Le Cloud Hybride, tendance 2015 du stockage pour l’entreprise

Le Cloud Computing est plus qu’une tendance ou un buzz : c’est une révolution profonde ! Le mouvement est engagé… et les entreprises de l’Hexagone se mettent en ordre de marche pour participer à ce changement à 360° afin d’en bénéficier.

Les entreprises sont séduites par les nouveaux modèles économiques permettant une optimisation budgétaire et un gain en flexibilité particulièrement dans le domaine du SaaS (Software as a Service).
Cependant, dès lors qu’il est question d’infrastructure (IaaS - Infrastructure as a Service), il est clair que nous n’en sommes qu’aux prémisses et qu’un grand chemin reste à parcourir avant que les entreprises ne basculent massivement vers ces solutions plus difficiles à mettre en oeuvre.

Pourtant, le stockage Cloud public sous forme de “stockage objet” est le domaine où il est le plus facile de réfléchir à une adoption devenue simple et rapide par les dernières innovations technologiques. Ce domaine de l’IaaS (Infrastructure as a Service) s’est progressivement organisé autour des normes S3, Openstack/Swift et Azure qui commencent aujourd’hui à susciter l’engouement. 
Les premiers destinataires de ces solutions ne sont autres que les DSI, en charge de la maintenance des serveurs et applications du parc informatique des entreprises. Jusqu’à présent ces derniers devaient faire face aux contraintes techniques de ces solutions : manque de compatibilité naturelle entre leurs applications et les API du Cloud qui impliquent bien souvent de re-développer les applications, et défaut réel (ou supposé) de sécurité ou de performance des solutions de stockage dans le Cloud public.
Sous la pression de leurs directions financières, les DSI ont désormais trouvé la solution et se tournent de plus en plus vers des solutions hybrides, à même de résoudre ces problématiques. Quelles sont-elles ?

Qu’est-ce que le Cloud hybride ? 

Le moteur hybride n’est pas réservé au secteur automobile, bien au contraire. Dans le Cloud aussi, et particulièrement pour la gestion du stockage de données, il est possible d’imaginer une approche hybride pour optimiser les synergies entre le stockage local et le stockage Cloud. En d’autres termes, on cherche les avantages du Cloud pour sa flexibilité, son prix intéressant, le tout en maintenant la sécurité et la performance d’un stockage local.
Si encore récemment 92% des décideurs IT répondaient non au basculement vers le “tout Cloud public”, l’hybride apporte les solutions pour combler ses défauts souvent montrés du doigt.
La première caractéristique du Cloud hybride est sa flexibilité : les fournisseurs de Cloud public offrent la possibilité de payer en fonction de l’utilisation. Si le besoin de capacité de stockage augmente, même temporairement, la taille de l’infrastructure s’adapte en temps réel. 
Les dépenses sont alors directement fonction de la quantité de données stockées. Ce qui modifie radicalement le modèle économique jusqu’ici pratiqué par les fournisseurs de solutions de stockage hardware 100 % “on-premises”. On parle d’un basculement des centres de données dans l’économie de la souscription, en d’autres termes : la logique CAPEX (“CAPital EXpense” ou dépenses d’investissements) est supplantée par des dépenses OPEX (“OPerating EXpense” ou frais de fonctionnement). 
C’est moins d’investissements, et également des frais de maintenance diminués pour ces infrastructures de stockage dont une partie des ressources sont externalisées vers le stockage Cloud public. La promesse du Cloud hybride - diviser par 2 les dépenses de stockage - a de quoi motiver même les DSI les plus récalcitrants.

Associer stockage interne et Cloud public, une solution équilibrée

L’objectif est simple : simplifier la gestion des infrastructures IT et réduire leur coût en externalisant au maximum le stockage physique actuellement assuré par des NAS (Network Attached Storage - serveurs de stockage accessibles par le réseau local) déployés dans des centres de données internalisés. On parle alors de ressources “on-premises”. 
Cela peut-être réalisé en associant tout ou partie des matériels existants qui sont alors transformés en “mémoires cache” avec une infrastructure “IaaS” de stockage objet dans le Cloud public, donc externalisés. On parle alors de ressources de stockage “off-premises”.
L’intérêt est donc de mélanger des solutions de stockage locales performantes “on-premises” avec un ou plusieurs services de stockage Cloud “off-premises” flexibles et moins chers pour une performance maximale tout en bénéficiant de l’avantage du modèle économique du Cloud.



La vision partagée par de plus en plus d’acteurs du stockage est que le “NAS virtuel”, déployé “on-premises”, utilisant une petite partie de ressources locales, mais puisant surtout sa capacité à l’extérieur auprès des fournisseurs de Cloud public, va rapidement prendre le pas sur toutes les autres technologies de stockage.
Cette association de deux technologies complémentaires permet d’adresser la plupart des problématiques de stockage, qu’il s’agisse de “données froides”, en remplacement des systèmes d’archivage sur bande magnétiques par exemple ; mais également de “données chaudes” ou “données primaires” en remplacement des systèmes NAS traditionnels sur disques.

Le NAS virtuel, une solution concrète de Cloud hybride pour le stockage

Lorsqu’un centre de données est plein, ou qu’un NAS physique traditionnel arrive à saturation, il existe donc maintenant une alternative à l’acquisition d’un nouveau matériel : le NAS virtuel.
Un NAS virtuel, c’est un simple logiciel qui peut s’installer n’importe où. Il est possible de le configurer pour exploiter la capacité locale disponible sous forme de “mémoire cache” dévolue à l’accélération des processus avec la capacité distante issue des services de stockage objet du Cloud public.
Un NAS virtuel fonctionne exactement comme un NAS matériel traditionnel, simplement il n'occupe pas de place dans un centre de données. Il peut atteindre des capacités très importantes dépassant le PetaOctet (1 Po = 10⁶ Go).
Une telle solution de NAS virtuel permet de justifier le recours au Cloud public en permettant de trouver une réponse valable aux principaux freins à l’adoption de ce dernier pour l'infrastructure d’entreprise :
  • Aucune intégration d’API n’est nécessaire avec un NAS virtuel, les serveurs d’applications sont immédiatement compatibles, aucun développement spécifique n’est à envisager; 
  • la sécurité est renforcée par le chiffrement des données “on-premises” par l’utilisateur lui-même, indépendamment du Cloud provider;
  • les performances sont optimales grâce à l’association du stockage Cloud public avec le stockage local utilisé comme “mémoire cache”.