Danone dématérialise ses factures sortantes

Danone, acteur de premier plan sur le terrain des produits laitiers et des eaux en bouteille a donné en 2004 le coup d'envoi de son chantier de dématérialisation fiscale des factures entrantes.

Dans un contexte où le groupe échange plus de 5 millions de messages EDI par an avec près de 500 partenaires, il a souhaité conférer dès le départ une dimension internationale à son projet afin de réduire significativement les coûts d'impression et d'envoi de ses factures.

Piloté par les directions informatique et générale du groupe - mais également les directions locales -, le projet atteindra alors rapidement sa vitesse de croisière. Un appel d'offres, réalisé entre les mois de juin à octobre 2004, a alors pour objectif d'identifier le fournisseur le plus à même de faire face aux forts enjeux de volumétrie du nombre de factures.

"Nous avons souhaité distinguer les offreurs en fonction de leur connaissance de la dématérialisation de la facture EDI en disposant par exemple d'une certification ad hoc, de l'étendue en matière de couverture géographique et également de savoir-faire en matière d'intégration dans les systèmes EDI existants tant centraux que locaux, sans négliger les aspects de tarification ", poursuit Stéphane Angonnet.

Plusieurs fournisseurs répondent présents, avec parmi eux Influe, SCA, Editel, Seres, Atos Origin et Inovis-EDT. Finalement, c'est l'hébergeur et intégrateur de solutions EDI Inovis-EDT qui sera retenu avec sa solution e-invoicing.

"De mars à mai 2005 nous avons pu tester et passer en revue les rejets, ce qui a nécessité la mobilisation de ressources tant internes qu'externes avec les équipes de l'éditeur", note le responsable. Le premier pilote a pu ainsi être déployé en Espagne en juin 2005, suivi rapidement d'un passage en production.

Loin d'être le fruit du hasard, le choix de l'Espagne s'est fait dans la mesure où Danone a voulu concentrer ses efforts de dématérialisation sur les clients européens déjà fortement familiarisés avec les procédures EDI. Comme cela est précisément le cas en Espagne.

Lancé en janvier 2006, le pilote français a également suivi un mode opératoire identique : d'abord réalisée avec un seul client, la dématérialisation fiscale des factures a ensuite été étendue à 9 autres.

Si les premiers utilisateurs ont dû faire face à quelques bugs, EDT-Inovis se sera chargé de son côté de mettre en ordre de marche les processus de certification dans chacun des pays avec l'ensemble des acteurs du marché des échanges BtoB.

Le budget alloué à ce projet se répartit principalement entre les licences, d'un montant global de 38 250 euros et des prestations d'intégration pour près de 30 245 euros.

"En termes d'évolution prochaine, nous comptons déployer la dématérialisation à d'autres pays et commencer à travailler sur nos flux amonts c'est-à-dire directement avec les factures fournisseurs dans le cadre de notre projet Global Upstream Supplier Initiative", conclut Stéphane Angonnet.