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Interviews

Andreas Zeitler
Member of Executive Board, Responsible for Sales & Marketing
Software AG

"Les Web Services sont le bout de la chaîne de l'EAI"
          

Software AG, entreprise allemande fondée en 1969, et dont les produits phares sont la base de données Adabas et l'environnement de développement Natural, se présente depuis quelques années comme "The XML Company", notamment via son produit Tamino XML Server. En France, la nomination récente de Philippe Lerer, venu de Sun, au poste de Directeur Général, renforce encore cette stratégie. Andreas Zeitler revient ici sur la structure de l'offre de l'entreprise, clarifie son positionnement, et justifie les choix technologiques et stratégiques opérés.

Propos recueillis par Jérôme Morlon le 04 juillet 2002 .

JDNet Solutions. Votre solution d'EAI, EntireX, supporte les Web Services. Quel est votre point de vue sur le débat actuel opposant Web Services et EAI ?
Andreas Zeitler. EntireX est une plate-forme qui regroupe trois modules différents: un MOM (message-oriented Middleware - NDLR), un serveur d'intégration (issu du rachat de notre ex-filiale Saga), et une couche XML permettant d'assurer le routage intelligent, la recherche et la conversion entre différents jeux de balises XML sectorielles. Cette approche modulaire correspond à notre vision de l'intégration XML (et par conséquent des Web Services qui sont, finalement, entièrement basés sur XML) comme le bout de la chaîne de l'EAI. C'est pourquoi nous pensons qu'EAI et Web Services sont complémentaires, d'autant que ces derniers sont aujourd'hui utilisés par nos clients exclusivement pour l'intégration interne à leur entreprise.

N'y a t-il pas une dichotomie entre le positionnement d'EntireX sur tous les segments de l'intégration, et son utilisation en entreprise - plutôt pour des projets orientés web - qui contraste avec les projets où apparaissent certains de vos concurrents ?
C'est une fausse impression. En France, il est vrai que notre solution EntireX est beaucoup utilisée pour la "webification" d'applications "historiques", mais d'autres projets d'intégration (Mainframe-Unix par exemple) sont menés à bien par nombre de nos clients dans le monde. Par rapport à nos concurrents, notre composante XML nous permet de nous distinguer d'autant plus que les exemples d'échec de gros projets d'intégration se multiplient, causant d'importantes difficultés aux acteurs de l'EAI. Nous sommes épargnés car nous proposons, avec l'intégration XML, une alternative moins lourde et qui va de l'avant.

Parlons de Tamino, votre serveur XML: à l'heure où les bases de données XML se développent de plus en plus, quel est l'impact sur les performances du choix d'une base "nativement XML", comme Tamino, par rapport à une base relationnelle avec support XML ?
Tout d'abord, Tamino n'est pas seulement une base de données XML, mais également un outil de développement d'applications XML et une base supportant des protocoles comme ODBC par exemple. Maintenant, le support natif d'XML n'implique pas seulement une hausse des performances, mais aussi un enrichissement des fonctionnalités. Avec une base relationnelle, le document XML est "éclaté" suivant un modèle lignes-colonnes, et/ou intégralement stocké sous forme d'un "blob" (binary large object - NDLR), inexploitable en l'état et nécessitant une étape de retraduction vers le format XML d'origine. Dans le premier cas, on perd par exemple, lors d'une recherche, les informations contextuelles. Que l'on veuille modifier le document XML, ou garantir la non-répudiation (particulièrement dans le cas de documents légaux ou pour des applications "d'e-governement"), passer par une base relationnelle implique en tout état de cause une baisse des temps de réponse d'au moins un facteur 2, et une perte de souplesse considérable.

Software AG a récemment multiplié les partenariats avec des acteurs de la gestion de contenu, notamment Tridion et Stellent. De tels outils correspondent-ils aux demandes les plus fréquentes de vos clients ?
Pas les plus fréquentes, non, mais ce type d'utilisation va dans la droite ligne du profil de nos clients, plutôt des "early adopters" car XML est une technologie qui n'est pas encore répandue à grande échelle. Pour des applications web de gestion & publication de contenu, XML est l'outil naturel.
Ces partenariats correspondent à la volonté d'acteurs comme Tridion, Stellent, mais aussi TXT par exemple, de remplacer leur base de données interne relationnelle par une base XML, en l'occurence Tamino.

Vous communiquez beaucoup autour de la notion de TBI (Total Business Integration). Que recouvre ce terme, exactement ?
L'appellation est due au Gartner Group, et correspond à l'idée d'une intégration à la fois des données, des plates-formes et des applications. Nos outils permettent effectivement d'atteindre cet objectif, mais nous constatons aussi que les clients sont réticents à s'engager dans des projets de ce type, de trop grande envergure, c'est pourquoi nous disposons d'une offre modulaire.

Software AG a depuis deux ans entamé une démarche de vente indirecte. S'agit-il d'adresser le marché des PME ?
Non, ce n'est pas le marché que nous visons. Nos produits les plus chers bénéficient de notre force de vente directe, mais pour des outils comme Tamino, par exemple, nous souhaitons atteindre deux types de partenaires: les intégrateurs, et notamment les Big 6, mais aussi les ISVs (Independant Software Vendors). Partant de zéro il y a deux ans, nous avons aujourd'hui 300 partenariats conclus, dont 130 avec des ISVs.

Comment participez-vous à "l'évangélisation" de XML, un langage dont la diffusion est moins rapide que prévue ?
En tant que membre du W3C, nous participons à des groupes de travail comme XQuery notamment. Nous avons lancé également notre "XML Academy", qui s'adresse à la fois aux intégrateurs et partenaires, mais aussi à l'utilisateur final. Nous délivrons des certifications XML (qui sont détachées de la connaissance de nos outils), mais aussi "d'expert Tamino". Il s'agit d'un programme de formation mondial qui a débuté en avril en France. Par ailleurs, nous offrons à la communauté des développeurs notre XML Starter Kit en téléchargement gratuit.

Qu'en est-il de votre ligne de produits "historique" ? Je pense notamment à Adabas.
Adabas reste le produit qui identifie le mieux Software AG. 25% de notre R&D est consacré à Adabas et à Natural, et nous affirmons, en nous basant sur des tests menés par IBM, qu'Adabas est toujours la base de données la plus rapide du marché. De plus, Adabas a notamment été la première base à supporter l'architecture IBM 64 bits de stockage virtuel pour Mainframe, avant même DB2. De plus, je tiens à préciser que nous ne perdons aucun client, chaque année, aussi bien sur Adabas que sur Natural.


Andreas Zeitler, 45 ans, a rejoint Software AG en avril 2000, l'une de ses missions principales étant le développement et la gestion de modèles de vente indirecte. Bénéficiant de plus de 20 ans d'expérience vente et marketing dans l'industrie du logiciel, Andreas Zeitler a notamment été VP Europe du Nord chez Novell, après des passages chez Lotus ou encore Central Point Software.

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