2010 : l'an 1 des réseaux sociaux internes Un réseau social basé sur une version internalisée de blueKiwi

Depuis octobre 2009, le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) a mis en place à titre d'expérimentation une plate-forme de réseau social. Les objectifs de sa mise en place ont été dès l'origine centrés sur les nouveaux usages collaboratifs et de partage de connaissance apportés et sur sa capacité à produire de la valeur.  

Contrairement à d'autres projets IT traditionnels, il n'y pas eu de cahier des charges élaboré, une réflexion globale pour identifier les apports du réseau social ayant été privilégiée par le CEA.  

"Pour le CEA, qui a une organisation hiérarchique forte, nous avons opté pour la plate-forme blueKiwi que nous avons souhaité internaliser et qui a servi de base au lancement de notre projet pilote baptisé AGORA", explique Anne-Marie Jonquière chef du projet au sein du pôle RH, formation et conduite du changement.

Conçue pour être accessible en mode SaaS, la plate-forme blueKiwi a nécessité quelques ajustements techniques pour un résultat, au final convaincant. En termes de périmètre, le projet de réseau social du CEA a concerné quatre communautés d'utilisateurs : la communication, les RH, les achats et l'administration pour un total de près de 150 personnes côtoyant au quotidien l'outil depuis février 2010.

"L'utilisation du réseau social dépend en grande partie de la capacité des utilisateurs à être à l'aise avec les échanges peu formalisés et les moteurs de recherche" (Anne-Marie Jonquière - CEA)

Co-piloté par la DSI et la DRH et ayant bénéficié du soutien de la direction générale, le projet de réseau social du CEA a nécessité un important travail d'animation des communautés et d'identification des sponsors et des relais opérationnels, sans lesquels aucune appropriation auprès des collaborateurs n'aurait été possible.

Côté fonctionnalités, la plate-forme mise en œuvre par le CEA permet de partager et mettre en ligne pléthore de contenus, de nature variée (textes, twit, photos, sondages, wikis...), accessibles auprès des différentes communautés d'utilisateurs. 

"Chaque communauté a trouvé un intérêt différent dans son usage de la plateforme AGORA : par exemple, celle des recruteurs RH qui partagent et s'échangent des bonnes pratiques relatives aux recrutements de profils atypiques en s'affranchissant de toute contrainte géographique", signale Anne-Marie Jonquière.

Bien que la plate-forme actuelle ne soit pas utilisée pour tous les collaborateurs, le CEA se pose actuellement la question d'en faire le socle de son futur intranet. "Nous ne savons pas encore si notre futur intranet sera basé sur les pratiques de réseau social ou bien si celles-ci constitueront seulement une brique fonctionnelle parmi d'autres", se demande Anne-Marie Jonquière.  

le réseau social du cea basé sur une version internalisé de bluekiwi permet de
Le réseau social du CEA basé sur une version internalisé de blueKiwi permet de partager une grande variété de contenus. © CEA


Aujourd'hui, le projet de réseau social a réussi son examen de passage puisqu'il a été décidé de prolonger son utilisation au delà de la phase pilote. En revanche, plusieurs freins restent encore à surmonter, en particulier ceux liés à l'âge des utilisateurs et l'extension à d'autres populations, qui restent fidèles à une culture de l'écrit très structuré. 

"L'utilisation du réseau social dépend en grande partie de la capacité des utilisateurs à être à l'aise avec les échanges peu formalisés et les moteurs de recherche, ce qui n'est pas le cas de tous nos collaborateurs car ils n'appartiennent pas toujours à la génération Y", poursuit Anne-Marie Jonquière.

Et la chef du projet d'enchaîner : "notre communauté de chercheurs, exprime aujourd'hui peu de besoin pour ce type d'outil car nos scientifiques forment une population historiquement ouverte vers l'extérieur et utilisent déjà des outils Web dédiés pour leurs collaborations et partenariat".

En interne, il leur est en fait juste demandé de renseigner les profils individuels des annuaires pour permettre de les identifier et de les contacter facilement. Une démarche qui constitue cependant bel et bien en soit la base de tout réseau social d'entreprise.