Les bilans de compétences dans l'informatique
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Pierre
Galon
Rubecom
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Maité
Nolibois
Netiam
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Bertrand
Ouvrier-Buffet
L'Artisan Web
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Pierre
Galon, repreneur
de Rubecom
"Je
n'étais pas fait pour être salarié"
Pendant
15 ans, j'ai été responsable commercial chez
différents constructeurs informatiques, avant
de prendre la responsabilité d'une entité chez
Accenture. Lors d'une réorganisation interne,
comme cela se produit souvent dans des grosses
boîtes comme celle-là, nos discussions ont conduit
à un licenciement. Au cours de mes entretiens
avec Accenture, nous en sommes venus à la possibilité
d'un bilan de compétences.
Ma période de préavis à été consacrée à faire
ce bilan chez un partenaire d'Accenture, Right
Garon Bonvalot, au dernier trimestre 2003. Je
n'avais alors aucune idée précise en le commençant,
si ce n'est de faire le point. Derrière,
le but était de savoir à quels postes je pouvais
prétendre et aussi de déterminer ce que
j'avais envie de faire.
Je me suis retrouvé en face d'une psychologue
confirmée qui disposait d'une longue expérience
et d'une bonne perception de la personnalité. Arrivé
à la moitié du bilan, nous en avons conclu que
je n'étais pas vraiment fait pour être salarié
mais plutôt pour être chef d'entreprise. J'ai
alors changé de consultant pour m'aider à peaufiner
ma demande. Nous avons alors étudié les possibilités de création
et de reprise d'entreprise, ce que je suis
en train de faire depuis maintenant 9 mois.
J'ai beaucoup apprécié d'avoir pu faire un point
sur ce que je voulais faire dans la vie et je
suis ravi de ce que je fais aujourd'hui. Les conseils donnés
étaient très pragmatiques, parfois
très terre-à-terre, mais appréciables. A un moment
où je commençais à flotter un peu - car il est
long de trouver une entreprise à reprendre -
ma nouvelle conseillère m'a aidé à me focaliser.
Début septembre, j'étais recadré et un mois plus
tard, je trouvais une entreprise à reprendre.
Maité Nolibois, fondatrice
de Netiam
"J'ai
été licenciée en raison
de ma demande de bilan"
J'ai toujours été versée dans l'informatique, coté utilisateurs, en m'impliquant dès que
possible pour optimiser les processus, mais
en dehors des attributions de mon poste. Avant
le bilan, j'étais assistante commerciale, avec
une expérience de gestionnaire de stock et de
dessinatrice / projeteur. Aujourd'hui, je prévois
la création d'une entreprise individuelle pour
janvier, spécialisée dans la création de sites.
A 48 ans, je commençais à m'ennuyer dans mon poste.
Aussi ai-je commencé à chercher ailleurs, mais
ma société à cherché à me retenir par une augmentation
de salaire et des propositions d'évolution.
J'ai accepté, mais les propositions ne se sont
jamais concrétisées. Il y a bien eu des changements
de poste dans l'entreprise, mais pas pour moi.
Je les ai alors informés que j'entreprenais un
bilan de compétences de façon indépendante,
ce qui a été mal accepté et j'ai été licenciée.
Axé sur moi-même, le bilan a révélé mes goûts
pour l'informatique et m'a confortée dans mon choix.
Je suis allée voir la CCI de ma propre initiative
pour approfondir ma connaissance du milieu.
Pendant le bilan, j'ai suivi des cours au CNAM
pour améliorer mes connaissances dans l'informatique.
Ensuite, j'ai enchaîné une formation de six mois
en webmastering et en e-commerce. Les formations
ont été financées par le Fongecif, mais elles
ont été très difficiles à obtenir car l'ANPE était réticente, sans doute eu égard à mon âge.
Bertrand Ouvrier-Buffet, fondateur
de l'Artisan Web
"Je cherchais un emploi moins technique et plus relationnel"
J'ai démissionné d'un poste d'ingénieur
d'études à Paris pour retourner vivre dans la
région grenobloise avec ma femme qui venait
d'avoir sa mutation dans la région. Développeur
informatique, je voulais profiter de cette occasion
pour rechercher un emploi moins technique et
plus relationnel. Le bilan a été pris en charge
par l'ANPE et effectué à l'association Ressort
à Lyon.
Comme j'avais une expérience dans le milieu
de la publicité, je m'étais posé la question
de savoir si cela pouvait intéresser des personnes
de la communication. Je recherchais surtout
des contacts interprofessionnels. Il s'est dégagé
de ce bilan que je me connaissais bien, même
si j'ai été étonné de l'image que les autres
avaient de moi.
Cette connaissance m'a bien aidé pour les entretiens
qui ont suivi et pour présenter mes objectifs
de changement, même si je n'ai pas décroché
d'emploi par la suite. Depuis, j'ai élargi mes
compétences pour tendre vers des activités plus
relationnelles et je garde contact avec les
membres de l'association. Depuis cette année,
je suis entrepreneur individuel. En parallèle
de la création de sites, je m'occupe de la formation,
du démarchage commercial
et j'en suis très
content.