Pouvez-vous
nous dire comment s'est ouvert l'année 2002 pour
Octo Technology ?
François Hisquin.
Le second semestre
2001 n'a pas été fabuleux... , et je dirais
que 2002 commence nettement mieux ! La logique de réduction
des coûts dont on parle beaucoup en ce moment
n'impacte guère les architectes informatiques,
et qui plus est, dans ce secteur, Octo est assez bien
positionné avec une équipe à la
fois relativement réduite de 35 consultants et
des profils très spécialisés. Nous
n'avons aucun mal à trouver des missions pour
tous nos collaborateurs.
Quelles
sont les missions ou les projets sur lesquels vous travaillez
en ce moment ?
Je
distinguerais trois grandes catégories de missions.
La première concerne des refontes partielles
des systèmes d'information de nos clients, qu'il
s'agisse d'applications de gestion traditionnelle ou
de briques métiers. La seconde catégorie
est constituée par des demandes de mutualisation
de services d'architecture, et on trouve là notamment
des projets d'unification de sites Internet multiples
ou de mise en place d'un système de single sign-on
(SSO) unique. Enfin, restent tous les projets d'intégration
des flux de données issus des grands progiciels
mis en place l'année dernière, tels que
SAP ou Siebel, qui suscitent de nombreux travaux d'EAI.
Comment
assurez-vous techniquement la réalisation de
ces missions ?
Au niveau des offres portails, nous utilisons aussi
bien les technologies J2EE d'IBM et de BEA que la plate-forme
.Net de Microsoft. Côté EAI, nous travaillons
avec plusieurs éditeurs choisis, comme Tibco,
Seebeyond, webMethods, Vitria ou encore Microsoft (offre
Biztalk).
Faut-il
en déduire que toutes les offres se valent ?
Vous aurez remarqué
que je n'ai pas cité tous les éditeurs
de serveurs d'applications ni d'EAI...Néanmoins,
il est vrai que je ne connais pas - en tout cas pour
le moment - de solution miracle. Concernant l'intégration
applicative, si vous retenez ne serait-ce que des critères
basiques tels que le prix, la richesse des connecteurs
et l'intégration de la gestion des processus,
il vous sera difficile de concilier ces trois impératifs
au sein d'une seule offre.
Est-ce que vos relations avec
vos clients se sont modifiées au cours de ces
derniers mois sous la pression de la conjoncture ?
Les budgets se sont
réduits, tandis que les appels d'offres et les
délais de décision se sont plutôt
allongés. Le phénomène, en ce qui
nous concerne, a commencé à être
patent à la fin 2001. Entre octobre et novembre,
plusieurs clients nous ont ainsi prévenu que
leurs budgets étaient gelés. En même
temps, les cycles de décision, qui étaient
traditionnellement de l'ordre d'une semaine chez nous,
sont passés à un mois environ. Pour ce
qui concerne les budgets, c'est finalement moins le
montant des enveloppes qui a diminué que le nombre
de projets, avec un taux important d'évaporation
des projets internet orientés acquisitions de
clients.
Est-ce
que le rôle des DSI ou des DG a changé
?
Non. Les directions informatiques et générales
ont toujours été fortement impliquées
dans nos projets, qui sont par nature éminemment
stratégiques.
Quels
sont actuellement vos besoins en ressources humaines
et les compétences que vous recherchez ?
Nous sommes actuellement en pleine phase de croissance,
et nous prévoyons d'embaucher une douzaine de
nouveaux collaborateurs cette année, dans un
rapport de deux ou trois seniors pour un junior. Il
s'agit essentiellement de gens qui ont eu l'occasion
de faire leurs preuves sur des projets d'intégration
comme ceux que j'ai cités tout à l'heure,
et qui après être sortis des grandes écoles
d'ingénieurs ont fait un passage par un des big
five ou une SSII.
Quelles sont vos objectifs de
croissance pour cette année ?
Nous tablons sur un chiffre d'affaires de
40 millions de francs, soit un ecroissance d'environ
48% par rapport à 2001 où nous avions
réalisé un CA consolidé de 27 millions.
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