|
Interviews |
|
Marc Boullier
|
Directeur
technique |
Vistali
|
"WS-I
va aider à dresser un pont entre les technologies des
Web Services et la sémantique métier" |
|
Après Jean-Christophe
Bernadac de Cosmosbay et Eric
Jarry de Software AG, c'est au tour de Marc Boullier,
directeur technique de la SSII Vistali de réagir
à la création de la Web Services Interoperability
Organization (WS-I).
A lire aussi:
Microsoft,
IBM et BEA veulent créer le "J2EE" des Web Services
JCA:
vers la standardisation des connexions inter-applications
|
Propos recueillis par Cyril Dhenin le 13 février
2002
. |
A
vos yeux, la création de la WS-I marque-t-elle
une inflexion digne d'intérêt dans l'histoire
des Web Services ?
Marc Boullier:
Je le crois. WS-I mérite l'attention car, d'après
les informations que nous avons, cette organisation va
s'attacher à promouvoir l'interopérabilité
à un niveau métier et pas seulement technique.
Ce point est fondamental: on oublie trop souvent que l'interopérabilité
n'est pas seulement une affaire de technologie mais aussi
de processus et de sémantique métier. Or,
la WS-I va justement aider à faire le pont entre
les protocoles techniques des Web Services élaborés
notamment au sein du W3C et les sémantiques métier
définies par exemple dans le cadre de ebXML. En
quelque sorte, la WS-I va jouer le rôle de chef
du projet "Interopérabilité" des
Web Services.
Vous semble-t-il juste d'opposer
les Web Services au standard JCA ?
Tout à fait puisque les Web Services comme JCA
visent à normaliser les appels de processus. JCA
est seulement moins neutre techniquement puisqu'il est
partie intégrante de l'architecture J2EE tandis
que les Web Services font abstraction de l'environnement
technologique auquel ils s'adossent.
Une cohabitation sereine est-elle
envisageable entre ces deux technologies ?
Le timing va être important
pour le dénouement. Toute l'industrie du logicielle
a aujourd'hui amorcé un vaste mouvement de portage
des applications dans l'environnement J2EE. C'est un travail
compliqué qui va demander du temps. A priori, il
semble beaucoup plus simple d'implémenter dans
un logiciel existant les protocoles des Web Services.
Une question se pose donc: laquelle de ces deux implémentations
sera le plus rapidement mature ? La course est lancée
et s'annonce critique pour un acteur comme Microsoft qui,
avec les Web Services, tente manifestement de prendre
sa revanche sur J2EE. Cela dit, il semblerait assez logique
que J2EE prenne peu à peu un statut proche de celui
d'un système d'exploitation et que les Web Services
se positionnent sur une couche supérieure consacrée
à l'interopérabilité.
|
|
|
|
|
|
|