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Jean-Louis Argente (Ayme)
 

L'arrivée d'une nouvelle version de Windows et d'Office, comme c'est le cas avec Vista, est l'occasion de s'interroger sur la possibilité de migrer vers une solution bureautique alternative. Pour beaucoup d'entreprises, cette question s'est posée très tôt, dès l'arrivée de Windows XP. Certaines d'entre elles décidant même presque immédiatement d'abandonner Microsoft.

C'est le cas de la société Ayme. Cet acteur spécialisé dans les centres automobile de proximité (et connu sous la marque Côté Route) est loin d'être un exemple isolé. Nous avons répertorié plusieurs dizaine de sociétés françaises, généralement des PME de 50 à 1000 salariés, qui ont basculé vers le couple Linux/OpenOffice dès 2003-2004.

Le retour d'expérience de Ayme est d'autant plus intéressant au vu du périmètre de son informatique : 600 utilisateurs répartis entre un siège et un réseau de 65 agences. "En 1998, nous avions commencé par migrer l'ensemble de nos agences sous Linux", raconte Jean-Louis Argente, DSI de la société.

"Cette solution nous permet de disposer sur chaque implantation d'environnements combinant client et serveur. En cas de problème sur la machine principale, nous avons ainsi la possibilité de basculer un poste de travail en configuration serveur pour prendre le relais. Considérant les coûts de licence serveur, la même architecture aurait été beaucoup plus onéreuse pour nous sous Windows."

Une migration vers Windows XP aurait coûté plus de 20 fois plus cher

Le chantier se poursuit quelques années après avec le passage du parc du siège sous Linux et OpenOffice. Le facteur déclencheur de la migration : le développement des virus s'attaquant au système de Microsoft, Windows 98/Office à l'époque.

"Nous avions commencé à étudier les solutions possibles dès 2002. Mais les suites disponibles, StarOffice et OpenOffice, n'étaient pas encore mûres", explique le DSI. Le basculement est finalement déclenché courant 2003 après une validation du projet par la direction.

"Pour la direction générale, l'argument financier a beaucoup pesé", confie Jean-Louis Argente. Le passage des 64 postes du siège vers Red Hat/OpenOffice est alors estimé à 6 200 euros. Avec les changements de machines qu'elle aurait nécessité (80% du parc contre 20% pour Linux), une migration vers Windows XP aurait coûté plus de 20 fois plus cher, en incluant les licences Windows et Office.

"Fonctionnellement, la suite OpenOffice répondait aux besoins. On se rend compte que les utilisateurs exploitent pas plus de 10% des possibilités de ce type de solution. Même pour les utilisateurs plus expérimentés c'est suffisant", note le responsable.

Aujourd'hui, le déploiement d'OpenOffice a été étendu à l'ensemble des postes fixes de la société, et un projet est en cours pour les portables. Les problèmes rencontrés ? Ils n'ont pas concerné la gestion du changement. "Il est vrai que c'est un point que nous aurions pu mieux préparer. Les utilisateurs se sont adaptés.Nous n'avons même pas organisé de formation", reconnaît Jean-Louis Argente.

Pour pouvoir continuer à échanger des documents au format Office, avec ses clients et partenaires, Ayme a néanmoins dû mettre en place une passerelle. La société exploite Win4Lin Desktop en vue d'émuler Windows sur quelques postes en vue de produire des documents 100% Word et Excel ou faire des exports vers OpenOffice.

 


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