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Solutions: A quel besoin répondez-vous de la part des
entreprises ?
Esual Software: Nous sommes partis du constat
que beaucoup d'entreprises cherchent aujourd'hui à élargir
le périmètre fonctionnel de leurs applications informatiques.
Elles voudraient s'affranchir des limites physiques
posées par l'architecture en place, matérielle et logicielle.
Pendant longtemps, le client/serveur a été perçu comme
incompatible avec le Web. Et l'on a assisté à une cohabitation
plus ou moins harmonieuse des différents environnements.
Plutôt que de maintenir l'application Internet, intranet
ou extranet dans un champ fonctionnel limité, nous nous
sommes dit que nous pouvions envoyer une tranche applicative
sur le poste client qui puisse s'éxécuter en temps réel,
sous forme de composant Java. Nous ne faisons pas intervenir
de plugin, car nous ne voulons laisser aucune empreinte
sur le PC de l'utilisateur. Et ce, pour des raisons
évidentes de gestion de la bande passante et du trafic
réseau. En général, les entreprises ont des largeurs
de tuyaux qui ont été choisies en fonction de besoins
limités. Et l'on ne peut pas obliger le client à faire
évoluer son réseau.
Comment se définit votre réponse
à cette problématique ?
Notre solution, XAS v3.10, comprend trois sous-ensemble.
Le premier, Esual Design Studio, est un atelier de développement
qui permet de se connecter aux différentes applications
de l'entreprise et d'optimiser leur fonctionnement au
sein d'un environnement web (Internet, intranet, extranet).
Le deuxième module, Esual Execution Server, est le serveur
d'éxécution, de déploiement et de mise à jour. Il s'appuie
sur le troisième pilier de la solution caractérisé par
un ensemble de librairies éxécutables. Pour vous citer
un exemple lié à la présentation et à l'aspect graphique
de l'application web, nous donnons la possibilité de
générer une vision panoramique d'objets en 3D ou même
une présentation graphique animée. Le client final peut
rentrer dans la voiture qui l'intéresse et cliquer sur
la boîte à gants pour regarder à l'intérieur, etc. A
côté, nous avons d'autres familles d'outils pour simplifier
la navigation au sein du site et améliorer en direct
la restitution des données. En vue d'optimiser les temps
de chargement, nous avons recours à la compression des
flux, une applet Java se chargeant de les décompresser
en temps réel à l'arrivée sur le poste client.
Pouvez-vous nous citer un exemple
de mise en pratique de votre solution chez l'un de vos
clients ?
Nous avons développé une application pour le site
de commerce en ligne WStore. Le client final peut se
connecter et naviguer en direct dans le stock de produits
disponibles afin de trouver ce qui l'intéresse en accédant
très simplement à chaque famille et sous-famille de
produits. La hiérarchie de la navigation est automatiquement
construite par notre logiciel, et elle s'affiche en
temps réel. Chaque fois qu'un client passe commande,
nous procédons à une mise à jour en amont dans la base
de données. Et comme Esual est directement connecté
à la base, la mise à jour se fait aussi dans l'autre
sens. Nous facilitons donc la navigation pour l'utilisateur
qui n'a pas envie de chercher pendant des heures, et
d'autre part l'intégration de notre produit au sein
du système d'informations simplifie grandement la maintenance.
Quant à la performance, nos applets Java pèsent en moyenne
entre 15 et 30 Ko.
Comment peut-on qualifier
le domaine d'application de vos outils, qui paraît assez
large ?
Nous répondons effectivement à des besoins extrêmement
larges. Le cabinet Forrester appelle cela l'X-Internet
pour eXtended Internet, et considère le marché comme
émergent. De plus en plus d'analystes identifient ce
domaine comme existant à part entière, dont Gartner
Group qui de son côté le qualifie de SupraNet. Ces architectures
visent à palier les manques traditionnels des applications
web, des manques qui sont dus notamment à l'affichage
sous forme de pages statiques. Esual dispense aussi
de se reconnecter sur le serveur. Si cette option est
validée, la consultation en mode déconnecté est possible
grâce à une applet qui conserve les données dans le
cache. Par exemple, Renault exploite Esual pour améliorer
la navigation de ses collaborateurs en interne. Au départ,
le constructeur automobile avait décidé de numériser
l'ensemble de sa documentation et de procéder à sa mise
en ligne sur l'intranet. Au bout de 30 jours; l'équipe
en charge du site s'est rendue compte que trois utilisateurs
seulement s'étaient connectés pour consulter des documents.
L'information était disponible, mais l'interface était
tellement peu ergonomique et peu engageante que les
collaborateurs ne venaient pas. Aujourd'hui, ce problème
est résolu.
Peut-on dire que vous concurrencez
des éditeurs de plates-formes de gestion de contenu
web comme BroadVision ou Vignette ? Ou êtes-vous plutôt
complémentaires ?
Nous sommes complémentaires. Nous visons à optimiser
ce type de plates-formes qui sont des applications parfois
assez lourdes et complexes. Et si vous n'avez pas des
compétences de développement très pointues, il est souvent
difficile de programmer des extensions. Quant à la concurrence
que nous rencontrons, elle est plutôt restreinte compte
tenu de notre étendue fonctionnelle. Sur la partie touchant
à l'ergonomie et à la restitution des données, nous
n'avons identifié que deux ou trois concurrents dont
aucun présent en France. Côté visualisation, ce sont
plutôt des éditeurs comme Ipix et Look Software. Mais
si l'on veut comparer avec Esual, chez nous les applets
pèsent 15 ou 30 Ko. Il est donc possible de s'en servir
dans le cadre de campagnes d'email marketing. Siemens,
par exemple, a eu recours à nos produits pour effectuer
la promotion par messagerie de téléphones mobiles. Ils
ont envoyé à toute leur base de clients et prospects
une visualisation 3D de leur dernier modèle, dans laquelle
étaient définies des zones dynamiques afin d'accéder
à un niveau de détail plus fin.
Dans la mesure où vous êtes
complémentaires des plates-formes de gestion de contenu
web, quel niveau d'intégration proposez-vous avec ces
applications ?
A partir du moment où nous nous connectons à l'application,
nous ne rencontrons pas de problème majeur. Nous pouvons
récupérer des données depuis un progiciel de type SAP.
Nous avons un partenaire, Owendo, qui est équipé de
la plate-forme HAHTSite interconnectée avec SAP. Nous
récupérons les données en sortie de HAHTSite et elles
sont prises en charge par un composant Esual. Si nous
avons besoin de communiquer en XML ou même avec des
fichiers textes, par exemple, nous supportons déjà ces
formats. S'il faut développer d'autres façons d'y accéder,
nous nous appuyons sur une archtecture modulaire qui
s'incrémente au fur et à mesure. Au niveau du serveur
d'éxécution Esual, l'intégration se fait par glisser-déposer.
Seul le reparamétrage manuel nécessite quelques compétences
de développeur. A part cela, sur une base Oracle par
exemple le serveur convertit automatiquement la requête
dans son format propriéraire. La phase de conversion
est prise en charge par une cartouche que nous fournissons.
Le but de notre démarche est de fournir un kit de développement
qui permette à tout un chacun de développer ses propres
éxécutables en frontal de n'importe quelle application.
Au niveau de l'ergonomie et
de la présentation graphique, quels sont vos avantages
par rapport à Flash ?
D'une part, la taille de nos composants. Et d'autre
part, le fait que nous puissions fonctionner en mode
déconnecté. Ceci dit, nous ne prétendons pas remplacer
les technologies Flash qui s'intègrent très bien au
sein de l'architecture Esual. Mais dans un projet d'ensemble,
cela fait sens d'utiliser des composants visuels Esual
qui pèsent moins lourd qu'un module Flash et s'éxécutent
plus rapidement. Pour le coup, aussi, il faut engager
des compétences de développement. Malgré tout, je pense
aussi que Flash permet de faire des choses que nous
ne faisons pas.
En matière de visualisation,
êtes-vous capables de vous interfacer avec des applications
de design collaboratif ? Et sur les aspects de restitution,
avec des outils de reporting ? Fournissez-vous des connecteurs
natifs ?
C'est un sujet d'actualité chez Esual en ce moment,
car cela fait partie de notre plan de développement.
Nous nous demandons notamment s'il serait pertinent
ou non de proposer des visuels au dessus d'un référentiel
documentaire. C'est à dire de fournir à l'utilisateur
un environnement pour visualiser autrement ce qu'il
recherche. Nos librairies éxécutables permettraient
de le faire assez simplement. Et l'autre famille que
vous citez s'appellerait plutôt Interactive Product
Presentation. Mais aujourd'hui nous ne proposons pas
d'outils vectoriels. Nous voulons étendre notre offre
par les deux bouts : par le bas en élargissant notre
bibliothèque de composants, et par le haut en enrichissant
le kit de développement afin de permettre aux entreprises
de mettre en place leurs propres bibliothèques. Les
cabinets d'études voient le type de plates-formes que
nous proposons comme le noeud central des applications
Internet, intranet et extranet de demain. De plus en
plus, le but pour l'entreprise sera de fournir un maximum
d'informations à l'utilisateur en un minimum de temps.
Or, il existe à l'heure actuelle des limitations en
amont auxquelles nous pouvons répondre.
Cela veut-il dire que la majorité
de vos clients ne sont pas en France ?
Nous avons une filiale en Grande-Bretagne, à Londres.
Et nous avons ouvert un bureau à San Francisco en janvier
2002. Aujourd'hui, la répartition de notre chiffre d'affaires
se fait à 80 % sur la France, et à 20 % outre-Manche.
Aux Etats-Unis, nous sommes en cours de négociation
avec des clients potentiels. Mais si notre site est
en anglais, c'est que nous anticipons un potentiel plus
important à l'égard des outils que nous vendons aux
Etats-Unis qu'en Europe. Ce que nous visons à terme
en Amérique, c'est de signer des contrats OEM avec les
éditeurs de solutions de gestion de contenu dont nous
parlions tout à l'heure. Nous sommes en discussion avec
des éditeurs comme Logilent, Docent, mais aussi BroadVision
dont le directeur marketing est également un ancien
de Brio.
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