Licenciements chez Alcatel-Lucent : l'Etat attend des explications

Licenciements chez Alcatel-Lucent : l'Etat attend des explications Le gouvernement va rencontrer cette semaine direction et syndicat de l'équipementier, qui a annoncé un plan de restructuration. Alcatel-Lucent emploie plus de 9 000 personnes en France.

C'est l'un des dossiers chauds de cette rentrée sur le front de l'emploi pour le nouveau gouvernement. Ce dernier est en effet attendu au tournant. Fin juillet, lorsque Alcatel- Lucent a publié des pertes trimestrielles et annoncé la suppression de pas moins de 5 000 postes dans le monde, le nouveau ministre de l'Industrie, Arnaud Montebourg avait annoncé vouloir rencontrer le président de l'équipementier, Philippe Camus, après la pause estivale.

Dont acte : les rendez-vous commencent aujourd'hui, mardi 4 septembre à 17 heures, avec la rencontre prévue entre la ministre déléguée chargée de l'Économie numérique Fleur Pellerin, et les trois organisations syndicales CFDT, CFE-CGC et CGT du groupe. Ces derniers avaient demandé fin juillet au gouvernement ce rendez-vous, s'inquiétant des perspectives pour les plus de 9 000 personnes employées en France par l'équipementier: "Bien que ne connaissant pas à ce jour quelles seront les localisations géographiques impactées par ces suppressions d'emplois, il nous paraît évident que la France sera une nouvelle fois touchée par cet énième plan", indiquaient ainsi les trois organisations représentatives du groupe dans l'Hexagone, souhaitant que "toutes les solutions soient recherchées pour éviter les suppressions d'emplois".

Une autre rencontre, avec la direction cette fois, doit avoir lieu jeudi 6 septembre. Elle réunira Fleur Pellerin, mais aussi Arnaud Montebourg, et Philippe Camus, président d'Alcatel-Lucent, accompagné de son secrétaire général Yohann Bénard et de la directrice des affaires publiques de l'entreprise, Gabrielle Gauthey.

Mise à jour du 10/09/2012 : Interrogé sur les conséquences de son entretien avec la direction de l'équipementier, Arnaud Monterbourd a expliqué qu'il n'avait reçu aucun engagement concernant les salariés d'Alcatel-Lucent en France. Le groupe a néanmoins commencé à annoncer la réorganisation de sa direction, qui se veut désormais plus "simplifiée". Cette nouvelle organisation des dirigeants sera effective début 2013. D'ici là, de nouvelles discussions doivent avoir lieu avec les représentants du personnel. Des précisions sur les supressions de postes sont attendues d'ici la fin du mois. Arnaud Montebourg a indiqué de son côté vouloir travailler de nouveau avec les organisations syndicales suite à sa rencontre avec Philippe Camus.