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Solutions. L'offre d'hébergement de France
Télécom a subi récemment de profondes modifications ?
Pierre Cayale.
Durant l'année 2002, le paysage de France Télécom
autour de l'hébergement a effectivement été
profondément modifié. Les équipes
à la fois marketing et technique de Wanadoo Pro
Hébergement (services mutualisés), d'Oléane
(collocation et gestion de serveurs), mais également
de France Télécom e-business (gestion
d'applications de grands projets) ont été
regroupées au sein d'une seule et même
entité : Transpac.
Cette opération
s'est accompagnée d'une refonte complète
de la gamme de services d'hébergement. Ce qui
s'est traduit par l'abandon des dénominations
"dédié" et "mutualisé".
L'objectif étant de se concentrer avant tout
sur les exigences des clients en termes de performance.
L'abandon
de la typologie "dédié/mutualisée", vous conduit à
définir une nouvelle segmentation ?
Effectivement. Elle dépend
principalement de trois critères. En premier lieu, le
niveau de délégation : il va de la
collocation d'espaces (baies) et de bande passante,
à la gestion d'applications, en passant par la
gestion de serveurs machine - tournant avec des systèmes
d'exploitation Linux ou Windows principalement.
Dans le cas du management d'applications, les clients
se contentent de nous livrer leur solution. Nous nous
chargeons de l'approvisionnement de l'ensemble de l'infrastructure
sous-jacente. A savoir : les serveurs machine,
les systèmes d'exploitation, les serveurs d'applications,
les bases de données, mais également les
serveurs de cache, la capacité réseau
et les systèmes de sécurité.
Quant
aux deux autres critères de segmentation...
Il s'agit d'une part de la taille
du projet, ce qui dépend notamment du dimensionnement
et du périmètre d'intégration demandé.
Et d'autre part du degré de criticité
de l'application Web en question.
Au final, c'est en partant de cette matrice à
trois axes (délégation / taille du projet
/ criticité) que nous concevons une infrastrucure
adaptée à telles ou telles exigences client.
Ce positionnement nous permet de faire face à
l'ensemble des problématiques, qu'elles soient
exprimées par une grande entreprise ou non.
Où
se situe dès lors votre valeur ajoutée ?
Comme j'ai commencé à
l'évoquer précédemment, elle tient
d'abord aux garanties de performance que nous proposons
(taux disponibilité, temps d'accès, etc.).
Un point que nous insérons dans le contrat en
fonction de la demande du client (nombre d'utilisateurs
simultanés, etc.), ainsi que des solutions Web qu'il
aura livrées en amont. Dans
le cas d'une application gérée de bout
en bout, nous commençons par réaliser
des tests de montée en charge avant de valider
l'infrastructure adéquate puis de la mettre en
production.
Autre point fort de notre valeur ajouté :
la richesse de notre catalogue. Grâce à
lui, nous couvrons l'ensemble des besoins connexes à
l'hébergement, soit la sécurité
réseau (avec des outils de réseau privé
et d'infrastructure de clefs publiques) et la connectivité
- qu'elle soit Internet (DSL) ou Intranet (LAN). Cet
ensemble nous permet par exemple de prendre en charge
le support d'applications transactionnelles.
Qu'entendez
vous par applications transactionnelles ?
Concrètement, il s'agit de
programmes Web connectés au système d'information
de l'entreprise, tels qu'un module de commandes en ligne
ou encore une salle de marché assurant l'exécution
d'enchères. La plupart nécessitent un niveau
de disponibilité et de sécurité
important. Dans certains cas, il est parfois indispensable
de déployer une infrastructure couplant mécanismes
d'authentification, de non-répudiation et de
chiffrement - comme nous l'avons d'ailleurs fait pour
la solution de décalaration de revenu en ligne
du Ministère de l'Économie.
Pour l'heure, tout les acteurs du marché sont
capables d'héberger des pages HTML statiques.
Aujourd'hui, la valeur ajouté centrale des hébergeurs
réside dans la capacité à prendre
en charge ces applications Web transactionnelles qui
bientôt s'étendront aux accès mobiles.
La différenciation
entre dédié et mutualisé est vraiment finie ?
Chez nous, les plates-formes
mutualisées ne concernent qu'une partie de nos
services de management d'applications. Notez que cette
typologie n'a jamais vraiment existé. Même
si un serveur est dédié à un client,
la bande passante utilisée par l'hébergeur
et les systèmes de sauvegarde qu'il met en oeuvre
sont en effet généralement mutualisés
entre plusieurs utilisateurs...
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