La qualité logicielle : une préoccupation croissante chez les DSI La qualité logicielle : un élément parfois analysé lors des acquisitions

Pour Fabien Sauvage, senior partner chez Deloitte, la qualité logicielle devient une dimension importante dans les dossiers de rapprochement entre deux activités. "Dans certains cas l'opération de rachat peut même être arrêtée si l'acquéreur se rend compte que la qualité du système d'information engendre des risques trop important", explique-t-il. Fabien Sauvage évoque notamment l'exemple d'une opération envisagée dans le secteur de la protection sociale.

Evoquant les travaux de standardisation menés sur le terrain de la qualité logicielle par le CISQ, Didier Lambert, ancien président du Cigref et ex-DSI d'Essilor regrette de son côté le manque d'intervention du régulateur sur un sujet qui est pourtant devenu "si stratégique" pour l'activité des entreprises. "L'émergence de standards est un premier pas vers la définition de normes qui seraient approuvées par les gouvernement, au même titre que les réglementations appliquées au secteur de l'automobile", souligne-t-il.

Jérémie Caullet, directeur application management service d'IBM France, est revenu sur la déliquate question de la qualité dans le cadre des contrats de tierce maintenance applicative (TMA).

"Les clients qui ont gagné sont ceux qui ont su se focaliser à la fois sur le taux journalié moyen et sur la qualité des livrables", martèle-t-il. "Ils nous ont poussé à travailler sur l'industrialisation de nos processus de projet de bout en bout." Selon lui, les outils permettant de mesurer la qualité du code sont arrivés à maturité, même s'ils sont parfois consommateurs en ressources.