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Interviews |
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Guillaume Leroy
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Directeur
Nouvelles Technologies |
Syzygy
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"Les
projets moyens ont quasiment disparu" |
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Créée en 1996, Netforce rejoint en 2000 le groupe né
de son rapprochement avec United Media (Allemagne) et
syzygy (Grande-Bretagne). L'ensemble prend le nom de Syzygy
AG en 2000. En France, Syzygy représente une équipe
de 45 personnes et compte parmi ses références
des entreprises comme Atofina, Vivendi Publishing,Vivendi
Environment, Laboratoires Servier, Aventis, MSD... Si
Netforce était présent sur les problématiques
du marketing en ligne, Syzygy s'est recentré en
2000 sur la gestion de contenu. Entretien.
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Propos recueillis par Cyril Dhenin le 25 avril
2002
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Dans
le paysage actuel des e-prestataires, quelle est la "couleur"
de Syzygy ?
Guillaume Leroy:
Nous travaillons principalement sur des projets d'infrastructure
de gestion de contenu très orientés métier,
qu'ils soient conçus à des fins internes,
pour de la gestion des connaissances, ou externes, par
exemple pour élaborer un service client. Pour éviter
les raccourcis hâtifs, disons tout de suite que
ces chantiers ne se résument pas à du "front
office". Ce sont des projets dans lesquels les problématiques
d'intégration et d'organisation sont très
fortes.
Quels sont vos interlocuteurs ?
Avez-vous noté une inflexion récemment ?
Vous faites probablement allusion au fameux "retour
des directeurs informatiques". C'est clair, ils sont
désormais plus souvent leader
sur ce type de projets. S'il y a deux ans il arrivait
qu'un produit ne soit pas choisi par le directeur informatique
mais par une autre direction, marketing notamment, cette
époque est bien révolue. Cela dit, les DSI
ont toujours fait partie de nos interlocuteurs et nous
ne sommes donc pas dépaysés.
Comment
vivez-vous le contexte économique ?
L'inquiétude a été certaine, notamment
lorsque nous avons vu à quelle vitesse le dumping
se propageait sur le marché. De plus, les grands
projets ont été bloqués, pour des
raisons budgétaires propres aux clients mais aussi
parce que les entreprises ont eu des craintes bien compréhensibles
sur la pérennité de leurs prestataires.
Bref, le cercle vicieux a vite été enclenché.
Plusieurs choses nous ont aidé. Primo, entrés
chez des grands comptes et connus des DSI, nous avons
pu suivre l'évolution des projets sur lesquels
nous avions travaillé. Secundo, nous étions
forcément mieux préparés puisque
nous avions déja réalisé notre repositionnement.
Courant 2000 nous avions en effet levé le pied
sur ce qui relevait du marketing en ligne pour nous concentrer
sur la gestion documentaire. A cette époque nous
sommes passés d'environ 65 à 45 personnes
personnes.
Aujourd'hui,
les projets reviennent ?
Le marché est étrange. D'un côté,
nous avons de petits projets, souvent internes, entre
45 000 et moins de 100 000 euros, ce qui ne
les empêchent pas de présenter un fort impact
organisationnel pour nos clients; et de l'autre de gros
projets d'infrastructures réapparaissent peu à
peu. Ce qui est curieux, c'est la quasi-disparition des
projets moyens entre 150 000 et 350 000 euros.
Syzygy,
ex-NetForce était connu pour avoir été
l'un des premiers prestataires en France à travailler
sur Vignette. Où en êtes-vous aujourd'hui
avec les éditeurs ?
Il s'est passé beaucoup de choses. Tout d'abord,
en tant que directeur technique, j'ai toujours pris soin
de ne pas engager la société
sur des produits, tout simplement parce que j'ai souvent
estimé qu'ils ne répondaient pas correctement
aux besoins de nos clients. Aujourd'hui, en ce qui concerne
les grandes plates-formes, nous essayons de développer
une expertise autour des logiciels de gestion documentaire
comme Interwoven ou Documentum. Vignette, dont l'offre
a connu de nombreux packaging, nous semble plus faible
sur cette gestion documentaire.
Et Lotus
?
Le fait qu'IBM semble aujourd'hui miser beaucoup sur Webpshere
et beaucoup moins sur Lotus nous apporte des projets.
Certaines entreprises cherchent manifestement des portes
de sortie...
Interwoven
et Documentum s'adressent plutôt à de grands
projets ? Avec quels outils travaillez-vous pour les projets
plus petits auxquels vous faisiez allusion ?
Nous avons développé notre propre outil,
Sycomax, un système de gestion de contenu entièrement
XML. Il représente en quelque sorte un produit
d'appel et laisse la possibilité aux clients d'évoluer
ensuite vers d'autres grandes plates-formes du marché.
En fonction des cas, nous produisons aussi du spécifique.
Quand vous
dites "développer une expertise autour de
la solution", qu'entendez-vous exactement ?
Disons, pour résumer ma pensée, qu'un consultant
connaît les fonctionnalités d'un logiciel
et qu'un expert connaît ses bugs et ses limites...
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Parcours: Voir
la fiche Carnet de Guillaume Leroy |
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