Société de services fondée il y a 11
ans, Servantes
a reçu il y a moins d'un mois le prix du partenaire
Microsoft
de l'année au niveau mondial.
Dotée d'un effectif de 60 personnes et d'un
chiffre d'affaires de 25 millions de francs en 2000,
l'entreprise prévoit une croissance de 100 %
sur ces deux indicateurs en 2001. Dans la majorité
des projets, Servantes se positionne comme un prestataire
pour les développements d'applications Internet,
intranet et e-business. Même si son expertise porte
largement sur les technologies Microsoft, elle travaille
également sur des sites en PHP ou ColdFusion et développe
des solutions mobiles. Cyril de
Queral, son directeur général,
nous apporte sa vision des technologies Microsoft et du
positionnement de sa SSII.
Propos recueillis le 13 octobre 2000 par
François
Morel
JDNet
Solutions : qu'est-ce qui a motivé Microsoft à
vous élire parmi 29 000 partenaires dans le
monde ?
Cyril de Queral : A priori, le fait que nous soyons
une société de développement d'applications
web reflète une position qui compte aujourd'hui.
De plus, notre critère de croissance a joué
un grand rôle, puisque nous avons réalisé
+ 80 % par rapport à 1999. Troisièmement,
nous nous sommes beaucoup formés aux technologies
Microsoft, et 120 examens techniques ont été
obtenus par nos équipes, ce qui constitue l'un des
taux les plus forts au niveau mondial compte tenu de la
taille de l'entreprise.
Dans le dossier, nous avions présenté deux
de nos applications phares : Mobiclick, qui permet
d'écouter de la musique sur son téléphone
mobile grâce à une passerelle spécifique,
et un extranet partenaires pour une société
du secteur des télécommunications qui souhaite
vendre ses solutions dans le monde entier.
D'après
vous, y a-t-il autant de développeurs qui maîtrisent
efficacement les technologies Microsoft qu'on le dit ?
En
France, il doit y en avoir entre 30 et 40 % parmi
les développeurs. Mais ce qui est plus difficile
à trouver, c'est un centre de compétences
dans lequel près de 60 développeurs maîtrisent
ensemble ces technologies.
Les
critiques concernant la montée en charge de la plate-forme
NT/IIS sont-elles fondées ?
Pour
ne pas avoir de souci, il convient normalement de passer
en architecture distribuée. Pour cela, il faut développer
des composants applicatifs et les intégrer dans MS
Transaction Server qui va gérer et répartir
la charge avec des caches. Cela permet d'éviter que,
si 100 personnes se
connectent à une même application,
le composant soit monté 100 fois en mémoire.
Pour nous, il est important de bien travailler avec ces
composants réutilisables, déjà existants
ou que nous développons nous-mêmes, que nous
plaçons dans le moniteur transactionnel.
Comment
les technologies Microsoft s'interfacent-elles avec les
autres standards de développement du Web ?
Aujourd'hui,
ces technologies ne sont pas moins portables que Java car
il existe aussi une dépendance aux versions des kits
de développements Java utilisés. Et aussi,
nous pouvons désormais faire fonctionner de concert
un serveur NT avec un serveur Unix. Pour cela, il faut un
serveur dédié avec une architecture Microsoft.
Une partie du site peut être écrite en Java
et nous basculons quand nous le voulons du côté
des technologies Microsoft. Les bases de données
sont toutes hyper-ouvertes et servent aujourd'hui à
faire le lien.
Que
pensez-vous d'XML et de la politique de l'éditeur
dans ce domaine ?
XML
apporte des possibilités géniales quant au
transfert de données. Et pour tout ce qui est XML
et le système de composants Soap (qui apporte des
fonctions
Internet), Microsoft travaille avec IBM et le W3C.
Parmi
toutes ces technologies MS que vous testez, laquelle vous
semble prendre une place prépondérante dans
l'avenir ?
Commerce
2000 Server. Nous démarrons en ce moment le premier
projet de site commercial de vente en ligne sur cette plate-forme.
Aujourd'hui, par rapport à Site Server Commerce Edition,
Commerce 2000 apporte des fonctions supplémentaires
de gestion des profils et de personnalisation, tout comme
Broadvision.
Travaillez-vous
sur des projets communs en R&D ?
Non,
pas en recherche et développement. Nous participons
en revanche à des séminaires techniques comme
ceux portant sur les nouvelles technologies. Nous allons,
par exemple, intervenir à la conférence qui
sera organisée à la fin du mois. Sinon, nous
intervenons en avant-vente pour promouvoir leurs technologies.
Qui
sont vos clients ?
Nous
travaillons beaucoup dans les domaines de la grande distribution
et de l'agro-alimentaire. Parmi nos clients, nous pouvons
ainsi citer des sociétés telles que Nestle,
Pinault Printemps la Redoute, Vivendi, Kellogs, Perrier,
Vittel... Et dans le domaine industriel : Air Liquide,
EDF et Matra Nortel.
Quelles
évolutions va connaître l'offre de Servantes
?
Dans
un premier temps, nous allons essayer de développer
des services autour du marketing direct. Nous allons proposer
toute une série de solutions qui vont permettre à
nos clients d'aller plus loin dans la gestion de leur outil
marketing. Par exemple, nous allons apporter une dimension
de conseil sur des domaines comme le cross-selling et l'up-selling,
ou l'analyse des informations marketing telles que les données
sur le comportement de l'internaute en ligne.
SQL 2000 peut être considérée comme
une base multidimensionnelle OLAP grand public, et avec
le datamining, nous pouvons dégager les dernières
prévisions. Dans le domaine de l'analyse décisionnelle,
nous travaillons aussi avec Business Objects, Cognos et
Brio Technology.
Cyril de Queral, 29 ans, est
nommé Directeur Général de Servantes en
septembre 1998. Après avoir intégré
la SSII en 1994, il suit une
formation soutenue (certifications NT, Novell, Access, Internet
Information Server), et est nommé chef de projet en 1995,
puis directeur technique en 1996.
Auparavant, il
a travaillé un an au service Etudes et Développement
de Conforama, après avoir été doublement
diplômé de sciences économiques et de Miage.
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