Les salaires informatiques devraient augmenter de 10 à 15% sur les trois prochaines années d'après une étude de Meta Group réalisée auprès de 650 entreprises américaines. Pour le cabinet américain, les coûts de main d'oeuvre pourraient représenter 55% du budget informatique d'une entreprise d'ici 2007.
Selon Meta Group, l'amélioration de l'économie depuis les 12 derniers mois amène de nombreux professionnels à examiner plus attentivement les opportunités dans d'autres entreprises. Pour prévenir les départs massifs d'employés qualifiés, les DSI vont devoir prêter davantage attention aux programmes d'évaluation et perfectionnement des compétences, de rétribution et de reconnaissance, ainsi qu'aux stratégies de compensation avec la mise en place de diverses formes d'incitations/récompenses basées sur les performances...).
"Les DSI doivent commencer à travailler plus étroitement avec les responsables des ressources humaines pour mettre en place des stratégies de rétention et de gestion du capital humain, un domaine où l'informatique a été historiquement plutôt réactive que proactive" note ainsi Maria Schafer, directrice de programmes de Meta Group dans un communiqué.
Un taux de turnover entre 4 et 6% est un seuil à ne pas dépasser pour les analystes du cabinet. Parmi les stratégies à suivre, celui-ci cite l'amélioration de la flexibilité du travail (télétravail, job sharing...) alors que les responsables interrogés jugent que les informaticiens les plus difficiles à retenir sont ceux qui sont spécialisés dans le développement (pour 24% des répondants), la sécurité ou l'administration réseau (13% des répondants dans les deux cas).
Les compétences les plus recherchées sont dès lors précisément celles-ci, avec aussi les connaissances Linux, SAP, PeopleSoft, Siebel ou en matière de gestion de projets. Et l'incitation à rechercher de meilleurs salaires est forte. "Bien que le phénomène s'avère vrai pour toutes les industries, il est particulièrement important pour l'informatique, un secteur qui a connu une longue période de stagnation" indique Maria Schafer.
L'importance des demandes de développeurs peut paraitre surprenante alors que ces postes sont souvent décrits comme les premières victimes du phénomène offshore. De fait, toujours selon Meta Group, 19% des entreprises avouent utiliser du personnel offshore.
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