Logiciels : le ministère de l'Education soutient, mais ne labellise pas 23 projets numériques soutenus par l'Education Nationale

Conseiller sans imposer, c'est l'art bien délicat que pratique le ministère de l'Education Nationale en matière de ressources pédagogiques numériques, à savoir les contenus numériques et les applications logicielles.

Ces outils sont aujourd'hui de plus en plus présents à l'école, et ce au fur et à mesure que les Tableaux Blancs Interactifs et les classes mobiles investissent les établissements scolaires.

Le choix d'utiliser ou non des ressources numériques revient certes à l'enseignant, mais comment celui-ci peut il se retrouver dans la jungle de l'offre actuelle ? Certains d'entre eux reprennent des contenus trouvés sur la toile et les adaptent pour les besoins de leur cours. D'autres entrent en contact avec des associations qui proposent des ressources dans le cadre de communautés informatiques, telle celle très vivante qui s'est constituée autour de la suite bureautique libre OpenOffice. D'autres enfin se tournent en direction des éditeurs de contenus pédagogiques numériques, dont certains projets sont soutenus par le ministère. On retrouve dans ce domaine des acteurs tels qu'Edumedia, Universalis, l'éditeur Belin ou encore l'entreprise Dartfish.

Depuis 1998, plus de 200 projets de développement des ressources et de services ont été soutenu par le ministère de l'Education Nationale

Ainsi, depuis 1998, plus de 200 projets de développement des ressources et de services ont été soutenu par le ministère de l'Education Nationale, selon les chiffres du ministère. C'est le cas aujourd'hui pour 23 projets.

Cela passe par un co financement du développement de projets avec des éditeurs qui proposent pour la plus grande partie d'entre eux des ressources accessibles via Internet.

Fini les CD-rom, l'accès à distance permet la mise à jour instantanée des ressources, son accès depuis la classe, ou bien le domicile des professeurs qui y préparent leurs cours.

L'accès à distance, c'est aussi l'occasion de facturer au forfait, plus rarement au temps d'utilisation, ce qui constitue une vache à lait potentielle formidable pour les éditeurs numériques, nouveaux acteurs de ce marché, qui pourraient à terme détrôner les éditeurs papier dans le cœur des enseignants.

En plus des entreprises, les organismes publics sont sollicités. Des sites éducatifs ont donc été créés par des organismes tels que la Cité de la Musique, le CNDP (Centre National de la Documentation Pédagogique), France 5, l'INA (Institut National de l'Audiovisuel) ou encore l'IGN (Institut Géographique National).

Soutenu par le ministère, ces acteurs publics et privés proposent à destination des enseignants des outils aussi divers que Eduterre, un portail web sur les géosciences, EduAnatomist, un produit Open Source édité par Pentilla, ou encore Infolangue à destination des professeurs de langues, édité par Softissimo.

Libre aux enseignants, après avoir testé ces produits, de les utiliser en cours. Mais il faudra avant cela financer leur utilisation. Une problématique de taille en ces temps de compression des budgets de l'école.