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Alors que la société de services informatiques EDS (Electronic Data Systems) vient d'annoncer qu'elle pourrait supprimer jusqu'à 20.000 emplois sur les deux prochaines années, plusieurs types de postes informatiques aux Etats-Unis continuent à subir une baisse régulière de leurs effectifs, premier facteur incriminé : les phénomènes offshore.
Malgré ce que laissait entendre Francis Melton, président d'EDS France en avril dernier (lire l'interview du 02/04/2004), EDS semble devoir continuer à licencier. La société qui s'est déjà séparée de plus de 5 300 salariés l'année dernière prévoit une possible suppression de 20 000 postes sur deux ans.
Pour la société basée à Plano au Texas qui emploie plus de 120 000 personnes sur une soixantaine de pays, cela représenterait environ 15% de ses effectifs.
Mais les chiffres ne sont pas encore établis de façon définitive. Son PDG Michael Jordan a indiqué que cette mesure intervenait pour équilibrer ses coûts de fonctionnement. La société prévoyait déjà en avril des délocalisations pour réduire ses coûts. Une économie qui représenterait autour de 3 milliards de dollars. La société avait déclaré 1,7 milliard de dollars de perte nette en 2003.
Selon les chiffres du Bureau of Labor Statistics aux Etats-Unis et publiés par Informationweek en août 2004, la baisse du nombre d'emplois dans le secteur informatique est une tendance qui se confirme.
Sur les trois dernières années, le marché américain aurait connu une baisse de 7% des postes en informatique et le chômage aurait doublé, passant de 3% en 2000 à 5 - 6% dernièrement.
Ce sont les postes d'analystes systèmes et en programmation qui ont connu les plus fortes baisses, respectivement -24% et -21%. Ils restent tout de même en nombre de postes dans les premiers métiers représentés dans l'informatique. La baisse serait imputable au phénomène offshore, principalement pour les programmeurs.
En 2004, ce sont les Ingénieurs Logiciels qui restent les plus nombreux, leur nombre a même augmenté de 7% entre 2000 et 2004. A noter la forte progression du nombre de managers SI et informatique (+54% entre 2000 et 2004), ils représentent 10% des salariés IT contre 6% il y a quatre ans. Informationweek indique que se sont les experts et les informaticiens qualifiés qui devraient voir leur situation s'améliorer le plus.
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Evolution du nombre d'emplois entre 2000 et 20004 par poste aux Etats-Unis
(Chiffres arrondis au millier près)
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Poste
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2000
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2004
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Evolution
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Analystes systèmes
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900 000
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684 000
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-24%
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Programmeurs
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750 000
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593 000
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-21%
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Ingénieurs software
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745 000
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797 000
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+7%
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Spécialistes support
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350 000
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315 000
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-10%
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Analystes réseaux et data
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300 000
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297 000
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-1%
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Managers SI et Informatique
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200 000
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308 000
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+54%
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Administrateurs réseaux
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125 000
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165 000
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+32%
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Administrateurs base de données
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40 000
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75 000
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+89%
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Source : Informationweek, Bureau of Labor Statistics, 2004
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Une autre enquête menée cette fois par le ITAA (Information Technology Association of America) auprès de 500 sociétés IT aux Etats-unis confirme les chiffres. Les employeurs américains devraient embaucher cette année 270 000 salariés IT de moins qu'en 2003. L'offshore est là aussi incriminé.
Malgré tout l'emploi IT aux Etats-Unis aurait progressé de 2% entre le 1er trimestre 2003 et le 1er trimestre 2004. La plupart des nouveaux emplois - presque 9 sur 10 - étant créés dans les sociétés utilisatrices (banque, finance, agroalimentaire...) et non chez les fournisseurs de services informatiques. Selon l'étude de l'ITAA, ce serait les techniciens support et systèmes, réseaux qui auraient bénéficié principalement de la hausse d'emploi.
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