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 Interviews
Hervé Payan
Directeur Commercial
EDS France

 
"Le TEI est un indicateur prometteur, mais il faut se méfier de ses travers"
          
 
Fabrice Payan est directeur commercial chez EDS, l'un des poids lourds de l'externalisation. Pour convaincre ses clients, il manie le ROI, le TCO, le TEI et bien d'autres indicateurs au quotidien. Il évoque ici les vertus comparatives de chacun de ces "mots magiques" en trois lettres.

Propos recueillis par Nicolas Six le 22 janvier 2003 .

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TCO, ROI, NPV ... A quel indicateur faut-il faire confiance ?
Hervé Payan. A tous ! Chaque indicateur a un intérêt. Il faut les utiliser tous, car c'est à la croisée de leurs qualités respectives que l'on peut juger de la pertinence d'un budget. Plusieurs indicateurs sont toujours préférables à un seul. Mais j'insiste sur ce point : il ne faut utiliser que les indicateurs que l'on sait lire. Il faut connaître les travers de chaque ratio pour ne pas se laisser tromper. C'est très important.

Ou vais-je obtenir le TCO de la solution que je convoîte ? Dois-je le calculer moi-même ? Le piocher dans la base du Gartner ? Ou même faire venir un consultant chez moi ?
Il faut à tout prix éviter de l'acheter au Gartner : les TCO dont ils disposent sont des TCO génériques, lissés comme une moyenne. On sait que le TCO d'un poste de travail peut varier du simple au quintuple selon les applications qu'on lui assigne. Il faut donc calculer les TCO sur mesure, et de préférence déléguer cette tâche à une personne spécialisée dans le domaine : les cabinets de consultants ont des méthodologies pointues et précises - IDC, Gartner et Giga le font très bien. Mieux vaut se fier à eux que de faire sa petite cuisine dans son coin : on risque dans ce cas là de grosses erreurs. Mais j'insiste sur ce point : le TCO n'est qu'une évaluation, pas un chiffre gravé dans le marbre.

Un TCO bien calculé n'est donc pas fiable ?
Il peut l'être à peu de choses près, mais à deux conditions. La première : éviter de polluer le TCO avec des coûts indirects. Lorsque l'on prend en compte ces coûts indirects - comme le temps d'inactivité d'un employé quand son ordinateur est en panne -, on s'eloigne du concret. Chez EDS, nous aimons le concret, les choses qui se voient dans un bilan.

Il y a une deuxième condition, encore plus capitale : il faut toujours raisonner en terme de fourchette. Lorsqu'on vous communique un TCO qui tient tout entier dans un chiffre, méfiez-vous : il se peut qu'en faisant varier très lègèrement l'un des paramètres du calcul, le TCO change du tout au tout. Il faut toujours refaire les calculs en évaluant la stabilité du TCO, sa résistance aux changements. Et au final, on fera son choix sur une fourchette, avec une hypothèse haute - un réglage des paramètres favorable - et une hypothèse basse - un réglage des paramètres particulièrement défavorable.

Que pensez-vous du TEI ?
C'est une avancée majeure dans la gestion des projets informatiques. Mais il faut y faire très attention : pour votre fournisseur, le TEI est l'indicateur idéal pour vous convaincre de la rentabilité d'un investissement qui est en réalité bancal. On peut monter des calculs de rentabilité fumeux basés sur des économies lointaines, éparpillées dans les "business units". Il faut lire le résultats d'un TEI avec un grand sens critique et une grande lucidité, surtout lorsque l'on y est pas habitué. Alors oui, le TEI est un outil excellent, mais il faut s'en méfier. A la rigueur, il vaut mieux banir toute étude de TEI qui n'est pas "maison", et surveiller votre propre honnêteté.

Vous utilisez le TEI ?
Mes clients ne me le réclament pas, et j'en entends peu parler. Nous avons tout de même construit un petit logiciel basé sur l'approche TEI, qui démontre à nos clients qu'il est plus intelligent d'investir dans une solution de téléphonie mi-ip/mi-analogique, afin de garder une certaine souplesse sur l'avenir. Nous avons estimé que dans ce cas précis, il fallait raisonner en terme d'options futures.

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L'adoption rapide du TCO, et l'émergence du TEI, c'est un signe de maturation du métier de DSI ?
Le TCO a traduit le passage à un stade de maturité supérieure : on a décidé de prendre en compte un définition des coûts plus large que celle qu'on prenait en compte auparavant. Le TEI correspond à un niveau d'excellence supérieur : on se préoccupe cette fois-ci des bénéfices des business, et on intègre l'idée qu'un investissement est flexibile et adaptatif. On passe donc à un niveau de maturité encore supérieur, signe que l'on s'éloigne peu à peu du temps ou le DSI n'était qu'un architecte. Le DSI raisonne désormais en terme de valeur de l'informatique pour le business, et c'est bon signe.

 

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