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Interviews

Pascal Cagni
Vice-président & General Manager EMEA
Apple

"L'informatique personnelle vit sa troisième époque"
          

Des résultats trimestriels plutôt bons (38 millions de dollars de bénéfice net pour un CA de 1,38 milliard), un Mac OS X assez mûr pour être proposé par défaut sur les nouvelles machines, la conviction que s'ouvre enfin l'ère de la communication numérique... Aux yeux d'Apple, le moment semble bien choisi pour accroître sa présence sur le marché professionnel. Et cela bien au-delà des métiers du graphisme. Entretien.

Propos recueillis par Cyril Dhenin le 21 janvier 2002 .

Depuis janvier tous les Mac bootent par défaut sur votre système d'exploitation MacOS X. Maintenant que vous commercialisez à grande échelle cet OS conçu autour d'un noyau Unix, comptez-vous consacrer plus d'efforts aux entreprises ?
Pascal Cagni: Je crois que l'image d'un Apple avant tout concentré sur le marché grand public ne rend pas compte de la globalité de notre activité. Pour notre développement, nous misons autant sur le grand public que sur les entreprises. Et, contrairement peut-être à votre perception, notre volonté de faire de l'ordinateur personnel le "hub" (point de convergence, ndlr) de la vie numérique est tout à fait cohérent avec cet objectif. En fait, nous estimons même que le marché professionnel est pour nous le nerf de la guerre.

Vous voulez dire que vous comptez sur les besoins de numérisation audio et vidéo pour accroître votre présence au sein des entreprises ?
Absolument. Nous estimons que l'informatique personnelle vit à présent sa troisième époque. Jusqu'en 1995, nous en étions encore à la recherche du feu. De 1995 à 2001, ce fut l'époque Internet. Avec 2002, nous pensons que nous entrons vraiment dans l'ère de la digitalisation. Toutes les entreprises vont éprouver rapidement le besoin de communiquer en exploitant totalement les possibilités du numérique. C'est une vague de fond. Et une vague qui ne concerne pas seulement le service de communication d'une entreprise mais toutes les entités. Voilà pourquoi nous avons tant travaillé pour intégrer en standard dans nos machines les logiciels nécessaires pour manipuler aussi bien des sons, des images que des vidéos. C'est pour cette raison aussi que nous avons initié une technologie comme Firewire (port de connexion à haut débit entre un ordinateur et une caméro vidéo par exemple, ndlr). Grâce à ce travail, le Mac peut jouer un rôle et bien au-delà des métiers du graphisme.

Pour convaincre les entreprises, il faut aussi convaincre les directeurs informatiques... Un point délicat pour Apple, non ?
C'est vrai, mais nous pensons aujourd'hui pouvoir être reconnus par les directions informatiques. Pour deux raisons. Primo, nous fournissons un système d'exploitation qui marie pour la première fois un noyau Unix et une interface utilisateur digne de ce nom. Secundo, grâce aux standards Internet, nous pouvons nous intégrer de façon indolore au paysage informatique des entreprises. Ce que nous faisons déjà avec les grands comptes. L'après-vente de Renault utilise des centaines de Mac et Wanadoo a choisi le Mac comme plate-forme de publication Web. Entendons nous-bien: Apple ne cherche pas à concurrencer les masses de PC vendus à prix cassés pour faire office de poste bureautique; nous voulons simplement que le Mac puisse jouer pleinement son rôle au sein des entreprises dans cette époque numérique. Vous savez, 1 point de marché, c'est pour nous 20 points de croissance.

Quels sont les piliers qui vont porter la croissance d'Apple dans les années à venir ?
J'en vois au moins quatre. Tout d'abord, 6 à 8% de notre chiffre d'affaires dépensé en R&D pour soutenir le rythme de nos innovations. Ensuite, quatre trimestres consécutifs de profits et 4,4 milliards de dollards de cash, donc des fondations et une gestion très saine. Autre pilier, que nous avons déjà cité, MacOS X qui va voir les portages d'applications se multiplier. Enfin, n'oublions pas notre potentiel sur plusieurs marchés. Citons-en au moins deux: celui des petites et moyennes entreprises, pour lesquelles nous proposons des offres très verticalisées pour les professions par exemple de la santé, et celui bien sûr des créatifs. Sur le segment de la création vidéo notamment, la plate-forme Mac couplée à un logiciel comme Final Cut Pro représente un gros potentiel de croissance.

Dernière question: qu'est devenue l'équipe de Webobjects (environnement de développement Java et serveur d'application) ?
Ils sont toujours là et nous aident notamment à créer une division services pour le marché professionnel. Il est un peu tôt pour vous donner plus de détails mais je peux vous dire également que notre division grands comptes prépare une montée en puissance sensible.


Avant de rejoindre Apple, Pascal Cagni occupait les fonctions de vice-président de la division produits grand public de Packard Bell Europe. Préalablement, il avait assumé des responsabilités chez Soft Computing et chez Compaq.

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