Pré-audit et audit SEO : les prérequis au référencement !

Une stratégie de référencement n’est efficace que si elle prend en compte les besoins spécifiques du site et du client. Pour cela, on mène un audit SEO.


Avant de mettre en place une stratégie de référencement naturel pour un site web, encore faut-il en déterminer les objectifs et s’assurer que le consultant SEO puisse démarrer sur une base saine. Pour s’en assurer, il est indispensable d’en passer par un audit SEO, précédé, pour des questions d’efficacité, par un pré-audit. Explications.


L’intérêt d’auditer son site web

Comment s’assurer que la stratégie de référencement d’un site web soit la bonne ? Comment faire en sorte que le référenceur ne s’échine pas à optimiser une page qui a moins d’importance qu’une autre, ou qui est sous le coup d’une pénalité et qui ne bougera pas sans un récurage complet ?

En bref, comment savoir si l’on ne passe pas de la pommade sur une jambe de bois ? C’est à cela que sert l’audit SEO.

Une analyse SEO peut être nécessaire à plusieurs étapes de l’existence d’un site web : lors de sa création ; pour les besoins d’une refonte ou d’une migration ; pour contourner une pénalité qui le fait végéter dans les bas-fonds des résultats ; ou simplement dans le but de réadapter sa stratégie SEO après des résultats médiocres.

À quoi sert un audit SEO ?

Une stratégie de référencement n’a pas de sens si elle n’est pas définie en fonction de problématiques spécifiques au site auquel elle s’applique. Au-delà d’une méthodologie globale de référencement, ce sont des critères particuliers qui vont permettre à un site d’optimiser sa visibilité et d’être mieux vu par les moteurs de recherche. Et pour connaître ces critères, il faut en passer par un audit.

Usons d’une métaphore : votre ordinateur est lent ; le système d’exploitation plante régulièrement, laissant la place à des messages d’erreur ; même le démarrage prend un temps infini. Comment pourriez-vous définir les actions à mener pour améliorer ses performances si vous n’opérez pas une analyse complète, avec scan antivirus et vérification de l’intégrité de ses éléments internes ?

L’audit SEO répond à ces questions pour un site. Il sert à trouver quelles solutions appliquer pour :

  • Optimiser un site web pour qu’il soit mieux référencé par les moteurs de recherche ;
  • Améliorer le référencement naturel, donc le positionnement du site ;
  • Proposer à l’internaute une meilleure expérience utilisateur, à la fois en termes de qualité de contenu et de navigation.

Un audit SEO va présenter des résultats sous la forme de recommandations. Celles-ci peuvent être de plusieurs types :

  • Techniques (amélioration des performances) ;
  • Qualitatives (qualité du contenu et de l’architecture SEO on-site, qualité des liens entrants ou réputation sur les réseaux sociaux en off-site) ;
  • Sémantiques (pertinence des mots-clés, des expressions-clés et des champs sémantiques, impact sur le positionnement dans les moteurs de recherche) ;
  • Concurrentielles (analyse des stratégies de la concurrence pour appliquer des solutions adéquates).

Néanmoins, avant d’en arriver là, une analyse référencement naturel préalable peut s’avérer nécessaire. C’est ce qu’on appelle le pré-audit SEO.

Pourquoi en passer par un pré-audit avant l’audit SEO ?

Il y a autant de manières de réaliser un audit SEO qu’il existe de sites web. Même si des constantes se font jour, certains points du référencement étant systématiquement analysés, un audit va chercher à délimiter des facteurs différents et injecter des ressources particulières selon la nature du site et les objectifs visés par le client.

Pour faire cette distinction, on recourt à un pré-audit, ou audit préliminaire : un moyen de faire le tri à l’intérieur d’un champ d’analyse afin de déterminer les priorités du futur audit SEO.

Un pré-audit a deux avantages :
  • Il permet de dresser un état des lieux de la visibilité d’un site sur les moteurs de recherche ;
  • Il aide le référenceur à déterminer quels outils et quelle charge de travail seront nécessaires pour la réalisation de l’audit SEO à proprement parler.

À l’aide du pré-audit, le référenceur établit un cahier des charges qui précise la nature des critères à développer lors de l’audit, ainsi que les coûts budgétaires. Ce cahier des charges est construit pour être au maximum en adéquation avec les besoins du site et la marge de manœuvre du client.

De son côté, le commanditaire bénéficie d’une perspective sur la marge de progression possible de son site et, par conséquent, sur la nécessité de réaliser un audit SEO. Pour une petite ou moyenne entreprise, le pré-audit permet ainsi de définir les priorités, pour lesquelles l’audit SEO viendra apporter des recommandations ciblées (pour un budget bien délimité). Pour une grande entreprise, l’assise d’un pré-audit conduit à établir une sorte de devis SEO qui peut être nécessaire pour débloquer le budget ou convaincre la direction de laisser carte blanche au référenceur, en concordance avec les besoins réels et une stratégie de communication web de grande ampleur.

Un pré-audit va consister à recherche parmi certains indicateurs de base, qui sont valables pour tous les types de sites dans tous les domaines :

  • L’évolution des positions du site sur plusieurs années (chute brutale ou baisse progressive) ;
  • L’analyse de la concurrence sur le web ;
  • L’examen du site lui-même (volume et quantité de pages à optimiser, profondeur des pages, présence d’erreurs, etc.) ;
  • Un premier regard sur le netlinking (qui va permettre de cibler l’audit SEO sur cette question) ;
  • La prise en compte d’éventuelles pénalités (pour lesquelles l’audit complet offrira des solutions).

En conclusion, le pré-audit, pour reprendre la métaphore de l’ordinateur en souffrance, c’est une étape qui s’apparente à un scan antivirus rapide de la machine. En fonction des résultats de cet examen en surface, vous pourrez décider de conduire une analyse plus profonde (scan complet) et/ou d’utiliser d’autres logiciels spécifiques à certains problèmes.

Les étapes essentielles d’un audit SEO

Les résultats d’un pré-audit permettent de définir le champ d’analyse pour un audit SEO approfondi. Encore une fois, l’ampleur de ce champ dépend des besoins du client ainsi que de l’état de santé du site (s’il a été mal construit, s’il a été pénalisé, s’il a subi une migration ratée vers un autre hébergeur, etc.).

Voici 4 points généraux sur lesquels l’audit SEO va se concentrer.

1. L’architecture SEO

Le référencement naturel travaille à rendre un site facilement lisible par les robots crawleurs des moteurs de recherche ; et quand on parle d’un « site », cela implique l’ensemble des pages. 3 points sont particulièrement visés lors de l’audit SEO :

  • L’architecture (on-site) : il faut que les pages soient faciles à crawler, que l’arborescence soit claire et compréhensible, que les balises et les URLs soient pertinents, qu’un bon maillage interne définisse la hiérarchie des pages.
  • La qualité du contenu (on-site). Les moteurs de recherche vont valoriser des pages qui affichent un contenu de qualité, et qui ont une valeur ajoutée par rapport au sujet traité, ainsi qu’aux mots et expressions-clés choisis. À cela s’ajoute la cohérence sémantique, le fait que le contenu ne soit pas dupliqué et qu’il soit suffisamment long (dans l’idéal au moins 300 ou 400 mots), le besoin d’une forte distribution des mots et expressions-clés dans les balises, etc.
  • Le netlinking (off-site). L’autorité d’un site dans son domaine spécifique est évaluée en regard de ses liens entrants, ou backlinks. Ceux-ci doivent répondre à des critères de qualité : autorité et qualité du site d’origine, proximité thématique entre la page de départ et la page d’arrivée, liens en do follow, aspect naturel des liens et des ancres (pas de netlinking sauvage qui pourrait attirer une pénalité), etc. En outre, l’audit des liens permet de repérer des tentatives de Negative SEO.
2. La performance technique
On peut diviser ce point en 2 critères :
  • La durée d’affichage des pages : face à des internautes impatients qui font grimper le taux de rebond dès qu’une page met plus de 2 secondes à s’afficher, le temps de chargement n’est pas une donnée à prendre à la légère. D’autant plus que Google pénalise les sites les plus lents. Un audit SEO local s’interroge sur la bonne mise en place des pratiques élémentaires de performances, un levier parmi les plus faciles à manœuvrer ; toutefois, ce sont des recommandations qui exigent une certaine culture technique.
  • La compatibilité mobile : Google prend désormais en compte la qualité mobile-friendly d’un site web. Pas étonnant, quand on sait que plus d’un tiers du trafic est issu des appareils mobiles, smartphones et tablettes confondus. L’affichage correct des pages quels que soit le support et la configuration de l’écran (taille et résolution) fait partie des critères à étudier lors d’un audit SEO.
3. La navigation

Qu’il s’agisse de garder un internaute le plus longtemps possible sur son site, ou de le mener efficacement vers l’achat à travers un parcours balisé, la qualité de la navigation est fondamentale. Elle doit contribuer à répondre aux besoins exprimés par l’internaute. Dans le détail, on va s’intéresser à :

  • La position et la structuration du menu : présence de catégories et de sous-catégories, facilité à accéder aux pages recherchées, intitulés des catégories, etc.
  • La qualité du moteur de recherche interne : plus de 50 % des internautes sont amenés à utiliser cet outil au cours de leur navigation sur le site. La pertinence des résultats affichés, la prise en compte des fautes d’écriture et des différences entre singulier et pluriel sont autant de menus détails qui vont grandement impacter sur l’aisance de navigation.
  • La page d’accueil : même si elle n’est pas toujours la première à être visitée par l’internaute, la page d’accueil reste néanmoins essentielle. Elle est la vitrine de l’entreprise ou du medium, et doit mettre en relief son univers ainsi que ses valeurs. C’est aussi la page qui a le plus de chances d’obtenir des liens entrants, en tant que tête de l’arborescence.

4. L’objectif à atteindre

Dernier point : l’audit SEO permet de déterminer si tous les leviers ont été optimisés pour que le site remplisse ses objectifs. Il peut s’agir de convertir un maximum de clics en achats ou de garder l’internaute un maximum de temps, dans l’espoir qu’il navigue entre les pages et qu’il lise le plus d’articles possibles :

  • La landing page : selon le canal d’acquisition, la landing page sera différente (page d’accueil pour le trafic direct ou issu de sites partenaires ; page produit ou service pour le trafic issu de liens sponsorisés ; page de blog pour le trafic organique). Les pages susceptibles d’être des landing pages doivent être performantes : l’internaute comprend-il immédiatement l’objet de la page ? L’action à réaliser est-elle claire ? Quel est le taux de rebond ? etc.
  • Le parcours d’achat : un critère fondamental pour un site e-commerce. L’audit SEO répond aux questions suivantes : est-il facile d’accéder au panier ? De le modifier ? D’avoir accès aux informations de livraison ? Le paiement est-il sécurisé ? Peut-on payer son achat sans créer un compte ? etc.

D’autres critères divers entrent en ligne de compte. Citons par exemple la page formulaire, dont l’impact sur le taux de conversion final peut s’avérer déterminant en fonction de la présentation et de la clarté des champs.

L’analyse de tous ces critères, qui constituent l’audit SEO, nécessite l’utilisation d’outils spécifiques. Les recommandations qui en sont tirées permettent au référenceur SEO de s’atteler à définir une stratégie de référencement idéale, conçue pour s’appliquer à la fois au site en question et aux objectifs définis avec le client. Mais, dans tous les cas, que l’on passe par un audit tout court ou par une combinaison pré-audit/audit, cette étape reste indispensable à une stratégie SEO de qualité.