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Etienne
Aubourg
DSI
AXA
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"La
définition d'une stratégie globale passe par la diffusion
des bonnes pratiques de nos filiales"
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Pour faire face à l'hétérogénéité
de son système d'information, le groupe international
dont les métiers se concentrent principalement
dans le domaine de la protection financière, a
mis en place une démarche visant à partager
les "meilleures pratiques". Un point sur lequel
revient notamment Etienne Aubourg, directeur des systèmes
d'information, des achats et des opérations.
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Propos recueillis par Antoine Crochet-Damais le 03
avril 2003
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La
DSI d'AXA
en chiffres
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Nombre
d'employés:
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270 personnes,
au siège (sans compter les filiales) |
Parc
de machines à gérer:
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environ 4500
serveurs |
Budget
annuel:
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environ 2 milliards
d'euros |
JDNet
Solutions. Comment caractériser le système
d'information d'AXA ?
Etienne Aubourg.
AXA est un groupe décentralisé qui est constitué
d'un très grand nombre d'entités à
travers le monde, possédant chacune son unité
informatique et son DSI. Schématiquement, ses activités
se répartissent en plusieurs bulles : les
principales filiales, les petites et moyennes filiales
et les entités transversales dédiées à la gestion d'actifs.
A cela s'ajoute les fonctions centrales (liées
au budget, aux ressources humaines, etc.), et les programmes
transversaux - qui s'articulent pour l'heure autour de
projets, sur le terrain de l'e-RH, de la gestion de la
relation client et de l'intranet notamment.
Au total, cette richesse engendre une grande diversité
des problématiques, à la fois techniques
et métiers, auxquelles nous devons nous adapter.
C'est là l'un des principaux enjeux de la direction
des systèmes d'information d'AXA.
Comment
se positionner face à un tel existant ?
Une méthodologie a été élaborée pour aboutir
à un premier niveau de convergence. Trois entités sont
impliquées dans sa mise en oeuvre. La première, GlobalIS,
effectue notamment des études comparatives touchant aux
différents projets informatiques du groupe (architecture,
sécurité, gestion des connaissances, organisation et processus
informatique). Elle utilise pour ce faire des questionnaires
couplés à des modèles de scoring
[NDLR: évaluation]. Son travail aboutit à l'identification
des meilleures pratiques - en termes de savoir faire,
de méthode de travail et d'architecture notamment. Deux
autres sociétés, AXA Consulting et AXA eServices,
ont pour but de répercuter ces informations en
fonction des demandes métier exprimées par
les filiales.
Cette démarche permet
d'impliquer l'ensemble des filiales tout en facilitant
l'adoption d'une vision et d'un discours clairs quant
à la stratégie informatique du groupe.
AXA
a signé récemment un contrat à hauteur
d'un milliard de dollars avec IBM (voir l'article).
Quel est l'objectif de ce projet ?
Il s'agit là de l'une des principales
priorités du groupe. Cette initiative est passée
par le lancement d'une société baptisée
AXATech dont l'objectif est de gérer l'infrastructure
informatique du groupe au niveau mondial - ce qui comprend
les mainframe et autres serveurs ainsi que le stockage
de données.
Signé pour une période de six ans, cet accord, qui n'est
pas de l'outsourcing, s'appuie sur un mode de tarification
à la demande et prévoit une rationalisation du nombre
de mainframe et de serveurs [NDLR: de 4500 à
900, selon IBM]. L'économie générée par l'opération
devrait représenter environ 525 millions d'euros. Concrètement,
ce type de contrat permettra à termes à AXA de se décharger
de la propriété des machines, et ainsi de contribuer à
réduire les coûts qui ne sont pas directement liés à son
expertise métier. Notez qu'un transfert de compétences
est prévu en vue de conserver le management et les activités
de maintenance de ses systèmes en interne.
Cette
initiative entre dans une politique de réduction
des coûts ?
La baisse des coûts fait partie
des objectifs stratégiques énoncés
l'année dernière par Henri de Castries,
Président du directoire d'AXA. Au niveau de l'informatique,
il existe principalement deux politiques possibles dans
ce domaine. La première consiste à réduire
le nombre de projets. Certes envisageable, on constate
néanmoins que cette solution est difficile à
tenir dans le long terme. Sans doute plus réaliste,
la seconde vise à simplifier la maintenance des
systèmes. ce qui
passe notamment pas la simplification de l'existant ainsi
que l'optimisation des processus de travail.
Le projet mis en oeuvre au sein d'AXATech se place précisément
dans cette logique.
Quelles
sont vos autres fonctions principales
?
J'ai la responsabilité au niveau du Groupe
de l'animation des achats, des systèmes d'information,
des sociétés AXA Consulting et AXA e-services et de l'ensemble
des opérations (Distribution, CRM Marketing et Service
Client). Je suis également le leader du Comité Stratégique
des systèmes d'information du Groupe.
Et vos
sources d'information de prédilection ?
Je lis la presse économique classique.
En outre, l'avis de mes collègues compte beaucoup pour
moi. Je fais également partie de groupes d'échange
me permettant de partager des informations avec d'autres
DSI de grandes sociétés, autour des succès, des
échecs et plus largement des façons de faire
ailleurs.
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Diplômé de EDHEC, Etienne Aubourg a travaillé plusieurs
années pour le groupe Dow, en tant que responsable marketing
produit au niveau français puis européen notamment. Nommé
vice-président marketing et ventes pour l'Europe chez
Copeland en 1998, il rejoint AXA l'année dernière comme
directeur des systèmes d'information, des achats et des
opérations.
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