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Paul-Camille
Bentz
DSI
Groupe
AGF
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"Le
mainframe est, et restera, au cur du dispositif pour
encore très longtemps !"
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A la tête d'un navire aux multiples facettes englobant
l'assurance des personnes, l'assurance dommages, l'asset
management et les activités bancaires, Paul-Camille
Bentz a dû, depuis son arrivée, naviguer
entre le passage à l'an 2000, l'euro et la fusion
de trois sociétés. Récit d'expédition.
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Propos recueillis par Fabrice Deblock le 06
février 2003
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La
DSI du Groupe AGF
en chiffres
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Nombre
d'employés:
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1500 |
Parc
de
machines à
gérer:
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26000 postes
de travail (en particulier pour 4000 commerciaux
et 3000 agents généraux) |
Budget
annuel:
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320 millions
d'euros |
JDNet
Solutions. Quels
ont été vos principaux chantiers depuis
votre arrivée ?
Paul-Camille Bentz. J'ai conduit
la fusion de l'informatique des AGF entre les écueils
de l'an 2000 et de l'euro - les "premier janvier" les
plus dangereux de ces dernières années de ma vie professionnelle.
Ma mission consistait également à mettre en phase l'organisation
de la fonction informatique avec les lignes de métier,
puis de faire en sorte que cette nouvelle structure contribue
efficacement à la stratégie de l'entreprise.
Comment
les équipes informatiques contribuent-t-elles de
ce point de vue ?
Tout d'abord en comprenant parfaitement
les impératifs des métiers pour leur proposer des solutions
technologiques pertinentes. Je suis pour le rapprochement
des gens qui détiennent un savoir technique avec la réalité,
plutôt qu'un fonctionnement systématique par cahier des
charges dans un processus séquentiel dans lequel il manque
l'itération. Je suis également partisan d'un cycle de
projet à direction unique, afin de garantir à la fois
le résultat, les coûts et la cohésion des équipes.
Etablissez-vous
des plans stratégiques ?
Oui, l'informatique doit raisonner en plans
stratégiques à 3 ans, afin de répondre au mieux aux évolutions
des métiers qui en font de même. Si vous prenez par exemple
le cas de l'architecture, elle ne peut être conçue qu'en
fonction d'une vision sur la durée, compte tenu des contraintes
de mise en uvre.
Comment avez-vous
négocié les deux passages fatidiques : an
2000 et euro ?
Nous avons pris en charge ces chantiers
avec une préparation peut-être imparfaite mais les équipes
ont été motivées et se sont vite adaptées. En 2002, après
deux ans chahutés, la qualité de service s'est nettement
améliorée, avec une maîtrise des coûts retrouvée. Nous
avons pu alors envisager le volet "contribution à la stratégie"
plus favorablement, notamment dans un contexte post-fusion
où l'on attend la valeur ajoutée telle que conçue au départ.
Au
niveau des infrastructures, comment avez-vous vécu
les fusions ?
De
manière pragmatique compte tenu de l'hétérogénéité des
systèmes mis côte à côte ! Nous n'avons jamais voulu un
alignement absolu de tous les systèmes dans un urbanisme
retrouvé (mais à quel coût !). Nous avons au contraire
établi des objectifs progressifs de qualité à des coûts
définis et compatibles avec les moyens disponibles.
Dans
quelle direction votre système va-t-il évoluer
?
Dans les métiers de l'assurance, vous avez de nombreux
clients, de nombreux contrats et donc des systèmes stables
aux cycles de vie longs. Le "mainframe" est, et restera,
au cur du dispositif pour encore longtemps. D'énormes
bases de données lui seront toujours rattachées, ainsi
que des serveurs et des réseaux haut débits à partir de
sites d'exploitation situés autour de Paris. Nos efforts
vont continuer de se porter sur l'amélioration des systèmes,
leur interopérabilité pour favoriser le fonctionnement
optimal des AGF.
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En poste dans le groupe AGF depuis avril 2000, Paul-Camille
Bentz avait auparavant passé 20 ans au sein de
Paribas où il a été, les dernières
années, DSI. |
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