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| Arnault Michel : la Loi Dutreil au bénéfice de la création d'entreprise |
| A 30 ans, le consultant a négocié un temps partiel avec son employeur pour mieux se consacrer à un projet de société innovante sur le front de la gestion des connaissances financières.
(19/05/2006) |
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Diplômé de l'Institut supérieur d'électronique de Paris (ISEP), option système d'information, Arnault Michel, 30 ans, est devenu entrepreneur un peu par hasard, à la différence de son aîné Jean-Yves Zaoui pour qui la création d'entreprise était d'emblée un objectif (lire l'article). Comme ce dernier, il a commencé par travailler pour plusieurs acteurs informatiques avant de lancer son activité.
 Sorti de l'ISEP en 2000, Arnault Michel fait ses premières armes comme développeur au sein de la société de services informatiques OpenUp, qui sera rattachée quelques années plus tard à Net2S. Une première expérience qui lui donne l'occasion de développer ses compétences autour des technologies Java et J2EE, puis dans le domaine de la cryptographie par carte à puce.
En 2004, il rejoint la société de conseil Hapsis, spécialisée dans la sécurité du système d'information, comme consultant. S'en suit plusieurs expériences de projet client, notamment dans le secteur bancaire. En 2005, il se retrouve en intercontrat pendant environ 6 mois. "Un ancien collègue de Net2S est venu me voir durant cette période pour me demander de l'aider à développer un proof of concept dans l'optique de lancer une entreprise. J'ai sauté sur l'occasion", raconte Arnault Michel.
La maquette en question porte sur un logiciel de gestion des connaissances centré sur le domaine financier. Une solution dessinée pour fournir sous forme synthétique les données financières trimestrielles des principales sociétés américaines cotées en bourse, via des tableaux de chiffres consolidés (par secteur, zone géographique, etc.).
Arnault Michel participe à la phase de développement. Il travaille aussi à la réalisation des grands axes du business plan de la future entreprise : positionnement, stratégie commerciale (etc.).
| Ayant bouclé et breveté une première version de l'outil, les associés se mettent en quête d'investisseurs |
Lancée avec les moyens du bord, la société, une SARL de 2 000 euros, voit le jour quelques mois plus tard sous le nom de
StateStock. Ayant bouclé techniquement et breveté une première version de l'outil, les associés se mettent en quête d'investisseurs avant même d'avoir lancé la phase de commercialisation.
"Nous avons finalement fait machine arrière, cette démarche étant consommatrice en temps pour peu de résultats", confie Arnault Michel. "Il était préférable d'attendre le lancement du produit et les premiers contrats pour mettre en valeur un potentiel de valorisation."
Afin de négocier un virage en douceur vers sa nouvelle activité, Arnault Michel décide de profiter de la loi Dutreil de 2003 permettant de négocier avec son employeur un temps partiel ou un congés en vue de lancer une entreprise. Aujourd'hui, c'est chose faite. Arnault Michel travaille au 3/5 de temps pour Hapsis, ce qui lui permet de se consacrer plus efficacement à StateStock en attendant que la nouvelle activité soit rentable.
"Nous ne savons pas encore si la phase de commercialisation va réussir dans le timing fixé. La Loi Dutreil me permet de limiter le risque en termes personnels, et de pouvoir revenir sur un plein temps en cas de besoins", commente Arnault Michel.
Mais le responsable a très bon espoir de voir la jeune pousse démarrer rapidement. "Nous avons rencontré une vingtaine de clients potentiels, notamment dans le domaine bancaire. Ils ont rapidement compris l'intérêt du produit. Aujourd'hui, nous sommes en passe de signer nos premiers contrats."
Quel bilan faire de cette première étape ? "Ce projet me permet de valoriser mes 6 ans d'expérience sur le plan technique tout en élargissant mon périmètre de compétences à d'autres domaines", insiste Arnault Michel, avant d'ajouter : "Travailler de façon indépendante en définissant sa propre stratégie métier est extrêmement motivant. Sans compter qu'on peut aller beaucoup plus vite sur le plan de la concrétisation des idées."
Pour la suite, la petite équipe a déjà les yeux rivés vers l'avenir. Une deuxième version de la solution est en préparation. Elle proposera notamment des fonctions de personnalisation des indicateurs financiers.
Et pour 2007, une extension de la couverture des contenus au marché financier européen et chinois est envisagée.
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