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Guillaume Smet
Architecte Open Source et chef de projet
Open Wide |
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Guillaume Smet
"Trouver un compromis entre l'implication dans la communauté et la réalité du projet en entreprise"
Ancien d'Unilog, Guillaume Smet est passé chez Open Wide et tire profit de son implication dans la communauté Open Source : il loue notamment la qualité des échanges entre les différents membres de cette communauté.
21/06/2005 |
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JDN
Solutions. Quel est le profil type d'un informaticien travaillant dans une SS2L
?
Guillaume Smet. C'est quelqu'un d'ouvert, qui aime discuter, échanger et qui sait choisir avec discernement les projets. C'est aussi quelqu'un de curieux, intéressé par l'univers des logiciels libres : les nouveautés, les besoins des entreprises...
Du point de vue des compétences techniques, il est plutôt perfectionniste dans son travail car celui-ci peut être diffusé à large échelle. Impliqué dans la communauté Open Source, il cherche les bonnes recettes et échange du code et des informations avec des développeurs du monde entier, notamment avec ceux qui sont à l'origine du projet auquel il est confronté. Mais il doit toujours trouver un compromis entre l'implication dans la communauté et la réalité du projet en entreprise qui implique un budget et un temps définis.
Quelle différence avec l'activité d'un informaticien en SSII traditionnelle ?
Je peux seulement faire une comparaison avec mon expérience chez Unilog chez qui j'ai travaillé directement après mon diplôme d'ingénieur. Je dirais que ce qui a vraiment changé, c'est l'ouverture. Chez Unilog, je travaillais sur des technologies fermées : Microsoft ASP, SQL Server, Lotus Notes. Et ce type de technologie ne dispose pas vraiment de communauté. Même si on peut trouver l'information, cette recherche est souvent beaucoup plus difficile, ne serait-ce que parce que nous n'avons pas le code source des technologies employées.
Au contraire, une SS2L comme Open Wide travaille avec des logiciels libres, donc avec un code source ouvert. Cela entraîne une plus grande transparence dans le travail car nous ne sommes pas obligés de nous plier aux contraintes techniques des logiciels propriétaires. Quand on a la possibilité de fouiller, on trouve toujours une solution au problème. Il y a une certaine satisfaction personnelle et professionnelle à voir que les logiciels que nous intégrons collent parfaitement aux besoins des clients.
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 Quand on a la possibilité de fouiller, on trouve toujours une solution au problème" |
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Quelle est votre activité au sein d'Open Wide ?
Je suis chef de projet et architecte. Je m'occupe de l'avant-vente : je dois connaître l'ensemble des solutions libres du marché ou être capable d'en trouver d'autres rapidement et vérifier qu'on est arrivé à maturité du projet pour le présenter au client. L'objectif est de trouver la meilleure solution pour les clients qui ont des besoins spécifiques. Et pour cela, nous avons tout un panel de logiciels libres pour construire la solution client.
En parallèle, je fais de la veille technologique pour me tenir au courant : la vie des projets, leur évolution et les nouveautés. Et la dernière facette de mon travail, la plus importante, concerne la gestion de projet.
Pour prendre un exemple concret d'interaction entre le monde du logiciel libre et le monde de l'entreprise, je contribue au projet GForge qui est un dérivé du logiciel SourceForge. C'est une plate-forme de développement collaboratif que nous utilisons chez Open Wide et que nous installons chez nos clients. On la met en place telle quelle, mais il y a toujours des adaptations et des développements complémentaires à faire en fonction des environnements.
Les communautés Open Source sont votre matière première, semble-t-il ?
Effectivement car elles nous permettent de trouver des solutions à nos problèmes. Les communautés Open Source forment également un lieu d'échange. Que ce soit à travers des mailing listes, des forums ou IRC, nous profitons de l'expérience de nombreuses personnes et nous faisons également profiter les autres de notre expérience.
Nous pouvons ainsi poser des questions à des gens très qualifiés, des spécialistes d'une technologie qui nous répondent rapidement. On a un canal direct de discussions avec les concepteurs, ce qui est beaucoup plus difficile, voire même impossible, chez un éditeur propriétaire. Toutefois, il faut être soi-même très averti et veiller à la qualité des informations que nous fournissons.
Quels sont les types d'information qui vous aide le plus dans les communautés ?
Même dans une situation à laquelle personne n'a jamais été confronté, les communautés nous apportent des réponses.
En général, la rapidité et la pertinence de la solution proviennent de la qualité de la question. Une question précise et bien documentée amène souvent la réponse adéquate. Le fait de participer nous-mêmes à des projets libres nous donne une bonne vision des bonnes pratiques.
Quand une personne nous signale juste que "ça ne marche pas", cela ne nous aide pas.
Si au contraire elle décrit avec précision sa difficulté, son message est compris par tous les membres et son problème peut être aisément reproduit. Elle peut non seulement recevoir une réponse à son problème, mais aussi répondre aux interrogations des autres, simplement en exposant clairement la situation. C'est dans la manière de poser le problème qu'il y a la solution.
La disponibilité des informations et la possibilité d'échanger sont à mon sens aussi importantes que la disponibilité du code source. |
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Propos recueillis par Laëtitia LE TAC, JDN Solutions |
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