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Langues étrangères : un levier pour les postes de management

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"Celui qui est motivé, a intérêt à se mettre au niveau en anglais. Car le jour où la décision est prise de mener un projet international en entreprise, ce sont les salariés déjà opérationnels qui seront choisis. La direction n'attendra pas 3 mois que le salarié se remette à niveau pour se lancer. Les moyens modernes permettent heureusement de se former assez facilement, entre les cours par téléphone, par Internet ou financés dans le cadre du DIF", estime Dominique Galet, de Michael Page.

Car le problème des langues étrangères vient du travail de fond nécessaire pour se maintenir à niveau. C'est un effort que doit consentir le salarié tout au long de carrière. Sans pratique, son niveau va descendre et il risque ensuite de manquer une opportunité en raison du temps nécessaire pour se remettre à jour. Cette mécanique, même si elle peut se travailler par une lecture de journaux en anglais, ou l'écoute de films en VO, passe obligatoirement par des discussions orales d'au moins 30 minutes par semaine.

Une pratique régulière est nécessaire pour garder un bon niveau à l'oral

"Je ne suis pas trop un partisan des formations en groupe, car les collaborateurs ne sont pas obligés de parler nécessairement. Pour entretenir son niveau en langue, il n'y a pas de secret, il faut de l'échange et de la communication. En entretien seul à seul, personne ne peut se cacher et laisser parler un autre que lui. L'oral est très important car on assimile le vocabulaire et les tournures de l'autre pour pouvoir les réutiliser par la suite", juge Romain Mandry, le DRH de Help-Line.

Si dans la majorité des cas l'utilisation de langues étrangères n'implique pas de déplacement, l'informatique peut également offrir des opportunités à des salariés qui souhaitent s'expatrier. "Il n'y a pas plus ou moins d'opportunités à ce niveau pour les métiers informatiques que pour les autres métiers", remarque Dominique Galet (Michael Page). Que ce soit pour aller se former au siège d'un groupe international, pour assumer un projet dans une filiale ou pour prendre des responsabilités : le choix de s'implanter dans un pays étranger ne présuppose pas que le salarié soit bilingue, mais qu'il dispose déjà d'un niveau courant dans la langue.

"S'expatrier demande une certaine réflexion. Car bien souvent, si les salaires sont plus élevés, il peut y avoir des surcoûts dû au système social local. Ce n'est d'ailleurs pas tellement le surcoût, mais plus la connaissance que l'on a du système français, qui nous facilite donc le quotidien. De plus, si s'expatrier est souvent vu comme une opportunité au début de sa carrière, elle est moins recherchée par la suite tout simplement parce qu'elle impose de bouleverser la vie familiale", mesure le consultant de Michael Page.

 

Une connaissance qui ne se monnaie pas à l'embauche

La connaissance de langues étrangères ne se monnaie cependant pas directement à l'embauche dans une carrière d'informaticien. Elle peut en revanche permettre de décrocher des fonctions mieux rémunérées, comme celle de chef de projet ERP à l'international. Mais là encore, l'expérience du candidat sera autant déterminante que sa capacité à s'exprimer sans hésitation en anglais.

A noter aussi que l'expérience en langues étrangères permet aux salariés une plus grande mobilité géographique. Un facteur à ne pas négliger, d'autant plus qu'aujourd'hui, le marché des nouvelles technologies de l'information reste encore concentré dans les pays anglo-saxons (Canada, Australie, Royaume-Uni et surtout Etats-Unis).

 


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