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Au Royaume-Uni, selon nos confrères de Silicon.com qui ont mené une enquête sur le secteur IT en 2004, un tiers des informaticiens affirment avoir été victimes d'une discrimination à l'embauche liée à l'âge, et dans 4 cas sur 5, c'est parce qu'ils étaient trop vieux et non trop jeunes...
Le phénomène n'est pas surprenant et encore moins nouveau puisque au Royaume-Uni comme en France, le milieu informatique est traditionnellement considéré comme un milieu jeune. Une étude réalisée en 2002 par l'APEC et Quincadres montrait que le secteur était même un des moins recruteurs pour les plus de 50 ans. Ils représentaient alors seulement 0,7% des recrutements de cadres de la filière contre en moyenne 3,4% si l'on confond l'ensemble des secteurs (lire l'article du 12/04/2002).
Et la tendance devrait encore s'accentuer car selon les derniers chiffres de la Cegos (indépendamment du secteur d'activité), seules 23% des entreprises envisagent de recruter en 2004 des plus de 50 ans, contre 33% en 2003.
Une des raisons : les seniors sont en général perçu comme moins adaptables, moins réceptif aux évolutions. Dans le secteur IT, avec l'évolution constante des technologies informatiques, le phénomène est donc encore amplifié.
Une enquête de l'INSEE publiée en 2003 sur "Les entreprises face au vieillissement de leurs effectifs" montre qu'il existe de nombreux stéréotypes concernant les aptitudes des salariés les plus âgés. Ainsi, les recruteurs déclarent préférer les jeunes car "ils s'adaptent mieux aux nouvelles technologies et au changement, (...) sont plus polyvalents mais aussi plus dynamiques et plus motivés que les salariés âgés".
Pour lutter contre cet état de fait, le Royaume-Uni a décidé d'organiser depuis quelques années une campagne pour faire prendre conscience de la discrimination à l'égard des seniors sur le marché de l'emploi. Le point culminant de cette campagne : la "semaine de l'âge positif" qui se déroulera du 21 au 25 juin prochain à Londres.
Lors de cette semaine, différents événements auront lieu dont une remise de prix récompensant aussi bien des entreprises favorisant des pratiques d'embauche impartiales et l'évolution de salariés "seniors" que des individus pour avoir réussi à démarrer une nouvelle carrière tardivement.
Et peu de candidats sont issus de l'informatique ! De ce fait, les gagnants des éditions précédentes, entreprises ou individus, n'appartiennent pas au domaine IT. Une seul cas fait état d'un homme qui, à 45 ans, a lancé son cabinet de conseil informatique après n'avoir pas réussi à trouver une place dans l'industrie.
A l'heure où on parle de l'allongement de la durée de travail et qu'une nouvelle législation sur l'âge est prévue en Europe pour 2006 dans le cadre de la directive sur l'égalité des traitements dans l'emploi,
le problème prend d'autant plus d'importance. |
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