Fort de 53 millions de CA, Smile dévoile une stratégie d'acquisition

Fort de 53 millions de CA, Smile dévoile une stratégie d'acquisition Spécialiste en intégration et infogérance de platesformes web, le leader français de l'open source se développe désormais dans le conseil, et renforce ses prestations en infrastructure.

L'arrivée de Keensight Capital comme nouvel actionnaire majoritaire de Smile s'était traduite courant 2014 par des changements opérationnels et organisationnels profonds au sein de la société. Après le départ de trois des quatre fondateurs (Patrice Bertrand, Jérôme Prompsy et Cyrille Chignardet), le pure player de l'open source prenait un nouveau départ, et affichait de nouvelles ambitions. Un an après, le prestataire français a renforcé sa position de leader incontesté de l'open source en France. Sur 2014, la SS2L enregistre 10% de croissance, et 53 millions d'euros de chiffre d'affaires.

"Ces derniers mois, nous avons pu accroître notre activité d'intégrateur sur des technologies web open source de référence, comme Drupal, Magento ou Symfony, représentant toujours le cœur de notre business", commente Marc Palazon, président du directoire de Smile. "Les projets de nos clients devenant de plus en plus importants, nous nous sommes attachés à industrialiser nos processus". Une démarche qui est passée par la mise en place de centres de services, couvrant intégration et infogérance. En ligne de mire : proposer aux clients un guichet unique, combinant offres d'intégration et de support, pour tous leurs composants open source. 

Une stratégie de diversification vers le conseil et l'infrastructure

Une stratégie de croissance externe en ligne de mire

Pour parfaire son couteau suisse de l'open source, Smile s'est doté d'un département de conseil. Comptant une vingtaine de consultants, il est centré sur l'accompagnement en phase amont des projets open source (autour de la définition stratégique, l'analyse de besoin, l'aide au choix technologique, l'architecture....). L'objectif est de cibler tous les domaines déjà couverts par Smile en matière d'intégration : projets d'e-commerce, déploiement de CMS, gestion de contenu d'entreprise...

"L'une de nos priorités pour 2015 est de renforcer cette capacité d'accompagnement", poursuit Marc Palazon. Dans cette optique, Smile prévoit notamment l'ouverture d'un Lab. Il aura pour vocation de monter des Poc, en lien avec clients ou partenaires, en vue d'expérimenter de nouvelles applications. Autre piste de développement du groupe pour 2015 : accroître les activités d'hébergement, mais aussi d'intégration et de conseil en infrastructure et cloud. "Des domaines sur lesquels l'open source est aussi très présent, avec des technologies comme Linux et plus récemment OpenStack", souligne Marc Palazon.

Cap sur 60 millions de chiffre d'affaires pour 2015

Pour faire face à ces défis, Smile entend toujours miser sur une croissance organique. Après avoir réalisé 180 recrutements en 2014, le groupe qui compte 800 salariés (650 en France) prévoit 250 nouvelles embauches sur 2015. Elles seront principalement réalisées en France. Mais pour accélérer son développement sur le front de l'infrastructure/hébergement et du conseil, Smile se dit aussi être à l'affût d'opportunités d'acquisition. "Notre assise financière nous permet désormais d'envisager une stratégie de croissance externe qui, dans un premier temps, sera centrée sur la France", précise Marc Palazon.

Fort de cette nouvelle stratégie, le patron de Smile n'hésite pas à placer la barre de ses objectifs 2015 assez haut. Présente dans huit villes françaises, ainsi qu'aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse, au Maroc et en Ukraine, la société de services cible une croissance de 15% sur 2015. Ce qui la conduirait à un chiffre d'affaires annuel d'un peu plus de 60 millions d'euros. 

A lire aussi :