Antoine Vigneron (DSI, Haute Autorité de la Santé) "Lors de mon arrivée, j'ai initié l'élaboration d'un schéma d'urbanisation"

Quelles sont les grandes missions de la Haute Autorité de la Santé (HAS) ?

La HAS est une autorité publique indépendante dont la création est inscrite dans la loi du 13 août 2004 liée à la réforme de l'Assurance maladie. Un décret d'application a été publié le 26 octobre 2004 fixant la mise en oeuvre de la HAS au 1er janvier 2005.

La HAS est créée à partir de l'ANAES [ndlr Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé] qui était en charge notamment de l'accréditation des établissements de santé et de l'évaluation des pratiques des professionnels de santé. A l'occasion de la mise en place de la HAS, le processus d'accréditation des établissements a été transformé en certification. Nous avons également récupéré la mission de l'AFSSAPS [ndlr Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé] qui consiste à émettre des avis sur les modalités de remboursement des médicaments et des dispositifs médicaux.

antoine vigneron, dsi de la haute autorité de la santé
Antoine Vigneron, DSI de la Haute Autorité de la Santé © Antoine Crochet-Damais / JDN Solutions

 A cela sont venues s'ajouter certaines missions comme l'accréditation des médecins et des équipes médicales intervenant sur des secteurs médicaux à risque, comme la chirurgie, l'échographie obstétrique...

Pour répondre à ces derniers objectifs, nous nous appuyons sur des réseaux de médecins spécialisés que nous accréditons en nous reposant sur des organismes agréés (sociétés savantes). Sur l'ensemble de nos missions, nous travaillons de manière régulière avec environ 3 000 experts extérieurs. La HAS comprend en outre de nombreux experts internes permanents.

Quelles sont vos grandes prérogatives au sein de ce nouvel ensemble ?

Globalement, mon rôle consiste à faciliter la mise en œuvre des missions de la HAS au niveau informatique, d'accompagner son développement en répondant aux enjeux d'ouverture sur son écosystème, et ce sans négliger la sécurité, notamment au regard de la confidentialité des données que nous manipulons.

"Nous devons entretenir des échanges avec plusieurs partenaires"

Notre système d'information doit être ouvert et inter opérable. Nous entretenons des échanges avec plusieurs partenaires, au premier rang desquels l'AFSSAPS qui intervient pour autoriser ou non la mise sur le marché d'un médicament. Notre système d'information doit donc présenter des liens avec la base de données de cette agence, mais également avec le système de la CNAMTS.

Je suis arrivé au moment de la création de la HAS. Un schéma directeur avait déjà été défini. Je l'ai fait évoluer vers un schéma d'urbanisation qui a permis d'intégrer une partie des applications existantes de l'ANAES, et de refondre les systèmes issus de l'AFSSAPS, tout en développant de nouvelles applications. Nous avons également installé un centre informatique sur le second site ouvert par la HAS à Saint Denis au moment de son lancement, sécurisé et interconnecté l'ensemble des plates-formes matérielles.