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Interviews

Jean-Louis Rimbod
Directeur des Systèmes d'Information
CAMIF

"Même pour des projets à court terme, la direction informatique a besoin d'une visiblité à moyen terme de la stratégie d'entreprise"
          

Les grands projets du moment ? La maturité des grandes architectures technologiques ? La place du DSI dans l'entreprise ? Un nouvel entretien de notre série consacrée aux directions techniques.

Fondée en 1947 sous forme de coopérative à l'initiative d'enseignants mutualistes de la MAIF, la CAMIF est aujourd'hui la 3e société de vente à distance en France. Avec plus de 15 points de ventes et 2400 salariés dans l'hexagone, la société dont le siège social est situé à Niort, a réalisé un CA de 810,7 millions d'euros pour son dernier exercice fiscal.

Propos recueillis par Marc Lemesle le 22 mars 2002 .

JDNet Solutions: Quels sont actuellement les chantiers informatiques en cours à la CAMIF ?
Jean-Louis Rimbod. Nous menons en parallèle quatre projets qui en sont à des phases d'avancement diverses. Le premier, dont nous venons de terminer le déploiement commencé il y a un an, est la mise en place de SAP Retail pour la gestion des quinze magasins de notre enseigne. Nous sommes en train d'achever par ailleurs un projet de centre de contact multimédia intégrant CTI (couplage téléphonie informatique) et gestion des e-mails. Il s'agit d'un projet relativement complexe, car il faut unifier trois centres d'appels géographiquement et techniquement hétérogènes. Si tout se déroule correctement, nous devrions avoir terminé avant l'été 2002. Les deux autres points - refonte de nos outils de publication et de tout notre SI à moyen terme - sont pour le moment en cours de réflexion.

Pouvez-vous préciser ce que représente ce projet de refonte global de votre SI ?
Nous réfléchissons en fait aux modalités de rénovation de notre SI à horizon de trois à cinq ans, et nous avons en gros deux options. Soit étendre la couverture de SAP et adopter un ERP généraliste, soit choisir un outil métier avec un progiciel dédié à la VPC (vente par correspondance).

Y-a-il un dénominateur technique commun à tous ces projets ?
Tout à fait. Comme beaucoup de grandes entreprises, nous avons un système d'information dont les fondements remontent aux années 80, qui a demandé pour s'adapter à nos besoins fonctionnels de nombreux développements ad hoc. Il s'agit donc pour nous aujourd'hui de passer d'un système d'information à forte dominante spécifique vers un système plus normalisé. L'objectif étant, pour reprendre la métaphore de l'urbanisation des SI, de fédérer des îlots informationnels disparates au sein d'un référentiel commun.

Avez-vous opéré certains choix technologiques pour mener à bien ce virage ?
Ha...! C'est un sujet qui est fortement débattu au sein de la DSI actuellement, et ce pour plusieurs raisons. Une raison intrinsèque d'abord, qui tourne autour du débat, pour le moment en suspens : " .NET ou technologies Java ?". Une raison structurelle ensuite, qui tient au choix éventuel de SAP pour bâtir tout notre SI. Si nous retenons cette solution, nous faisons implicitement d'autres choix techniques, et en misant sur un langage procédural un peu ancien, il est évident que nous conditionnons partiellement d'autres pans technologiques.

Est-ce que cela signifie que l'arbitrage entre .NET et Java est conditionné par la généralisation éventuelle de SAP à l'ensemble de votre SI ?
A priori non, puisqu'à ma connaissance SAP ne s'est pas encore positionné clairement aujourd'hui par rapport à l'une ou l'autre de ces deux options.

Vos relations avec vos prestataires ont-elles évolué récemment ? Qui opère les choix finaux et la mise en oeuvre technique ?
Nous essayons d'établir des relations pérennes avec nos prestataires que nous considérons de ce fait plutôt comme des partenaires. Venant par ailleurs de cet univers du spécifique, nous avons l'habitude de conserver la gestion de la maîtrise d'ouvrage en interne autant que faire se peut. Ce n'est que pour certains projets ponctuels, comme pour SAP par exemple, que nous déléguons cette partie à des intervenants externes. Pour vous donner une idée plus précise, nous employons 45 personnes au département études et développement - soit 50% environ des effectifs du service informatique -, que nous renforçons par une quinzaine de consultants extérieurs en cas de besoin.

Précisément, est-ce que certaines compétences vous font défaut en interne ?
La moyenne d'âge des nos informaticiens est d'environ 40 ans. Il est donc entendu que nos collaborateurs n'ont qu'assez exceptionnellement une formation universitaire orienteé programmation objet, Linux, et à fortiori Java. Néanmoins, il y a un une véritable demande de formation à ces technologies de leur part, que nous essayons de satisfaire dans la mesure du possible. Pour l'essentiel, cela se fait par un jeu naturel de transfert de compétences lors de projets où interviennent des consultants issus d'autres horizons technologiques.

Est-ce que la crise informatique dont tout le monde parle - y compris nous-mêmes -, a eu des répercussions sur votre calendrier de projets ou sur votre enveloppe budgétaire ?
Pour être honnête avec vous, je n'ai pas le sentiment que nous ayions traversé une 'crise'. Les contraintes budgétaires qui pèsent sur le service informatique sont les mêmes que celle qui pèsent sur les autres services de la société. Les projets informatiques sont chez nous toujours considérés comme des investissements et non comme des structures de coût. En deux ans, notre budget a été diminué d'environ 8% à chiffre d'affaires constant. Mais cela est dû à un plan de redressement généralisé de l'entreprise, entamé il y a maintenant 18 mois, qui devrait nous ramener à l'équilibre avant la fin de l'année. Des projets comme le centre de contacts dont je parlais tout à l'heure participent d'ailleurs activement de cette politique de redressement : nous n'allons donc pas nous priver des moyens de notre reprise, et en cela notre direction générale nous soutient pleinement.

Un mot de conclusion ?
Pour mener à bien leurs projets, les DSI ont besoin d'avoir une visibilité sur la stratégie de leur entreprise à moyen terme, même si ces projets doivent être menés, eux, à plus court terme.


Directeur des Systèmes d'Informations de la CAMIF depuis 1991, Jean-Louis Rimbod travaille depuis 21 an chez le vépéciste français, où il a successivement été chef de projet , puis responsable du service Etudes Informatiques pour la mise en place d'une cellule méthodes et le pilotage du système logistique et transport.

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