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Analyse
 
15/01/2008

Applications Internet riches : Microsoft sur les terres d'Adobe

Deux grandes offres se font désormais face sur le front des applications Internet riches. Arrivé plus récemment, Microsoft met en avant la productivité de son environnement de développement en la matière.
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Le positionnement de Microsoft sur le terrain des interfaces Internet riches (RIA) avec le lancement en 2007 de la technologie Silverlight / WPF remet sur le devant de la scène le débat sur l'intérêt de ce type de développement. Un domaine dans lequel Adobe régnait jusqu'ici en maître incontesté avec son offre Flash/Flex.

Et impossible d'affirmer que la technologie Ajax puisse concurrencer les RIA, celle-ci ne proposant en effet qu'un niveau d'interactivité supplémentaire à la page Web (avec des fonctions de mise à jour contextuelle ou de push d'informations par exemple), sans pour autant prévoir l'intégration d'un graphisme "enrichi" - que ce soit sur le terrain des animations ou de la vidéo par exemple.

Car c'est bien là l'apport des offres dites de RIA que d'offrir la possibilité d'un graphisme proche de ce que pouvait apporter le CD-Rom, tout en intégrant des transactions Internet - proches des capacités du client/serveur traditionnel. Parti de Flash, Adobe commercialise aujourd'hui dans ce domaine un environnement de développement complet, et qui a fait ses preuves. Baptisé Flex, il permet d'associer une animation Flash à une logique applicative et une base de données - via le langage MMXL (un dérivé d'ActionScript).

Une aubaine pour les sites de e-commerce fortement transactionnels qui souhaitaient refondre leur interface en Flash ou intégrer de la vidéo à leur catalogue de produits.

Dernier né de la suite proposé par Adobe : le composant d'exécution multiplate-fome (run time) AIR qui supporte aussi bien les formats Flash que HTML et Ajax, et permet d'exécuter les applications créées sous Flex à la fois en mode connecté et déconnecté. Ce module est d'ores et déjà utilisé par plusieurs sociétés : le site d'ebay, le Nasdaq pour la diffusion d'informations, ou encore Salesforce pour certaines applications de reporting verticales.

Silverlight est comparable à AIR. Il s'agit également d'un run time. "Il interprète des fichiers XAML et JavaScript élaborés à partir de l'outil de développement de Microsoft Visual Studio", explique Cyril Caillaud, chef de projet chez Itelios. Et Marc Jalabert, responsable de la division Développeur, plate-forme et écosystème de Microsoft France d'ajouter : "Le principal axe différenciant comparé à Flash réside dans son intégration à .Net. C'est notre point fort."

Prism de la fondation Mozilla pourrait-il s'imposer comme une troisième voie

L'objectif de Silverlight est d'étendre au Web les possibilités de développement qu'il était possible de réaliser jusque là sous Vista (via le composant WPF). Mais pour l'heure, la brique n'est pas encore entièrement finalisée. "C'est pour cette raison que l'argument principalement mis en avant est centré sur la gestion de la vidéo", analyse Cyril Caillaud.

"Il est difficile de comparer directement Silverlight et AIR", répond de son côté Jean-Louis Bénard, directeur associé de Brainsonic. "AIR permet de développer des applications combinant Flash et HTML hors du navigateur, pouvant fonctionner en mode déconnecté et pouvant interagir avec le bureau. Ce n'est pas le cas de Silverlight qui reste cantonné au navigateur. Pour avoir l'équivalent d'AIR, il faudrait plutôt aller du côté de WPF. Mais à la différence de l'approche Adobe, avec Flex et AIR, il renvoie à une démarche de développement qui découple les deux types de développement, connecté et déconnecté."

Pour l'heure, Silverlight se limite au support de HTML. "L'intégration de C# arrivera avec la version 2.0. Elle facilitera également les travaux pour l'univers de la mobilité, et intégrera enfin une bibliothèque de composants graphiques", ajoute Cyril Caillaud. Déjà, Itelios a mis en œuvre plusieurs projets autour de Silverlight. La société a notamment migré une partie de l'application nomade de prise de contacts qu'elle fournit dans le cadre du Salon de l'automobile (les écrans de suivi). Elle a également réalisé un portail de vidéos à la demande sur cette technologie.

 
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La principale valeur ajoutée de Silverlight par rapport à Flex : l'approche proposée par Microsoft en matière de développement. "Elle supprime la nécessité de recourir à un flasheur, qui se place entre le développeur et le graphiste, et a pour rôle d'animer et d'intégrer les objets dans l'interface. Avec Visual Studio, les développeurs peuvent reprendre directement les objets graphiques", explique Cyril Caillaud. Et Jean-Louis Bénard d'ajouter : "on note néanmoins que les deux éditeurs convergent de plus en plus vers un processus assez proche qui permet une industrialisation des développements."

Entre Silverlight et Flex, une troisième solution pourrait émerger. Initiée par la fondation Mozilla (à l'initiative de Firefox), il s'agit de Prism. Une brique conçue également pour développer des applications riches, connectées ou déconnectées.

 


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