Les solutions en mode service (XaaS) : créer de la valeur ajoutée grâce au cloud

Nous avons récemment évoqué le concept de « mode » qui frappe les technologies avancées, à propos notamment des réseaux définis par logiciel (SDN — Software-Defined Networks). Aujourd’hui, nous allons nous intéresser au concept de cloud computing.

Concernant les réseaux software-defined, j’ai tenté d’expliquer que malgré sa jeunesse relative, ce concept a déjà perdu beaucoup de son sens, dans la mesure où aucune définition claire ne s’est véritablement imposée et que les scénarios d’utilisation sont multiples et variés.
Il en va de même pour le cloud computing, un terme qui est loin de désigner une seule et unique notion. En effet, le concept de cloud computing couvre un large éventail de services, d’applications et de plateformes fournies par des entreprises aussi nombreuses que variées.

Adopter le cloud computing, ce n’est pas adopter une solution « tout compris »

Il existe tellement de « nuages » différents que l’on peut affirmer sans souci qu’à l’image des réseaux SDN, ce concept est déjà vide de tout sens.
C’est notamment le cas des solutions déployées « en mode service » (XaaS).
Il suffit de s’intéresser à quelques-unes des options proposées : les logiciels en mode service ou SaaS (Software-as-a-Service) proposés par des entreprises comme salesforce.com, Google et sa plateforme Drive ou Microsoft Office 365; les plateformes en mode service ou PaaS (Platform-as-a-Service) avec Microsoft Azure et Google; et autres infrastructures en mode service ou IaaS (Infrastructure-as-a-Service) d’Amazon, Rackspace et, une nouvelle fois, Google. Ce ne sont là que quelques-unes des entreprises qui offrent ce type de services et dans de nombreux cas, les différences entre les offres sont infimes.
Allons encore plus loin : l’univers SaaS englobe les applications de productivité, de gestion de la relation client (CRM), de messagerie électronique, de relations humaines, de progiciels de gestion intégrés (ERP), etc.
Comme l’un de mes collègues l’a récemment expliqué à CBR, nous assistons déjà à l’émergence de sous-catégories sur le marché du SaaS, avec la reprise sur sinistre en mode service DRaaS (Disaster Recovery as a Service), la sécurité en mode service (SECaaS), le management en mode service (MaaS), qui toutes font l’objet d’une définition précise.
J’ai d’ailleurs la conviction que dès l’année prochaine, d’autres sous-catégories vont faire leur apparition, bénéficiant pour la plupart d’une définition précise.
Cette évolution va sans nul doute contribuer à mieux comprendre ce que représente le cloud, et permettre aux entreprises de décider si cette technologie convient davantage à leurs exigences que les déploiements sur site, ce qui devrait favoriser son adoption. C’est une bonne chose, car malgré tout ce que j’ai écrit, le cloud computing peut être profitable à de nombreuses entreprises en réduisant les coûts, en rendant l’informatique plus flexible et plus agile, et en améliorant l’accès et la fiabilité.
D’aucuns seront sensibles au battage médiatique que suscite le cloud computing, mais cette technologie doit être abordée comme un projet informatique ordinaire, c’est à dire en réalisant une étude de rentabilisation précise et en posant les questions suivantes :
  • qu’attend exactement votre entreprise de ce projet ?
  • Est-ce qu’une migration vers le cloud représente vraiment la meilleure solution pour vos activités ?
  • Et si oui, de quel aspect du cloud computing avez-vous effectivement besoin ?
  • Ce dernier point est crucial, car dans la grande majorité des cas, il vous suffira d’explorer un ou deux domaines du cloud computing.
En conclusion, je dirai simplement que si les technologies « en mode service » apportent clairement des avantages, il est capital d’ignorer les sirènes du marketing et de se concentrer sur différents scénarios d’utilisation pour savoir avec précision dans quelle mesure votre entreprise pourra en profiter.