ARES en chiffres
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Chiffre
d'affaires:
|
500 millions d'euros |
Répartition
du CA
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Mid Market : 50 %
Grands comptes:
30 %
Secteur public: 20% |
Agences
|
15 en France |
Effectif
|
1 800 personnes |
JDNet Solutions. La reprise
des dépenses IT est-elle actuellement perceptible ?
Dominique Lapère. Depuis deux mois, bientôt
trois, nous sentons effectivement la reprise se manifester. Les clients avec lesquels
nous avions discuté de projets en 2003 les font aboutir, de nouveaux cahiers
des charges nous parviennent sans que nous ayons à démarcher les
entreprises et les taux d'occupation augmentent, ce qui me fait d'ailleurs dire
que nous allons relancer des recrutements.
Cela étant, cette reprise s'accompagne d'interrogations sur sa durée.
Est-ce du long terme ou un feu de paille ? D'après les prévisions
de nos commerciaux, la reprise est visible pour le moment jusqu'à la fin
de l'été, elle est donc située entre le court et le moyen
terme.
La
baisse des tarifs se poursuit-elle ?
Non, il y a stabilisation des prix. Après avoir fortement
négocié les prix, les directions des achats ont pris un gros pouvoir,
nous restons donc sur des tarifs bas. Mais ces derniers remonteront car si les
choses prennent la bonne tournure que nous prévoyons, des ressources pointues
vont se raréfier, particulièrement au niveau des consultants consolidation
ou SAN.
Cette raréfaction se fera pour des projets plutôt complexes, des
projets d'intégration par exemple, générateurs d'économies
mais néanmoins très complexes, comme la mise en place de plates-formes
complètes de sauvegarde, en milieu hétérogène, intégrant
des SAN ou faisant appel à des robots.
En ce qui concerne les contrats d'infogérance, nous sentons aussi que cela
repart mais avec une forte logique économique derrière. Les entreprises savent
combien cela leur coûte en interne et elles nous challengent pour avoir
des prix plus bas... Nous avons signé de gros dossiers fin 2003.
Les pôles métiers sont, quant à eux, moins touchés
par le bas niveau des tarifs car les clients jouent un peu moins sur les prix
quand on parle d'applications métier. ARES est particulièrement bien positionnée
sur le secteur de la santé, très demandeur d'applications, notamment parce
que le gouvernement actuel en a fait une de ses priorités. Cela tire derrière
soi des sociétés privées, tels que les laboratoires, et les
niveaux de prix sont corrects.
Quelles sont les préoccupations actuelles des
DSI ?
Auparavant, les DSI s'engageaient dans des projets destinés
à réduire les budgets mais qui coûtaient finalement cher.
Les SSII réalisaient des projets directeurs, les constructeurs proposaient
des SAN coûteux, etc. Aujourd'hui, les projets sont beaucoup plus pragmatiques,
on nous demande de regarder comment fonctionne le système d'information
et de proposer des ROI dans l'année.
D'autres projets ont le vent en poupe en ce moment, comme les transferts informatiques,
principalement de Paris vers la périphérie (notamment Saint-Denis
où le prix du mètre carré est faible). Cela nécessite
de mettre en oeuvre un véritable projet, d'avoir une réflexion en
amont, et de confier cela à des spécialistes. Le déménageur
traditionnel ne convient pas, sauf pour la phase finale purement opérationnelle.
Les DSI se sont par ailleurs bien projetés dans les logiques d'alignement
stratégiques qui - même si elles ont pu constituer un phénomène
de mode à un moment donné - ont provoqué d'intéressantes
réflexions. Les DSI travaillent ainsi à mieux faire comprendre aux
directions générales l'intérêt de la technologie pour
le business. Enfin, les sujets de la mobilité sont très à
la mode en ce moment, comme sources de valeur et de productivité, notamment
dans les secteurs tertiaire, moins dans les domaines industriels.
Proposez-vous des prestations en offshore ?
Pour vous répondre, je vais prendre l'exemple d'un centre
de support technique que nous avons aux Ullis. Je pourrais décider, demain,
soit de le déplacer en offshore en Inde, soit en nearshore
à Amiens. Il y a de fortes différences entre les deux, notamment
culturelles. En Inde, je ne suis pas sûr du résultat, il y a un gros
impact culturel que je n'aurais pas à Amiens.
Je ne suis pas certains non plus de réaliser plus d'économies en
Inde qu'à Amiens car aujourd'hui, de nombreuses villes françaises
très dynamiques proposent de multiples avantages pour attirer de nouvelles
implantations de sociétés telles que la nôtre. Les clients
qui ont testé l'offshore s'en mordent les doigts car, encore une
fois, le problème culturel est très présent.
ARES en chiffres
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Chiffre
d'affaires:
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500 millions d'euros |
Répartition
du CA
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Mid Market : 50 %
Grands comptes:
30 %
Secteur public: 20% |
Agences
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15 en France |
Effectif
|
1 800 personnes |
Qu'entendez-vous exactement
par "problème culturel" ?
Les applications métier des entreprises
sont très critiques : les fonctionnalités comptables développées
pour une entreprise française doivent être par exemple parfaitement
comprises à la fois par le directeur de projet mais aussi - et surtout
- par le développeur qui va les coder.
Ce ne sera pas forcément toujours le cas, tout simplement parce que ce
développeur ne sera pas baigné dans la culture française
et dans tout ce que cela implique en termes de compréhension du contexte
et de l'environnement. De plus, il faut trouver LE bon chef ou directeur de projet,
capable d'assurer un bon pilotage à distance...
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