Salaires dans l'informatique : jusqu'à 15% d'écart entre hommes et femmes

Dans les télécommunications, non seulement le niveau de rémunération est le plus élevé du secteur numérique, mais la quasi-parité salariale y est également respectée. Les SSII font nettement moins bien.

C'est dans le secteur du numérique que les écarts salariaux entre femmes et hommes sont les plus réduits. Ce secteur, qui rassemble fabrication de matériel électronique et informatique, SSII, télécommunications est aussi le premier employeur des femmes ingénieurs. C'est ce que révèle l'étude Mutationnelles 2011, réalisée pour Orange, qui apporte des informations détaillées sur les femmes ingénieures et scientifiques en France.

 

Parité et bons salaires dans les télécommunications

L'étude, basée sur des données inédites issues des enquêtes annuelles du CNISF (Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France), et de la CGE (Conférence des Grandes Ecoles), note des écarts qui varient au sein même de ce vaste secteur "numérique". Ainsi, en fabrication de matériel électronique et informatique, la différence de salaire est de 15%, pour un salaire médian des ingénieures qui s'élève à 50 000 euros annuels. C'est l'écart le plus grand. En effet, dans les SSII, où le salaire médian des ingénieures est de 41 000 euros, l'écart salarial est de 12%.

Dans les télécoms, seules 2% d'ingénieures sont en recherche d'emploi

Mais dans les télécommunications, non seulement le niveau de rémunération est le plus élevé (58 000 euros de salaire médian), mais c'est aussi le secteur où l'étude observe la "quasi-parité salariale, avec un écart de 1% seulement" entre les rémunérations des hommes et celles des femmes.

A titre de comparaison, l'étude fait remarquer les écarts de salaires entre femmes et hommes ingénieurs, tous secteurs d'activités confondus, sont de 26% en moyenne, avec un salaire médian brut de 44 000 euros chez les femmes et 55 000 euros chez les hommes.

"Le numérique est aussi le secteur où l'employabilité des ingénieures est la meilleure, avec moins de 5% de femmes en recherche d'emploi du côté des SSII ou de la fabrication de matériel électronique et informatique, alors que la moyenne constatée pour l'ensemble des ingénieures est de 7,2%. Cette proportion est encore meilleure dans les télécommunications où l'on ne recense que 2% d'ingénieures en recherche d'emploi", ajoute l'étude.

 

Le numérique attire moins de candidates

Malgré ces statistiques plutôt attractives pour les femmes ingénieures, la filière des "Services et Technologies de l'Information et de la Communication", attire moins de candidates qu'il y a trois ans. L'étude note en effet -5% d'effectifs de femmes formées dans cette filière entre 2007 et 2010.

Le numérique reste cependant toujours le premier secteur d'emploi des ingénieures en 2011. Le secteur emploie aujourd'hui 14% des femmes ingénieure, contre 10,1% pour l'agro-alimentaire et 8% pour la chimie.