Les secrets de l'optimisation logistique de Carrefour Des Centres de Consolidation et de Collaboration au service de la supply chain

"Carrefour voulait optimiser sa supply chain et avoir une meilleure trésorerie", résume Alfred Whitman, contract manager Carrefour pour le prestataire logistique Kuehne+Nagel. En clair : Carrefour a voulu se débarrasser d'une partie de ses stocks, en aval. Et c'est justement son sous-traitant Kuehne+Nagel, en charge de la gestion d'une partie de sa chaîne logistique, qui va l'y aider.

En 2006, le n°2 mondial de la distribution veut alors imiter Tesco au Royaume-Uni, et pense à mettre en place des Centres de Consolidation et de Collaboration, baptisés "CCC". Le principe est simple, mais assez original : le stock est mutualisé et appartient aux fournisseurs de Carrefour.

l'entrepôt de saint-quentin fallavier, l'un des deux 'ccc' gérés
L'entrepôt de Saint-Quentin Fallavier, l'un des deux "CCC" gérés par Kuehne+Nagel. © Kuehne+Nagel.

Un système d'information doit donc mettre en relation tous ces industriels approvisionnant le distributeur, aussi différents qu'ils soient. Responsables de leurs marchandises, alimentaires ou non, dans un stock mutualisé, tous ces acteurs "consolidés" doivent donc collaborer. Même si la maturité de leur système d'information peut être variable, ils doivent cependant aussi avoir une visibilité sur ce "CCC" pour déclencher des processus clés (production, livraison, etc).

Le SaaS s'est montré particulièrement adapté à la plate-forme collaborative fournisseurs de Carrefour

Précisions des besoins


La première tentative de mise en place d'un CCC à Dourges s'est cependant révélée laborieuse. Les fournisseurs ont eu du mal à s'échanger les informations capitales par mail ou par fax. En 2007, ce CCC pilote est finalement abandonné. L'expérience aura néanmoins permis de mieux préciser les besoins.

La mise en place d'un portail collaboratif Web est donc apparue comme la solution idoine, et surtout pratique pour les fournisseurs en les dispensant d'installer de nouveaux outils. Dès lors, le cahier des charges précise que le WMS servant à gérer les flux dans l'entrepôt du CCC, devra être aussi en ligne et en SaaS afin de mieux communiquer avec le portail Web. En outre, ce mode semble le plus adapté à cette plate-forme collaborative, aussi approvisionnée par des fournisseurs de taille plus modeste.