INTERVIEW 
 
Jean-Eric Pelet
MBA SIO-GTI
Université Laval (Québec)
Jean-Eric Pelet
"Sur place on pouvait suivre les cours en présentiel ou en e-learning"
Grâce à un programme d'échanges universitaires entre la France et le Québec, baptisé Crepuq, Jean-Eric Pelet est parti suivre un MBA en systèmes d'information à l'Université de Laval. Il revient sur son parcours et les conditions d'enseignement au Québec.
10/09/2004
 
Sommaire du dossier
Emploi Center. Comment vous est venue l'idée d'aller étudier au Québec ?
Jean-Eric Pelet. Je suivais un DESS en management des systèmes d'informations à l'Université de Nantes et j'ai appris en cours d'année qu'il était possible de partir suivre un MBA dans d'autres universités un peu partout dans le monde. En regardant les différentes possibilités, je me suis vite rendu compte que les démarches étaient simplifiées pour le Québec, ce qui m'a décidé dans mon choix. J'avais déjà eu une expérience de formation à l'étranger, en suivant un BA HNS [NDLR : Bachelor of Art Honours] de publicité en Angleterre et les démarches avaient été beaucoup plus compliquées.

Auprès de quels organismes vous êtes vous adressé ?
Je suis passé par le programme d'échanges CREPUQ [NDLR : voir les détails du programme ci-dessous] et je me suis adressé au service international de la faculté de Nantes. Il y avait pas mal de documents à réunir et à fournir, notamment pour obtenir le certificat d'acceptation délivré par le service d'immigration du Québec. Il fallait procéder en outre à trois choix de formation classés par ordre de préférence. Au départ je pensais opter pour un MBA anglophone au Québec, celui de l'Université McGill mais il y avait plusieurs tests à passer, GMAT ou TOEFL et il était difficile de les préparer en même temps que mon DESS, compte tenu des notes à obtenir. Je me suis donc tourné vers les universités francophones, et j'ai monté avec l'aide d'un professeur un dossier de candidature. Les démarches administratives m'ont pris à peu près un an. J'ai eu de la chance d'obtenir mon premier choix et j'ai intégré l'Université Laval pour un MBA SIO - Systèmes d'Information Organisationnels -, option GTI - Gestion des technologies de l'information.

Les cours
se déroulaient dans des amphithéâtres où chaque élève avait un accès Internet ."
Comment s'est déroulée la formation sur place ?
Il y avait deux possibilités pour suivre les cours, soit en mode présentiel, soit en mode e-learning, qui rapportait davantage de crédits pour chaque cours suivi. La formation à distance était en effet privilégiée par l'Université Laval qui souhaitait développer ce mode d'enseignement, les élèves avaient ainsi l'obligation d'avoir un portable et il était fortement conseillé d'être équipé de lignes haut débit. Sur le campus à Laval, je vivais dans un 9m2 et l'hiver, à cause de l'épaisseur de la neige au dehors, il fallait soit passer par les tunnels souterrains de l'Université pour se rendre en cours, soit les suivre par correspondance. J'ai donc choisi d'étudier de chez moi. De toute façon, les cours présentiels n'étaient pas vraiment comparables à ce qu'on peut observer en France. Ils se déroulaient dans des amphithéâtres où chaque élève avait sa propre table équipée d'une prise de courant et d'un accès Internet. La plupart des élèves profitaient des cours pour surfer sur le net et attendaient la fin de la séance pour télécharger le Powerpoint ou la présentation résumée du cours…

Avez-vous noté d'autres différences entre l'enseignement en France et au Québec ?
Si les enseignements étaient plus pratiques et moins théoriques qu'en France, le rythme était également moins intense que durant mon année de DESS, j'ai ainsi pu me permettre de doubler mes cours pour obtenir mon diplôme plus rapidement.

Aviez-vous des activités en parallèle ?
Oui, j'occupais un travail d'assistant pour un professeur en introduction aux technologies de l'information, je l'aidais dans la préparation de ses cours et dans la correction des travaux des étudiants, je gagnais environ le Smic par mois. J'ai également travaillé dans une société de marketing pour faire des analyses Excel et j'ai eu l'opportunité de participer à la réalisation d'une étude pour le gouvernement du Québec sur l'intérêt de passer aux logiciels libres : aspects légaux, scénarios de mise en place du concept des logiciels libres au Conseil du Trésor du Québec...

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Que retenez-vous de cette année de formation au Québec ?
Principalement beaucoup de rencontres après 18 mois passés sur un campus universitaire. J'ai également pu acquérir une nouvelle méthode d'apprentissage avec le e-learning. Je dirais que Montréal est une ville intéressante et cosmopolite, plus ouverte que la ville de Québec. Pour ceux qui souhaiteraient partir, je leur dirais de ne pas hésiter.

Le programme du CREPUQ
(Conférence des Recteurs et des Principaux des Universités du Québec)
Critères
Descriptifs
Définition du programme
Agissant comme mandataire de toutes les universités québécoises, le programme CREPUQ a signé avec plus de 120 établissements français d'enseignement supérieur une convention visant à favoriser les échanges d'étudiants, un étudiant inscrit dans un établissement français peut poursuivre son programme d'études dans une université québécoise pendant un semestre ou une année.
Conditions
L'étudiant doit être en deuxième cycle, obtenir auprès de l'université d'attache l'approbation du programme de cours qu'il compte suivre à l'université d'accueil, posséder un dossier académique solide, maîtriser la langue de l'université d'accueil (anglais ou français) et assumer les frais de transport et de séjour au Québec.
Participation
L'étudiant doit remplir un formulaire de demande de participation et compléter un dossier à cette fin. Il doit établir un choix, par ordre de priorité décroissante, de trois établissements d'accueil au Québec où il souhaite poursuivre ses études. Ce choix s'effectue parmi les établissements québécois du réseau. Le premier choix du candidat sera respecté dans la mesure du possible, mais il ne peut être garanti.
Information
 
Propos recueillis par Laëtitia BARDOUL, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Jean-Eric Pelet, 28 ans

FORMATION
En cours depuis janvier 2003 :
Préparation d'un Doctorat en Sciences de Gestion à l'IAE de l'Université de Nantes
2001-2002 : MBA SIO (Systèmes d'Information Organisationnels), option GTI (Gestion des Technologies de l'Information) à l'Université Laval (Québec)
2000-2001: DESS Nouveaux Média de Communication à Distance et Management de Projet à l'Université de Nantes
1999-2000 : Maîtrise des Sciences et Techniques de la communication, option multimédia à l'Université d'Avignon
1998-1999 : Bachelor of Art Honours in Advertising, Southampton Institute (Angleterre)

   
 
 
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