L'université Paris Descartes mise sur la visioconférence

Forte de ses 9 UFR et de son IUT, l'université Paris Descartes prodigue chaque année à plus de 32 000 étudiants des connaissances plurielles, tant de la domaine de la médecine, de la pharmacie que des sciences humaines.

Répartie sur une douzaine de sites distants, c'est en 2005 que l'université envisage de se doter en solutions de visioconférence pour répondre à plusieurs problématiques clés avec, au premier rang le partage collaboratif.

"Après avoir mis au point un appel d'offres public, nous avons dû choisir entre plusieurs équipementiers du marché dont Tandberg, mais avons finalement décidé de retenir Top Info et les solutions de visioconférence de Polycom", fait savoir Patrick de Carné, chef du service réseau systèmes et télécoms au sein de l'Université Paris Descartes.

Et le chef du service de répondre : "nous souhaitons avant tout recourir à une offre ouverte capable de répondre à nos différents besoins tant individuels que collectifs, avec d'une part un équipement composé d'un ordinateur, d'une webcam et d'un logiciel ad hoc et d'autre part un équipement de visioconférence haute définition équipant des salles dédiées".

L'université commence alors en 2006 la mise en œuvre des systèmes de visioconférence Polycom VSX 5000, 6000 et 7000 et HDX 9200 et 9400, pour le partage de contenus HD, en s'appuyant sur les équipes informatiques du prestataire intégrateur Top Info. Avec, notamment comme objectif de rechercher la parfaite intégration des sources informatiques aux systèmes de visioconférence.

Hors, si au départ l'usage de la visioconférence a d'abord été orienté à des fins de collaboration entre cadres, il est cependant apparu avec le temps que les solutions se prêtaient aussi particulièrement bien à un usage pédagogique.

"La qualité d'images n'étant plus un frein à la passation de thèses, nous avons décidé de recourir à la visioconférence pour ce besoin mais également dans le cadre de la captation de cours en amphithéâtre", se rappelle Patrick de Carné.

D'ici la fin de l'année, ce ne sont donc plus quelques dizaines d'heures de cours qui seront disponibles en streaming via le site Web de l'université, mais plusieurs milliers. Mais afin de prévenir tout éventuel frein technique, l'université aura su mettre à niveau son infrastructure réseaux et télécoms en effectuant un travail d'envergure en termes de routage et de priorisation des flux vidéo.

La plus grande difficulté ayant cependant moins été technique que logistique. "Nos salles n'ont pas été conçues à l'origine pour accueillir des écrans HD dotés de si grandes diagonales et nous avons été confrontés à de nombreux aménagements et déménagements ayant ralenti la mise en œuvre des équipements", se souvient Patrick de Carné.

Cependant, après des débuts un peu houleux, l'université parvient à dépasser ces blocages et ne peut que se féliciter aujourd'hui du succès rencontré par ses systèmes de visioconférence.

Et notamment par les très nombreux enseignants-chercheurs et ingénieurs de l'université qui participent à plusieurs dizaines de sessions quotidiennes.

"Si nous avons réussit le pari de la visioconférence, c'est que nous avons pris soin de cibler d'abord les usages auprès des experts et des cadres avant ensuite de procéder à une diffusion plus généraliste", conclut Patrick de Carné.