Big data, la solution pour optimiser le coût des flottes d'entreprise

Grâce aux datas, il est possible de réduire drastiquement l’enveloppe carburant avant même de mettre le contact. Le point.

Alors que le prix de l’essence fait souvent débat, les entreprises doivent trouver des solutions pour maintenir leur budget. En effet, la flotte automobile représente le deuxième poste de dépense en entreprise. On prône les bonnes pratiques au volant via l’éco-conduite, les moteurs coupés etc. Mais grâce aux datas, il est également possible de réduire drastiquement l’enveloppe carburant avant même de mettre le contact...

Au sein d’une flotte, les véhicules sont utilisés avec des objectifs et des habitudes différents selon les usages. Qu’il s’agisse d’un véhicule commercial ou de celui d’un technicien, d’un trajet rural ou urbain, de courte ou longue distance... Une multiplicité de critères rentre en ligne de compte dans le quotidien du conducteur. L’analyse des usages permet, grâce aux datas, d’apporter des solutions concrètes aux entreprises afin de leur permettre de faire des économies.

Data cherche voiture idéale : 5% d’économies à la clé

Aujourd’hui l’analyse et l’enrichissement des données remontées par les véhicules grâce aux solutions embarquées peuvent apporter des informations suffisamment fines et fiables pour permettre de conseiller une entreprise vers le bon choix de marque-modèle au moment de la constitution ou du renouvellement de sa flotte automobile. Plus les informations sont nombreuses et plus l’analyse sera fine. En choisissant le véhicule le plus adapté aux usages de l’utilisateur, l’entreprise peut économiser jusqu’à 5% de carburant sur la durée de vie du véhicule. Par exemple pour le cas d’une flotte de 300 véhicules utilitaires roulant 47 182 km/véhicule/an, cela représente jusqu’à 98 000 euros d’économies chaque année. Un gain non négligeable, avant même d’avoir fait le premier plein.

La rentabilité horaire à la loupe

Une deuxième astuce pour optimiser les coûts liés à sa flotte revient à faire un audit de l’utilisation des véhicules qui composent le parc. Chaque véhicule par lui-même représente son lot de charges : frais d’entretien et d’assurances notamment. Des coûts fixes qui nécessitent que l’on regarde de près le ratio utilisation - immobilisation. Or en moyenne 22% des véhicules qui composent les flottes sont utilisés moins d’une heure par jour. Ces véhicules pourraient donc être soustraits du parc, et remplacés par exemple par quelques véhicules en autopartage au sein de l’entreprise ou en location.

Les data pour trouver la motorisation adaptée

Le diesel, après avoir été la coqueluche française devient persona non grata du fait de son impact environnemental. L’essence reprend un peu de crédit aux yeux des législateurs, mais partout les mesures fleurissent visant à réduire les moteurs thermiques au profit d’énergies plus vertes. En témoignent les vignettes crit’R ou les primes de 6 000 euros versées pour l’achat d’un véhicule électrique par exemple. Pour les entreprises, tout dépend de l’usage fait des véhicules : usage urbain / rural et distance journalière notamment. En prenant en compte les différents critères, ce sont en moyenne 15% de véhicules d’entreprises qui pourraient être électriques. Cela représente une véritable opportunité pour les entreprises. Les dépenses énergétiques afférentes sont dix fois moins élevées que celles des moteurs thermiques (188 euros par an pour un véhicule électrique contre 1188 euros pour un diesel et 1480 euros pour un essence) Le coût total de propriété des véhicules électriques est par ailleurs inférieur aux véhicules thermiques dès 4 ans d’utilisation.

L’analyse des données issues de systèmes embarqués apporte donc des éléments clés afin d’aider les entreprises à trouver des solutions toujours plus proches des besoins terrains et des réalités matérielles. Véritable enjeu pour l’avenir, leur maîtrise permettra sans doute prochainement la conception de véhicules encore plus performants et moins énergivores, basés sur des réalités observables plutôt que les études de marché encore en vigueur.