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 Interviews
Frédéric Tourisseau
DG EMEA
Citrix

 
"Nous surfons sur la vague du client léger"
          
 
Citrix voit la crise en rose, affichant en 2002 un bénéfice qui dépasse les 30 % du chiffre d'affaires (ce dernier étant certes en baisse). Examen, avec le Directeur Général EMEA de l'éditeur spécialisé dans le client léger, de l'offre de l'entreprise, notamment son système de "publication d'applications à distance", et de sa stratégie.

Propos recueillis par Nicolas Six le 27 février 2003 .

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JDNet Solutions. Comment fonctionne votre système de "publication d'applications" ?
Frédéric Tourisseau. C'est simple : le serveur central fait tout le travail. Il héberge un programme pour des dizaines - voire des milliers - d'utilisateurs, il identifie chaque employé et lui fait parvenir une image en temps réel de son bureau. L'utilisateur manipule ses programmes et ses données comme de coutume, mais c'est le serveur qui fait les calculs et va chercher les informations. Le poste client se contente juste d'afficher ce que le serveur lui envoie, sous la forme d'une interface Windows classique, ou d'un environnement Web.

On y accède depuis un ordinateur spécifique ?
Pas forcément. On peut y accéder depuis un PC classique, et pourquoi pas un ordinateur vieux de quatre ou cinq ans : c'est le serveur qui fait les calculs. La plupart de nos clients se servent encore d'un PC classique. Mais ils font de plus en plus appel aux clients légers : ces machines très dépouillées contiennent un tout petit OS très stable ; et elles sont beaucoup plus faciles à administrer qu'un vieux PC.

Et même si les clients légers sont un peu chers à l'achat, un vieux PC n'est pas forcément plus intéressant : il faut souvent le transformer et lui rajouter un peu de mémoire vive pour qu'il fonctionne correctement.

Quels systèmes d'exploitation êtes-vous capables d'émuler à distance ?
Windows et Unix (Solaris, AIX et UX). Nous ne prévoyons pas de faire tourner des applications Linux dans l'immédiat : il y a encore très peu de demande sur les postes client.

Qu'est-ce qu'on gagne à utiliser la publication d'applications ?
On fait des économies sur le déploiement et l'administration. La maintenance de chaque PC coûte beaucoup moins cher, surtout si on utilise les clients légers, puisqu'il n'y a plus d'applications installées sur le terrain. Quant au déploiement, il se fait très facilement : il suffit d'installer le programme sur les serveurs centraux. C'est très pratique lorsque l'on opte pour un ERP mis à jour tous les six mois.

On en revient donc aux bons vieux "Network PC" ?
A regarder les chiffres du Gartner, cela semble évident. Le cabinet d'analyses crédite le marché de la publication d'applications d'une croissance annuelle de 15 à 20 % jusqu'à 2006 (au passage, notez que nous détenons plus de la moitié du gâteau). Et c'est surtout le client léger qui joue le rôle de locomotive : sur le terrain, il est encore minoritaire chez nos clients - qui utilisent 80 % du temps des clients lourds et 20 % du temps des clients légers. Mais le client léger a connu une croissance de 40 % en 2002 : il est en train de rattraper son retard.

Les fabricants de PC se sentent-ils menacés ?
Ils sont à la fois contents - car ils vendent plus de serveurs - et déstabilisés. Ils tentent donc de signer de partenariats avec les grands noms du client léger, et sortent même parfois leur propres modèles.

En cette période difficile, d'où proviennent vos revenus ? Des royalties que vous percevez sur les technologies de publication d'applications ?
Non : nous gardons notre protocole ICA pour nous. Quant au morceau de code qui est déposé sur les serveurs Windows, Metaframe : il ne nous rapporte plus grand chose puisque si Microsoft nous a reversé des royalties pendant cinq ans, le contrat a été renégocié récemment. Ils ne nous reversent plus rien, mais nous accédons au code source de Windows en échange.

Nos revenus proviennent donc de deux activités : la revente du protocole ICA - qui est plus performant que celui de Windows -, et la commercialisation de versions avancées de Metaframe, qui sont souvent indispensables pour les entreprises. Le Metaframe incorporé à Windows dispose en effet de fonctionnalités basiques.

150 millions de dollars de CA et 40 millions de dollars de bénéfice sur le dernier trimestre ... Comment expliquez vous cet excellent résultat ?
Depuis la création de Citrix, nous avons toujours été rentables. Nous avons accumulé 720 millions de dollars de trésorerie depuis 1994. Mais il est vrai que nos bénéfices auraient pu être moins spectaculaires, puisque notre CA s'est légèrement contracté du fait de la conjoncture.

Ce bon résultat s'explique ainsi : lorsque nous avons pris la mesure de la crise, nous avons décidé de réduire nos coûts. Ce qui s'est traduit notamment par le licenciement de 30 de nos 1 700 employés. Mais ce n'est pas la seule raison : nous avons également réorganisé nos forces de vente, qui se concentrent sur les ventes effectives plutôt que sur les approvisionnements des gros clients.

Supportez vous les Web Services ?
Bien sûr. La caisse d'épargne a opté pour Metaframe. 12 000 postes client sont reliés aux serveurs centraux équipés par Citrix, qui communiquent avec plusieurs autres serveurs et bases de données par l'intermédiaire des Web Services. Nous supportons SOAP et XML.

Et la mobilité ?
En tant que DG EMEA, je voyage beaucoup, mais sans mon PC portable : pour accéder à mes applications, il me suffit de trouver un PC connecté à Internet, sur lequel j'installe un pilote de 2 Ko. De quoi retrouver mon bureau sécurisé à plusieurs milliers de kilomètres de distance.

Evidemment, il est déconseillé de faire de la vidéo ou du multimédia avancé à distance, puisque tout transite par le réseau...
De façon générale, il faut effectivement éviter les applications qui demandent trop de bande passante. La publication d'applications à distance fonctionne parfaitement avec le multimédia à condition qu'il reste léger, avec la bureautique et surtout avec les gros progiciels.

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Comment se porte votre portail web - Nfuse Elite ?
En France, il est encore très peu employé, tout simplement parce que nous ne l'avons pas traduit en français - ce qui ne saurait tarder. La publication d'applications à travers le Web a beaucoup d'avenir, et même si seulement 55% de nos clients utilisent peu ou beaucoup le Web, je pense que c'est une orientation technologique importante pour nous. Il est important de pouvoir publier des bureaux virtuels, qui agrègent applications et contenus.

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