est de la comptabilité, nous sommes entrain de remplacer notre logiciel, qui avait été développé en interne. De fait, nous avions l'habitude de développer en interne nos produits, et nous faisons désormais appel à des prestataires externes par le biais des appels d'offres.

Quant à la sécurisation du réseau, nous travaillons avec Trend Micro pour notre antivirus, et nous avons un antispam et un firewall en interne. Nous avons aussi un plan d'action de sécurité. Nous n'avons pas encore entamé de travail sur les bonnes pratiques, mais c'est un projet à venir.

En tant que DSI, comment définissez-vous votre rôle au sein de la communauté urbaine de Dunkerque ?

Au niveau de notre structure, nous nous définissons comme un prestataire de service en interne. C'est dans ce cadre que nous sommes amenés à étudier les solutions techniques et fonctionnelles les plus adaptées.

Avant tout, on regarde l'existant car on ne peut faire de projets si l'on ne prend pas en compte ce qui existe déjà. Nous avons réalisé un projet ToIP l'an passé, qui a été rendu possible par le fait que le câblage déjà installé était compatible. C'est ce type de raisonnement qui permet également de ne pas impacter un projet par un coût trop important.

Mais surtout, nous nous appuyons sur le fonctionnel. Pour nous, l'important c'est que la solution mise en œuvre ne soit pas le problème de demain. Pour ce faire, nous recherchons l'efficience. De ce fait, nous proposons des cahiers des charges fonctionnels et sur le plan technique, il ne faut pas des standards trop contraignants.

Comment la DSI travaille-t-elle avec les entités métiers ?

Les demandes des directions métiers vis-à-vis des chantiers à effectuer par la DSI sont arbitrées par la direction générale. La DSI assure la maîtrise d'œuvre, et le maître d'ouvrage définit le budget.

Le maître d'ouvrage, ce sont les différentes directions métiers de la communauté urbaine. Ce mode de fonctionnement nous assure un relatif confort budgétaire, mais cela nous pose des inconvénients sur la gestion des ressources humaines : il faut que nos équipes soient prêtes à intervenir, même en sous-effectif.

Nous avons de plus en interne de la DSI une équipe qui fait du contrôle de gestion et de l'assistance à maîtrise d'ouvrage, ce qui permet une meilleure compréhension des projets et des chantiers à mener à terme. Au niveau de la coordination avec les directions métiers, la DSI nomme un chef de projet qui va négocier avec les directions, ce qui permet de rencontrer les maîtrises d'ouvrage. C'est par ce moyen que l'on passe du fonctionnel au technique.

Comment s'organisent vos journées ?

Mon emploi du temps est assez chronophage. J'assiste à beaucoup de réunions en interne. Notre programmation s'organise à la semaine. Tous les mardi matin, nous avons une réunion des chefs de service. Nous faisons le point sur les agendas en cours et c'est l'occasion d'évoquer les dossiers à traiter. Je fais du managérial à

100% et je donne des orientations sur les choix techniques.

Quelles préoccupations doivent être les plus importantes pour un DSI aujourd'hui ?

Pour moi, la priorité, c'est de fiabiliser la qualité de nos prestations. C'est la raison pour laquelle je gère en direct de projets : l'ITIL et le plan de sécurité du système d'information.

L'autre priorité pour nous, c'est le recrutement. Beaucoup de nos collaborateurs partent à la retraite, et il nous faut renouveler nos effectifs.