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ANALYSE
07/09/2007
Gestion de la chaîne logistique : bataille autour d'un marché très convoité
Et ce, tout particulièrement grâce au dynamisme de l'activité liée à la fabrication (Supply Chain Execution) dont le taux de croissance annuel frise les 10%, pour un revenu global 2006 de 4,6 milliards de dollars et qui devrait atteindre les 7,4 milliards de dollars en 2011, selon les derniers chiffres d'ARC Advisory Group. Sur ce marché porteur, ce ne sont d'ailleurs pas les prétendants qui manquent pour tenter de s'accaparer une part de cet alléchant gâteau. Ainsi, qu'ils soient éditeurs de progiciels de gestion intégrée (PGI) ou bien spécialisés (best of breed), tous fourbissent leurs armes en veillant cependant à aborder ce marché avec des approches stratégiques bien spécifiques. "Les solutions best of breed ont été précurseurs par rapport aux attentes du marché, et ont bien une longueur d'avance par rapport aux PGI en répondant à des besoins très ciblés dans des temps de mise en uvre réduits", avance d'emblée Henri Seroux, directeur de l'éditeur spécialisé Manhattan Associates. Pour autant, toutes les entreprises ont-elles intérêt à opter pour des solutions best of breed en matière de gestion de leur SCM ? En fait, tout semble dépendre davantage de la nature même de leurs activité plus que d'un seul effet de taille.
"Alors que les solutions best of breed seront plutôt destinées aux entreprises ayant des besoins élevés en terme d'interfaçage avec leurs différents outils et plates-formes techniques, les PME pourront se satisfaire plus facilement du module SCM de leur ERP", note ainsi Jean-Marie Vigroux, P-DG de Sylob, fournisseur de PGI. Et c'est bien là le cur de l'enjeu pour ces éditeurs généralistes : jouer jusqu'au bout la carte de la complémentarité et de la parfaite intégration entre leur PGI et ses modules SCM, indifféremment liés à l'exécution (SCE) et au transport (Transport Management System) plus qu'à la gestion des entrepôts (Warehouse Management System). Alors que du côté de ces éditeurs on tente de démontrer la forte intégration des modules non seulement aux PGI mais à l'ensemble du système d'information de l'entreprise, l'analyse de la problématique donnera lieu à d'autres conséquences. Ainsi, du côté des éditeurs spécialisés, on mettra plus souvent en avant le caractère plug and play des solutions SCM. "Avec le best of breed, on travaille en temps réel sur les données et l'on a souvent un gain supplémentaire de souplesse et de rapidité de mise en uvre, sans nécessité de customisation", justifie Henri Seroux.
Mais le P-DG de Sylob d'avertir : "les PME préféreront plus massivement faire évoluer leur PGI par des développements spécifiques plutôt que d'investir dans des solutions best of breed extrêmement ciblées et souvent plus onéreuses". Dans tous les cas, mieux vaut prévenir que guérir. L'étude approfondie du ROI restant alors l'une des clés de succès - mais ce n'est pas la seule - pour éviter de se fourvoyer entre l'évolution de son PGI d'une part ou la décision d'opter pour du best of breed d'autre part.
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