INTERVIEW 
 
My-My Emilie Ngo
Conseil, gestion de projets informatique
Québec
My-My Emilie Ngo
"Le Québec n'est pas vraiment l'eldorado pour les informaticiens "
Cette ingénieure ESIA dispose de plus de trois ans d'expérience dans le conseil en informatique quand elle choisit de s'expatrier à Montréal en 2003. Son expérience en détail.
10/09/2004
 
Sommaire du dossier
Emploi Center. Pourquoi avoir choisi le Québec ? Quelles formalités avez-vous remplies ?
My-My Emilie Ngo. En fait, au départ je souhaitais partir pour les Etats-Unis mais les démarches étaient plus faciles pour le Canada et notamment pour le Québec. J'ai commencé à y penser au début de l'année 2002 et j'ai débuté officiellement mes démarches auprès de l'immigration. Je suis partie en touriste au Québec en juin pour quelques mois, histoire de me rendre compte. Les démarches ont été rapides puisque j'ai eu les papiers pendant l'été 2002, ça ne m'a pris que cinq mois en tout.

Auprès de quels organismes vous êtes-vous adressé ?
Je suis allée à la Délégation Québécoise à Paris et j'ai participé à une réunion d'information. J'ai rempli un questionnaire : il fallait obtenir un certain nombre de points, mais comme j'ai moins de 30 ans et que je parle français, la moitié du chemin était déjà faite ! Finalement je n'ai même pas eu à passer d'entretien de sélection car j'avais acquis suffisamment de points. Un ami sur place, au Québec, m'a aidé ensuite à préparer les documents nécessaires pour chaque étape suivante. J'ai ainsi obtenu le statut de résident permanent, ce qui me donne à peu près les mêmes droits que les Canadiens excepté par exemple le droit de vote.

Comment s'est passée l'arrivée sur place ?
Très bien. En deux jours, j'ai trouvé un appartement à Montréal, en colocation avec deux françaises, dans le quartier français ! Il y a eu ensuite à remplir les papiers pour le permis ou l'assurance maladie, notamment. Et puis j'ai commencé à chercher du travail.

Les recherches d'emploi au Québec ressemblent plus à des techniques de vente"
Racontez-nous votre recherche.
Au bout d'un mois, n'ayant rien trouvé, je me suis inscrite à une cession pour les demandeurs d'emploi québécois. Mais ce qu'on nous apprenait ressemblait plus à des techniques d'autovente qu'à des démarches pour rechercher un emploi. Je n'avais pas anticipé qu'il serait aussi difficile d'obtenir un travail. Je croyais avoir pensé à tout mais je n'ai pas songé au timing : fin 2002, l'économie était mauvaise et c'était la période de clôture des budgets... De plus il y a une différence entre le discours officiel et l'expérience sur le terrain, le Québec n'est pas vraiment un eldorado pour les informaticiens.

Finalement en février 2003, en appliquant la technique que j'avais apprise, j'ai trouvé un poste d'analyste d'affaires, ce qui correspond globalement à un poste de chef de projet. Mon employeur était un éditeur d' ERP basé sur les technologies Internet. J'allais voir les clients pour analyser leurs besoins, je rédigeais les cahiers des charges et suivais les développements. Je suis restée un an dans la société et en mars dernier je suis arrivée en fin de contrat.

Quelles étaient les conditions de travail ?
J'étais dans une petite entreprise donc il est possible que les conditions ne soient pas les mêmes dans les grandes. En tout cas le salaire était de 20 à 30% inférieur à celui que j'avais en France mais en contrepartie, la vie est moins chère à Montréal qu'à Paris.
J'ai trouvé qu'il n'y avait pas la même tranquillité d'esprit qu'en France, ici il n'y a pas la sécurité de l'emploi et il est possible d'être licencié du jour au lendemain. Par exemple, ma société a déménagé et donc a fermé ses portes durant le déménagement mais on ne m'a averti qu'au dernier moment et je suis restée sans salaire durant la période de fermeture. Ici, on est davantage à la merci de son employeur. Par contre j'ai l'impression que les horaires sont moins contraignants, légalement on est au 37h50 mais je finissais plus tôt finalement qu'à Paris car je fais moins d'heures supplémentaires.

Il n'y a pas la sécurité de l'emploi et il est possible d'être licencié du jour au lendemain."
Aujourd'hui que comptez-vous faire ?
D'une part je continue ma recherche d'emploi et d'autre part j'ai commencé à développer un autre projet. Je souhaite mettre en place une structure de cours particuliers. En France j'ai donné beaucoup de cours et je me suis rendu compte qu'au Québec il n'y avait pas encore énormément de structures.
Sinon, au bout de trois ans sur le territoire canadien, il est possible de demander la double nationalité, ce que je compte faire car cela donne une meilleure ouverture sur le monde : le Canada appartient au Commonwealth, et grâce à certains accords, il est plus facile de circuler vers les Etats-Unis ou le Mexique.

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Quels conseils donneriez-vous à ceux qui voudraient également s'installer au Québec ?
Il ne faut pas croire que tout sera facile. Il y en a qui repartent faute de trouver du travail. Il faut savoir persévérer et compter approximativement autour de six mois pour la recherche d'emploi. Il faut également être capable de passer l'hiver, beaucoup de français finissent par s'en aller à cause des rigueurs du climat.
 
Propos recueillis par Laëtitia BARDOUL, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
My-My Emilie Ngo, 29 ans

EXPERIENCE
2003 - Mars 2004 : Analyste d'affaires - Solutions Wizbusiness (Québec)
2002 : Chargée d'études internationales - Chronopost International
1998 - 2001 : Consultante - Accenture, ex-Andersen Consulting

FORMATION
Ingénieur ESIEA (Ecole Supérieure d'Informatique-Electronique-Automatique) - Paris

   
 
 
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