Alain Braun (Office Pour l'Habitat 34) : "Ma problématique majeure est la sécurité du système d'information"

Quels sont les chiffres clés de votre DSI ?

Nous avons 220 postes clients, dont 150 clients légers Citrix sous Windows XP. Pour la partie bureautique, nous utilisons les logiciels Word, Excel et Powerpoint.

Pour ce qui est des serveurs, nous utilisons pour moitié de l'IBM et pour moitié du HP. Nous avons aussi un serveur principal IBM AS/400, qui est particulièrement robuste. Enfin, suite à notre projet de dématérialisation, nous numérisons 15 000 documents par mois.

C'est un peu les deux. A titre d'exemple, nous avons mené un grand projet de dématérialisation des factures, suite à la mise en place d'un outil de GED que nous a fourni la société Azur Technology.

Au départ, le projet a été initié pour numériser des documents qui avaient en partie été détruits par un incendie. Il s'agissait d'un impératif pour sauvegarder les données. Puis nous avons utilisé l'outil pour la numérisation des factures, et par la suite pour les procès verbaux de direction. Sur ce point, la volonté de la direction générale a été importante pour mobiliser sur le projet. Le démarrage a été un peu long, et il est certain que la volonté de la direction générale a joué.

Nous avons une direction générale très portée sur la technologie. C'est elle qui nous a poussé mettre en place la numérisation des procès verbaux. Ça a enclenché la dynamique.

La mutation du SI vers les applications métiers demande t-elle de repenser le rôle de la DSI ?

Nous avons en effet des applications métiers pour la gestion des ressources humaines, la comptabilité, la gestion locative, et ces applications sont à disposition des agences qui sont sur les sites distants. L'implication de la DSI dans la gestion et le développement de ces outils est importante.

Maintenant, la DSI reste aussi en charge des petits problèmes de la vie quotidienne, comme l'entretien du matériel. C'est la raison pour laquelle nous avons passé une partie des postes de travail en client léger. Cette configration réduit les soucis de fonctionnement. En parallèle, nous avons mis en place un logiciel de pilotage des interventions.

Il est vrai que nous faisons face à des demandes de plus en plus importantes. Je participe au comité de direction. Sur les projets métiers, il y a généralement un arbitrage qui s'opère, et la DSI décide de l'évolution qui va être opérée.

Comment justifier dans un contexte de coûts maîtrisés les investissements technologiques vitaux ?

On évite que la dépense soit une décision par défaut. Parfois, il n'est pas possible de faire autrement, quand par exemple un éditeur passe d'une version à l'autre.

Mais par ailleurs, les décisions doivent toujours être motivées. En 2006 par exemple, nous avons basculé de la suite bureautique Works à celle d'Office, et ce à la demande des utilisateurs. Il a fallu une année pour effectuer la bascule. Donc au vu de la durée de mise en place des projets, il faut que les motivations qui induisent le changement aient une vraie légitimité.

Sur le chantier de dématérialisation que nous avons mené, les bénéfices sont directs, et justifient le coût, et ce d'autant plus que nous avons maintenant la maîtrise de la technologie. Pour cela, en plus de l'achat d'une solution, le succès vient des ressources internes. Nous avons au sein de la DSI une personne à plein temps depuis fin 2004, complètement formée sur l'outil de GED. Cela nous a permis d'étendre la dématérialisation à de nombreux types de documents.

Pour ma part, sur le plan des décisions à prendre en matière de choix technologiques, je présente les projets en comité de direction, et la direction tranche. Mais cela se fait souvent en concertation avec les services. Quand il y a de nouveaux modules pour les applications métiers par exemple, nous effectuons une présentation avec le comité élargi pour que tous les services soient au courant et donnent leur avis.

Comment est organisé le travail dans votre DSI ?

Nous sommes 6 personnes à travailler au sein de la DSI. 3 personnes travaillent sur les logiciels, le développement, la mise en place de modules métiers, l'exploitation et le support par téléphone de deuxième niveau. Une personne est en charge de la hotline de premier niveau. Une autre personne est chargée de tout ce qui concerne la gestion des sauvegardes, les mises à jour, la sécurité, les pare feux, et les télécoms. Nous avons à ce sujet 30 sites distants en VPN. Je dirige et coordonne enfin l'ensemble des activités.

Comment s'organisent vos journées ?

J'ai fait 8 ans d'informatique et 8 ans de maîtrise d'ouvrage, ce qui fait que je travaille de par mon expérience surtout à la conduite de projet. J'ai aussi une casquette ISO 9001, et je travaille sur divers projets de vidéo surveillance. De fait, je ne fais plus trop de technique.

Quelles préoccupations doivent être les plus importantes pour un DSI aujourd'hui: la sécurité, le stockage et la gestion des données... ?

Pour moi la problématique majeure, c'est celle de la sécurité. Nous sommes d'ailleurs en train de mettre en place des procédures de simulation de crash et de restauration.

Quelles sont vos sources d'informations ? La veille technologique est-elle importante pour vous ?

Les membres de la DSI font tous de la veille. C'est un aspect important du travail d'une DSI.

Quels sont vos projets pour le futur ?

Nous allons réfléchir à la virtualisation de nos serveurs dans le cadre d'un projet pour 2008.