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Eric Cohen
PDG
Keyrus |
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Eric Cohen
"Avec la BI, les grands groupes cherchent à valoriser leur investissement en matière d'ERP"
Le PDG de Keyrus, société de services notamment spécialisée dans le domaine de la Business Intelligence, voit son salut dans le développement d'offres verticales.
25/05/2004 |
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JDN Solutions.
Quelles sont les grandes tendances du marché qui vous occupe, celui de la Business Intelligence ?
Eric Cohen. La demande sur ce créneau est restée importante y compris pendant la crise des deux dernières années. Les entreprises ont en effet besoin de disposer en permanence d'applications analytiques performantes pour suivre leur activité. Ce qui est d'autant plus vrai dans un contexte économique difficile.
Malgré tout, on est encore loin d'un marché entièrement équipé. Les grands comptes ayant connu des fusions présentent notamment des besoins importants.
Ces groupes doivent en effet remettre à plat leur environnement de BI pour disposer d'indicateurs en provenance de l'ensemble de leurs entités. Les chantiers sont également motivés par l'émergence de nouvelles normes financières, telles que IAS/IFRS.
La BI n'échappe pas à la rationalisation des coûts...
Les sociétés cherchent en effet à réaliser des économies sur ce terrain. Pour ce faire, elles se dotent de plates-formes de Business Intelligence intégrées en vue d'homogénéiser leur technologie analytique, mais également améliorer la qualité de leur processus de BI. Pour répondre à ce mouvement, les éditeurs tendent à élargir la couverture fonctionnelle
de leur solution et prendre en charge l'ensemble de la chaîne du décisionnel. La vague de consolidation que nous observons sur le marché depuis un an s'inscrit dans cette logique.
Qu'en est-il du CRM analytique ?
Historiquement, la finance est le segment qui tire le marché de la Business Intelligence. Certains acteurs de la BI comme Cognos ou Hyperion proposent d'ailleurs des offres adaptées aux enjeux de planification et de suivi budgétaire. Depuis quelques années, la gestion de la relation client (CRM) se développe également. L'idée étant de mesurer le coût d'acquisition d'un client ou encore d'évaluer les résultats d'une campagne de promotion par exemple.
Au sein des grands groupes, ces chantiers font souvent suite au déploiement d'un grand progiciel de CRM (Siebel ou PeopleSoft). La plate-forme mise en place, qu'elle soit ou non intégrée à l'ERP, a pour but de faciliter l'exploitation des données métier qu'il contient. Au final, elle permet de valoriser l'investissement réalisé dans ce progiciel. Notez qu'une démarche équivalente peut être menée pour un ERP plus généraliste (SAP ou Oracle par exemple), en vue de rentabiliser de la même manière l'investissement réalisé en amont.
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 La tendance est encore à la réduction des coûts dans le domaine de l'e-business" |
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Comment situer l'approche métier au sein des projets de BI ?
La compétence technique autour de la chaîne du décisionnel ne suffit plus. Aujourd'hui, il est tout aussi important de disposer d'une compréhension métier de la problématique des clients. Nous cherchons par conséquent à développer des offres packagées ciblant certains secteurs d'activité. Nous proposons par exemple des solutions particulières pour les domaines de la finance, la gestion d'actifs financiers notamment, ainsi que de la santé. Pour les élaborer, nous nous basons en général sur des modèles de données (datamarts) et des indicateurs mis en oeuvre lors de projets passés.
Observez-vous une certaine reprise sur le segment des projets e-business ?
Pas vraiment.
Les directions informatiques sont encore dans une logique de réduction des coûts pour ce type d'activité. Elles cherchent notamment à optimiser leur architecture réseau et serveur. On constate néanmoins quelques projets plus importants, principalement au sein d'entreprises de taille moyenne.
Pour nous démarquer dans un tel contexte, nous mettons en avant notre capacité d'accompagnement en vue de fidéliser nos clients existants. Quant à notre stratégie de conquête dans ce domaine, elle passe également par le développement d'offres
packagées combinant approches technique et métier. Et ceci pour des segments sur lesquels peu d'acteurs sont encore positionnés. Nous avons par exemple créé un environnement d'intranet collaboratif en lien avec Oracle à destination des administrations locales.
| Keyrus en bref |
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Chiffre d'affaires 2003
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47.8 millions d'euros
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Chiffre d'affaires par activité
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- Business Intelligence: 50%
- e-business: 20% à 25%,
- 25% à 30%: PME (intégration d'ERP notamment)
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Effectif
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550 collaborateurs
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Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Eric Cohen, Miage et DESS à l'université Dauphine (Paris).
1996 Président-Directeur Général de Keyrus.
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Dossier