INTERVIEW 
 
PDG
Valoris
Khattar Chkaiban
Les pressions tarifaires pénalisent les sociétés de services comme les clients
Découpant ses activités entre prestations de conseil et projets d'intégration, le français Valoris n'échappe pas aux difficultés auxquelles fait face le marché depuis quelques mois... Son PDG, Khattar Chkaiban, demeure malgré tout confiant. Comme la plupart des acteurs, il perçoit quelques signes de reprise.

26 septembre 2003
 
          
Les résultats de Valoris
CA en 2002
80 millions d'euros
CA au 1er semestre 2003
35 millions d'euros
Répartition du CA par secteur:
Secteur financier:
25%;
Secteur des télécommunications:
33%
;
Secteur public:
12%;
Secteur industriel et des services:
25%.

JDNet Solutions. Comment avez-vous vécu le premier semestre 2003 ?
Khattar Chkaiban. Le marché reste difficile. Dès le second semestre 2002, nous avons mis en oeuvre des mesures, allant de la réduction des dépenses au resserrement de notre positionnement. Le tout visant à garantir un niveau d'activité correcte.

Cette anticipation nous permet aujourd'hui d'enregistrer des chiffres positifs. Au premier semestre 2003, notre résultat d'exploitation atteint 4%. Quant au taux d'occupation de nos consultants, il dépasse les 80%. Notre taille est désormais alignée sur notre niveau d'activité.

Nous avons senti une pression tarifaire plus forte dans le courant du deuxième trimestre 2003. Ce nouveau tour de visse s'est étendu depuis à l'ensemble de nos champs d'intervention.

Cette pression sur les prix peut conduire à une baisse de la qualité ?
C'est une logique qui concerne l'ensemble des acteurs du marché (Accenture Cap Gemini, IBM, etc.) et dans laquelle tout le monde est perdant, la société de services comme les clients. Elle met les marges des SSII à rude épreuve, les niveaux salariaux étant généralement trop élevés au regard de la demande.

Face à cet enjeu, une nouvelle restructuration n'est pas la solution pour nous. Elle engendrerait en effet un appauvrissement de nos équipes et par là même une baisse de notre niveau d'expertise. Nous espérons l'émergence d'une prise de conscience collective qui permettrait d'aboutir à un point d'équilibre.

Quelle est votre position vis-à-vis de l'offshore ?
Ce type de solution n'est pas stratégique pour nous. En tant que cabinet de conseil, nous nous concentrons en effet sur des prestations à forte valeur ajoutée qui nécessitent de se placer au plus proche des donneurs d'ordres. L'externalisation lointaine trouve avant tout son intérêt lors de la mise en oeuvre de services plus standards.

Certes, il nous arrive dans certains cas de proposer de telles prestations dans le cadre de nos missions de conseil et d'intégration. Nous faisons alors appel à des partenaires. En Europe, la demande en matière d'offshore est déjà bien présente en Angleterre ou encore en Belgique. Les premières expériences commencent tout juste à voir le jour en France.

Observez-vous des signes de reprise ?
Nous constatons en effet le lancement de nouveaux projets importants dans certaines entreprises. Il s'agit par exemple de chantiers d'externalisation. Plus proche de nos domaines d'intervention, on relève également l'amorce de réflexions de fond sur le terrain de la gestion de la relation client. Elles touchent notamment aux stratégies de CRM globales ainsi qu'à des démarches d'optimisation de processus sur des périmètres restreints, un canal de communication particulier par exemple.

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Qu'en est-il des secteurs les plus dynamiques ?
Des mouvements sont particulièrement perceptibles sur le créneau des télécommunications. Mais également dans le domaine de la finance et dans celui de l'administration publique. Deux champs qui se focalisent respectivement sur des travaux de migration liée aux réglementations (Bâles II et IAS), et sur la mise en place de portails ou encore de systèmes de traitement de données (BI).

 
Propos recueillis par Antoine Crochet-Damais

PARCOURS
 
 
Diplômé de l'Ecole des Mines de Paris, Khattar Chkaiban débute sa carrière en 1984 au sein du Groupe Sema où il prend en charge le développement commercial des activités micro-informatique et infocentre à partir de 1986. En 1988, il fonde Valoris avec Bechara Raad.


   
 

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