JDN
Solutions : Quel choix avez-vous fait en matière d'hébergement
et pourquoi ?
Frédéric Chauvat : Ldcom nous
fournit une baie de serveurs, plus un connecteur gigabit.
Tout le reste est fait en interne, c'est à dire l'achat
de serveurs et l'administration du parc pour des raisons
de contrôle aussi bien sur la qualité de la maintenance
que sur l'évolutivité du matériel en fonction de la
croissance de la société.
Quelle infrastructure vous permet de supporter les montées en charge
?
Deux techniques servent à limiter
les effets d'une montée en charge. D'abord, le logiciel
Akamaï est utilisé de façon ponctuelle comme serveur
de cache. Ensuite, deux de nos serveurs s'occupent à
plein temps de la compression des flux de données.
De
plus, une règle a été instaurée : si l'on constate en
moyenne que plus de 25% de la capacité de calcul des
processeurs est constamment atteinte, un nouveau serveur
est commandé. Cette technique a fait ces preuves et
permet de faire face aux pics de visites lors des soldes
ou à noël par exemple, où les processeurs sont alors
exploités à près de 75%.
De façon régulière, des tests de volumétrie sont réalisés
en interne. Pour cela, on effectue des tirs de charge
sur une machine et on mesure les limites en terme de
surcharge. Il s'agit de micros-tests effectués sur quelques
machines et non sur l'ensemble du parc. Des prestataires
proposent également ce type de service mais généralement
leurs tests ne sont pas représentatifs en terme de volumétrie.
Quelle est la technologie
utilisée sur ces serveurs ?
Le système d'exploitation actuel est Windows 2000. Il
est employé avec un environnement Microsoft autour puisque
notre serveur Web est IIS, notre base de données SQL
server et l'ensemble de nos développements se font en
ASP.
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L'axe
d'amélioration de notre SI passe par
la mise en place de l'EDI |
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C'est une décision historique car au moment de la création
du site de la société (1998), la solution Apache / Linux
/ PHP n'était pas suffisamment performante. Aujourd'hui
des études comparatives sont en cours pour des solutions
alternatives comme Java, Broadvision ou .Net au vu de
certains problèmes, mais la priorité reste le coût de
la technologie et la volumétrie qu'elle peut supporter.
Pouvez vous préciser quels
sont les types de problèmes auxquels vous devez faire
face ?
L'environnement Microsoft possède aujourd'hui un coût
de gestion qui devient aussi important que Linux à cause
de l'impact des mises à jours fréquentes. De même, nous
avons fait le choix du langage de développement ASP
au sein de notre back office. Ce qui a été gagné en
réactivité fut perdu en temps de maintenance.
Des solutions Open Source
sont-elles envisagées ?
A l'heure actuelle, le seul produit Open Source exploité
au sein de la société est Cygwin : un client Xwindows
que nous utilisons pour administrer les serveurs Unix
de notre back office. Ce qui conditionne l'adoption
ou non des technologies Open Source chez Cdiscount,
c'est principalement leurs capacités à répondre à de
grosses volumétries.
Faîtes vous appel à des
prestataires de services et dans quels domaines ?
Au lancement de l'activité du groupe, tout ou presque
faisait l'objet d'un contrat d'externalisation, même
les développements. Petit à petit, le service informatique
est passé du "tout externe" au "tout interne" car cette
manière de travailler posait des problèmes de responsabilité
du code. Dorénavant, les SSII avec lesquelles Cdiscount
travaille (Cap Gemini et Micropole Univers) jouent uniquement
un rôle de conseil et d'encadrement lorsque c'est nécessaire.
Un retour en arrière n'est pas envisagé.
Utilisez vous des outils
particuliers pour votre logistique ?
Aujourd'hui, lorsqu'une commande est validée par le
client, elle est transmise à une solution de gestion
commerciale développée en interne. Une fois traitée,
elle est renvoyée au système de gestion des stocks administré
par la solution LM7 de Logarithme. Mais la solution
de gestion commerciale va être prochainement changée
au profit de progiciels de gestion du marché.
Avez vous opté pour un système
d'informatique décisionnel ?
Oui, un datawarehouse sous SQL server est alimenté à
partir des données du front office. Au début, l'alimentation
des données n'était pas automatique mais depuis nous
avons intégré un ETL, Datastage d'Ascential Software
pour automatiser la remontée d'informations. Toutefois,
comme il ne donne pas satisfaction, il est envisagé
de le changer. L'outil d'analyse et de reporting autour
de cette architecture est Business Objects.
Comment le système de paiement
est-il informatisé ?
Nous avons fait le choix de travailler avec trois banques
: le CIC, la Banque Populaire et la Caisse d'épargne.
Ce sont elles qui gèrent chacune à leur façon les codes
de cartes bancaires. La communication entre nos systèmes
d'informations s'établit par le protocole SSL.
Plus récemment a été mis en place l'option 3D secure.
Il s'agit d'un système garantissant la sécurité du paiement
par le biais d'un code à saisir généré automatiquement
sous la forme de pop-up. Seul la caisse d'épargne propose
ce système en France, il n'est donc pas étendu sur tous
nos paiements. L'objectif est d'utiliser la technologie
pour innover constamment et inciter les consommateurs
craintifs à acheter en ligne.
Comment se passe la gestion des e-mails chez cdiscount
?
En interne, c'est le logiciel Mdemon qui est de rigueur.
Pour la liste de diffusion, nous utilisons depuis peu
MailPerformance
de la société NP6 et elle donne pleinement satisfaction.
Ce qui n'était pas évident puisque la société envoie
quotidiennement plusieurs milliers de mails commerciaux.
Aujourd'hui avec cette solution, un million de courriers
électroniques sont distribués en une heure et demie.
Quels sont vos futurs projets
concernant le système d'information ?
L'entreprise a d'abord investi dans l'aspect commercial,
maintenant la société met la priorité sur la qualité
de la logistique. Dans cet esprit, l'adoption d'outils
de type EDI et/ou ERP permettant de réduire le temps
entre la commande et la livraison sont en cours d'étude.
En parallèle, des systèmes de paiement alternatifs ou
des techniques de sécurisation du paiement sont menés,
notamment en effectuant la saisie du numéro de carte
bancaire par le téléphone.
Les
choix de Cdiscount |
Solutions
technologiques |
Hébergement
|
Interne
+ location de baies chez LDcom
|
Langages
de programmation
|
ASP,
SQL
|
Versionning
|
Source
Safe
|
Base
de données
|
SQL
server
|
Moteur
de recherche
|
Sinequa
|
Environnement
de développement
|
Visual
Studio
|
Rôle
du DT |
Frédéric
Chauvat est le directeur technique du site Cdiscount.com. Il dirige une équipe
de 26 personnes réparties entre le développement pour le site (6
personnes), le graphisme et le back-office. |
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