Le Saas est l'avenir du DAF

Le Saas offre des perspectives d'équipement sans précédent aux Directions Financières. Si l'idée fait lentement son chemin au sein d'une profession réticentes à l'idée d'externaliser des données sensibles, elle est de plus en plus présente à l'esprit des DAF. Qui ont beaucoup à gagner à l’usage du nuage.

Peut-être plus que toute autre fonction en entreprise, le DAF a le profil du parfait candidat au SaaS. Le principal obstacle à son épanouissement virtuel tient probablement à la conscience aigüe qu’il a de la valeur de ses chiffres : les abandonner à des mains étrangères lui coûte.
En comparaison, on peut trouver étonnant que les commerciaux se soient parfois si facilement délestés du contenu de leur portefeuille clients, le laissant héberger par leur fournisseur  de CRM.
Pourtant, le DAF a beaucoup à gagner à l’usage du nuage. Connecté à un écosystème complexe et large, il sert une impressionnante diversité d’exigences et s’affiche sur tous les fronts : réglementaires et légaux, fiscaux, opérationnels, etc. Bon nombre de ses interlocuteurs se trouvent en dehors du périmètre de son système d’informations. Il communique déjà depuis plusieurs années avec les autorités fiscales via l’EDI, importe tous les matins ses relevés de banque, émet des règlements, et capte désormais les alertes des analystes sur le cours de bourse de sa société depuis sa tablette. Le virtuel n’a plus vraiment de secrets pour lui.

Gagner la liberté de professionnaliser ses outils de travail
Par delà la réalité et le volume de ses contacts sur la toile, le DAF est également par nécessité client de solutions informatiques variées de par leur contenu et pointues dans leur métier. La DAF est en effet un haut lieu de concentration de ces systèmes qui sont parfois occasionnellement utilisés et toujours par peu de spécialistes : gestion de trésorerie, consolidation statutaire, élaboration budgétaire, outils déclaratifs...
Il en découle généralement des bras de fer avec la DSI autour d’arbitrages entre les souhaits fonctionnels des uns, les exigences technologiques des autres et les budgets alloués. Car l’adition des coûts cachés relatifs à ces solutions « exotiques » – formation, consommation (voire recrutement) de spécialistes, achat de  matériels adéquats, interopérabilité des systèmes – peut rapidement s’avérer dissuasive, particulièrement pour les PME. Sauf à accepter de dégrader la qualité de service de l’équipe informatique. Mais peut-on se le permettre lorsque l’on parle de contraintes légales et fiscales ?
Et finalement, Excel fait office de solution métier à tout faire.

La finance au juste prix
Le cloud fait entrevoir des solutions inédites à ces contraintes : il permet de déléguer à un tiers les complexités d’une architecture hétérogène avec la garantie d’un service expert.
Pour recueillir l’adhésion massive des Directions Financières, par delà les exigences de sécurité, il doit aller plus loin et satisfaire le besoin d’exploiter des flux métier d’une profondeur fonctionnelle et d’un périmètre « sur mesure », sur la base de critères de consommation réelle : nombre de consolidations effectuées, nombre de factures émises, nombre de relances clients réalisées. Bref, couvrir toutes les missions qui peuplent le bureau du DAF sans que ce dernier ait à s’acquitter du superflu. En ce sens, les applications monolithiques telles que nous les connaissons vivent leurs derniers jours. Et il faut, du côté des éditeurs, que les plateformes et développements métiers s’adaptent pour devenir sécables. Les utilisateurs prendront les briques dont ils ont besoin.

Un bureau tout équipé, tout simplement
Reste à relever le défi de la simplicité : ce n’est pas tout de proposer des solutions immédiatement opérationnelles : encore faut-il qu’elles soient immédiatement utilisables, surtout si elles le sont occasionnellement. Or, la simplicité est une chose compliquée en matière de logiciel. D’autant que pour proposer des flux métiers complets et experts, il faudra parfois que des systèmes hétérogènes pointus – les « Best of Breed » - dialoguent en coulisse de manière parfaitement fluide, tandis que, sur l’avant scène, l’interface et les logiques d’utilisation seront uniformisées.
Mais si la route vers le cloud reste donc à paver de simplicité, les perspectives ouvertes plaident en faveur d’une adoption enthousiaste de la part des Directions Financières, tout particulièrement en contexte PME / PMI. Le SaaS, en proposant des modèles économiques inédits et une approche modulaire permettra au DAF de se lancer étape par étape vers le cloud en choisissant ce mode d’exploitation pour une partie de son périmètre fonctionnel. Il pourra ainsi faire sans risque les « premiers pas » qui lui permettront de goûter aux bénéfices du SaaS… et d’y revenir !
L’accès à l’automatisation de processus chronophages et à des outils métier sophistiqués est à portée de clavier.
Demain, le bureau du Daf sera bien équipé, et son avenir s’écrit en SaaS.