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 Interviews
Frédéric Thibert
DSI
Adecco France

 
"Les nouvelles technologies nous ont fait gagner en valeur, pas en coûts !"
          
 
Leader mondial du travail temporaire, Adecco emploie chaque jour 137.000 collaborateurs intérimaires. Pour un chiffre d'affaires de 4,17 milliards d'euros en 2002. Son DSI France revient sur les grands projets - terminés, en cours ou à venir - et notamment sur la migration du système d'information vers Internet avec, en toile de fond, les changements opérationnels et managériaux que cela implique.

Propos recueillis par Fabrice Deblock le 25 mars 2003 .

La DSI d'Adecco France
en chiffres
Nombre
d'employés
85 salariés
Parc de
machines à
gérer
4700 postes de travail, 120 serveurs centraux, 1000 serveurs en agences
Budget
annuel
non communiqué
Sur le Web
Adecco
JDNet Solutions : Quels sont vos chantiers actuels ?
Frédéric Thibert. Après une première étape achevée fin 2002, au cours de laquelle nous avons créé une base unique de candidats, accessible par tous et en temps réel, nous poursuivons la refonte de notre système d'information en travaillant sur notre base clients. Je précise que notre base "candidats" recense 1.5 millions de personnes et qu'elle permet des recherches depuis n'importe laquelle de nos 1000 agences en France, par proximité géographique ou par compétence.

A ce titre, nous avons développé un langage unique de description des compétences, selon 20 rubriques et 5000 critères, auxquels s'ajoutent la mobilité et la disponibilité des intérimaires. Cela permet des tris par adéquation plus rapides et performants, donc un gain de temps lors des recherches.

Le tout est couplé à un système de contact automatisé des candidats par téléphone - les messages sont pré-enregistrés - ou par SMS. C'est très apprécié des candidats qui sont certains d'être contactés, le système les rappelant automatiquement en cas d'absence. De notre côté, cela nous permet de joindre plusieurs dizaines de personnes très rapidement.

Cette migration des SI vers les nouvelles technologies impose t-elle une remise en question de vos méthodes ?
Oui et non. Non, tout d'abord, car en termes de conduite de projet pure, les
règles de gestion classiques sont les mêmes, les basiques ne changent pas. L'enjeu est toujours le même : partir des besoins "métiers" réels pour vérifier que les opportunités technologiques sont véritablement là, et non l'inverse. Car en cas d'échec, cela coûte cher à l'entreprise !

Oui, ensuite, car les nouvelles technologies augmentent les possibilités de communication et de partage, révolutionnent les relations internes et externes et accélèrent les processus métiers en supprimant des pans entiers de tâches. En revanche, au niveau des SI, en raison d'une plus grande fragmentation des modules applicatifs existants, elles démultiplient les fonctions d'intégration et leur complexité, nécessitant des compétences, des expertises de plus en plus nombreuses et pointues.

Aujourd'hui, pour répondre à la moindre question, vous devez réunir un collège de dix corps de métier différents, faire fonctionner ces experts entre eux - donc adapter votre management - et tenter de les mutualiser car ils sont bien entendu très chers ! Nous avons gagné en modularité, en interchangeabilité mais les efforts d'intégration technologiques et humains sont devenus d'autant plus complexes !

Cela entraîne-t-il une plus grande difficulté à faire valider vos budgets par la direction générale ?
Non, car nous avons défini des processus de décision qui sont depuis longtemps aux mains des décideurs métiers, donc cela fonctionne bien aujourd'hui. Nous donnons à nos managers les moyens de décider en raisonnant "investissement" et surtout "coût d'exploitation" et ce, toujours en binôme : un chef de projet métier et un chef de projet informatique.

En revanche, comme je le disais précédemment, la multiplication des aléas liés aux composants applicatifs plus nombreux fait que les temps, donc les budgets, se sont déplacés vers les tests d'intégration. Avant, il s'agissait avant tout de développement pur, désormais, il s'agit d'intégrer des composants toujours plus nombreux. La complexité d'intégration explique en grande partie l'augmentation des coûts du SI qui est fort heureusement compensée par le complément de valeur apporté au reste de l'entreprise !

Quelle est l'implication de l'entreprise sur Internet ?
Côté web, nous avons sorti une nouvelle version de notre outil Jobshop qui permet désormais à tout candidat de voir toutes les offres disponibles et à toute agence de voir n'importe quel candidat. De plus, des agents de recherche peuvent désormais être programmés par les intérimaires. En un mois, sur 11 000 personnes enregistrées, 90 personnes ont déjà été déléguées par ce canal.

Nous sommes sinon en phase pilote d'un site e-commerce pour nos clients. Après certains tests, nous travaillons à valider sa réalisation.

Par ailleurs, nous sommes très souvent sollicités par nos clients pour développer l'e-procurement. C'est important pour nos grands comptes car le travail temporaire représente chez eux des "achats" conséquents en termes de chiffres d'affaires, mêmes s'ils ne sont pas qualifiés de stratégiques. Les clients sont donc prêts à travailler avec nous sur des sujets tels que les échanges de commandes, la signature électronique ou la dématérialisation des factures. Nous en sommes au stade des études, nous préparons des expérimentations, sachant que nous avons déjà mis en place ce type de solution dans d'autres pays dans lesquels Adecco est présent.

Enfin, nous travaillons sur l'e-learning et l'e-évaluation. Notre potentiel de personnes à former est très important, que ce soit nos salariés permanents ou nos intérimaires et nous pouvons par ailleurs proposer de nombreuses prestations à nos clients. Pour le moment, nous nous concentrons sur la qualité des méthodes et des outils, critères prioritaires par rapport aux seules économies financières que ces technologies peuvent générer. Nous sommes en phase de développement d'une plate-forme Open Source sur le sujet qui sortira en juin prochain.

Pour ce qui est de l'e-évaluation, notre méthodologie "Xpert", expertise forte au sein du groupe, actuellement disponible en ligne pour certains pays du groupe, va être déployée prochainement en France.

Quelle position adoptez-vous par rapport à des technologies émergentes comme les services Web, ou par rapport à des modes de distribution comme l'Open Source ?
Pour ce qui est des services Web, je suis en veille ! Je ne vois pas d'opportunité pour le moment, pas pour des objets métiers clés, les standards ne sont pas encore bien établis, il manque une couche d'administration maîtrisée, il manque la partie industrialisation, ce sont pour le moment des outils de laboratoire !

Quant aux logiciels libres, j'y ai pensé au moment où nous avons déployé notre outil de front office mais Linux n'était pas mûr à l'époque, je le considèrerai plus sérieusement la prochaine fois, même si, au niveau Adecco monde, Peoplesoft tourne sur Linux pour certains pays qui n'ont pas de gros volumes à gérer.

La DSI d'Adecco France
en chiffres
Nombre
d'employés
85 salariés
Parc de
machines à
gérer
4700 postes de travail, 120 serveurs centraux, 1000 serveurs en agences
Budget
annuel
non communiqué
Sur le Web
Adecco
Quels sont les soubassements technologiques de tous ces chantiers et projets ?
Nous étions auparavant sous des systèmes d'exploitation Prologue. Aujourd'hui, côté serveurs, nous sommes sous Microsoft pour les applications, sous Unix pour les bases de données, sous Windows 2000 pour l'activité "matching" - la fonction de rapprochement des candidats et des besoins - et nos bases de données sont des bases Oracle. Nous conservons encore Prologue pour certaines de nos applications de back office car cela reste un système très compétitif.

J'ajoute que nous avons créé un réseau VPN IP pour connecter toutes nos agences, ce qui nous permet d'optimiser la bande passante et de garantir par exemple que le système de production est prioritaire en termes de flux par rapport à internet.

Pour la bureautique, tout est centralisé - avec Citrix -, nous n'avons rien en local, ce qui nous permet d'optimiser la maintenance du parc.

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