Quels
problèmes avez vous rencontrés ?
Olivier Susset.
Le système de vidéo-surveillance d'IP
Vision doit être accessible de n'importe où.
Nous nous sommes donc logiquement tournés vers
les réseaux sans fils Wifi et surtout vers le
GPRS. Résultat ? Impossible d'utiliser correctement
la connexion GPRS Data : le port de sécurisé
https 443 du réseau d'Orange a été
fermé. Si l'on passe par un autre port pour transmettre
nos informations, le moindre pirate disposant d'un scanner
peut intercepter la communication. Heureusement, un
autre opérateur - SFR - a laissé
ce port ouvert. Mais à quelles conditions !
La démonstration de SFR nous a laissés
froids...
Pourquoi
?
Au cours du test, le débit ne dépassait
pas quelques octects par seconde. Et c'est d'une trentaine
de Kbit/s dont nous avons besoin pour transférer
nos vidéos. Même en temps normal, on en
est encore loin. Les
opérateurs sont conscients du problème,
mais ils préfèrent louvoyer plutôt
que de prendre le mal à la racine : nous
nous sommes aperçus qu'à chaque fois qu'un
opérateur venait chez nous pour faire un test,
c'était à un horaire bien précis -
celui où le débit de son réseau
était optimal... Nous avons besoin d'un débit
constant, et pour l'instant la rapidité de la
connexion est directement tributaire du nombre de personnes
qui téléphonent à un instant t.
Et
le Wifi ?
C'est la solution alternative, mais le
Wifi ne couvre encore que de petites zones. Le GPRS
est la seule solution dont nous disposons pour accéder
à de véritables applications nomades.
Mais pour combien de temps ? Il existe déjà
une fédération de réseaux Wifi
en France, et qui sait si un réseau digne de
ce nom ne sera pas opérationnel rapidement...
Les commerciaux des opérateurs de téléphonie
mobile se posent eux-mêmes des questions...
Les
commerciaux d'Orange et de SFR ne sont donc pas très
sûrs d'eux ?
On
a l'impression que les opérateurs de téléphonie
mobile ont été échaudés
par le flop du Wap. Ils nous ont en tout cas donné
l'impression d'être très réticents
quand il s'agissait de trouver des solutions techniques
aux problèmes que nous rencontrons. Nous savons
qu'ils travaillent sur ce sujet, mais à vrai
dire on a plutôt l'impression qu'ils ont mis le
GPRS en sommeil ...
N'attribuez-vous
pas la tiédeur des opérateurs télécom
au potentiel plutôt modeste que votre offre peut
offrir au GPRS ?
Nous sommes clairement situés
sur un marché de niche. Mais je pense que si
l'on fait l'addition des marchés de niche du
B to B, on en arrive à un marché d'une
certaine taille. Toutes les entreprises qui développent
des applications pour le GPRS rencontrent les mêmes
problèmes que nous. Les débits sont instables
et beaucoup trop faibles. Et le port https n'est pas
disponible chez Orange. L'opérateur historique
prive donc ses clients de la seule façon, à
ma connaissance, de sécuriser des transferts
d'informations. Nous avons avancé beaucoup plus
rapidement avec SFR, et d'après leurs commerciaux,
il y a une bonne raison : Orange se pose dans une
optique service, et à ce titre ils ont sans doute
souhaité se garder l'exclusivité de certains
services. SFR est plus positionné comme un câblo-opérateur.
Il laisse donc ses clients développer les services
qui leur convient.
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