Vers l'adoption des services managés pour mieux saisir l'opportunité du numérique

A l’instar de nombreux secteurs, celui des services managés a connu son lot de bouleversements – cloud, nouveaux entrants, big data, machine learning – mais sans aboutir à l’apocalypse prédite : ils ont surmonté ces changements tout en poursuivant leur croissance.

Les services managés ne cessent de gagner du terrain, certaines prévisions tablant sur un marché supérieur à 280 milliards de dollars d’ici à 2023.

D’autant que sous la pression constante de la transformation numérique, les dirigeants des entreprises en demandent toujours plus à leurs services, tout en leur accordant moins de budgets pour réaliser leurs objectifs. Une récente étude révèle que 53 % des entreprises admettent ouvertement que des ressources informatiques limitées ralentissent nettement leurs efforts de transformation numérique. Les entreprises adoptent volontiers cette nouvelle flexibilité dans le choix des technologies et des processus, adaptée à leur activité grâce à une offre économique de services à la demande. Ceux-ci ont évolué, d’un simple modèle d’externalisation vers une approche globale qui permet aux entreprises d’accéder sans délai à de nouvelles technologies et compétences en intégrant des facteurs tels que la vitesse, le coût, la qualité et le risque.

Comment se transformer rapidement tout en atténuant les risques inhérents à ce type de transformation ?

Voici trois tendances cruciales susceptibles de favoriser davantage encore l’adoption des services managés.

1. L’essor des modèles économiques facturés à la consommation

L’émergence d’une nouvelle génération de solutions de services managés via des plateformes, a fait évoluer les lignes. Les prestataires de services managés fédèrent à présent dans le cloud des applications, plateformes et infrastructures disparates, offrant aux entreprises des modèles de facturation à la consommation s’apparentant davantage à ceux de Spotify ou Netflix qu’à ceux des acteurs technologiques traditionnels, entreprises bénéficiant dès lors d’une offre homogène, transparente et économique auprès d’un unique prestataire.

Les prestataires de services managés assurent donc, dans les faits, le rôle d’un professionnel informatique à plein temps qu’une entreprise emploierait typiquement pour gérer des tâches gourmandes en temps et en ressources au quotidien. C’est à ces prestataires qu’incombent tous les risques intrinsèques de sécurité et réglementaires liés à la gestion informatique, et ce pour un coût nettement moindre. Cela a pour effet de libérer les équipes IT et opérationnelles internes pour leur permettre de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, telles que l’amélioration de l’expérience client, la réalisation d’économies ou encore l’exploration de technologies émergentes.

2. Des environnements informatiques de plus en plus complexes

Pour ne pas se laisser distancer sur la scène technologique, les entreprises sont soumises à la pression d’innover tout en suivant le rythme effréné des progrès du numérique. Le déploiement des plus récentes technologies et plateformes, sans prise en compte adéquate des systèmes existants ni intégration avec ces derniers, peut tourner au désastre.  

Les prestataires de services managés sont ceux à qui incombe la lourde tâche de réduire la complexité des systèmes et outils informatiques. Les technologies et les plateformes cloud deviennent plus complexes à gérer, en particulier lorsqu’elles sont utilisées à partir de divers environnements IT dispersés à travers le monde. Plusieurs tiers différents entrent en jeu, créant des infrastructures hybrides spécifiques qui compliquent la gestion de l’IT.

De plus en plus, les entreprises externalisent ainsi leurs problématiques en matière de technologies, d’infrastructures et de processus, de façon à pouvoir consacrer leur temps à leurs propres objectifs d’innovation. Cette externalisation s’étend aussi à la conception et à la création de leurs environnements d’infrastructure, pour la mise en place de solutions évolutives sur le long terme.

3. La croissance du modèle « as a Service »

Les dernières années ont montré que les consommateurs sont disposés à payer un service leur facilitant la vie. Il en va de même pour les entreprises. Celles-ci sont de plus en plus à l’aise face aux services managés alors que le modèle « as a Service » (aaS) s’impose.

La demande va croissante pour des prestataires de services managés capables de proposer des services groupés qui couvrent non seulement les infrastructures et applications, mais les relient aussi toutes ensemble. Il n’est plus simplement question d’IaaS (Infrastructure as a Service) ou de SaaS (Software as a Service) mais d’une approche globale qui inclut la sécurité, le conseil et autres services. Sont encore plus recherchés les services managés offrant des spécialisations locales et une connaissance des marchés verticaux contribuant ainsi à faciliter les futurs choix technologiques.